Parfois, dans un monde en perpétuelle évolution technologique, cela fait du bien de se recentrer sur des plaisirs créatifs simples. Makedo est une entreprise australienne qui revient aux sources de la créativité des enfants à travers des outils simples mais qui libèrent l’imagination. Nous avons eu le plaisir de discuter avec Arnaud Chojnacki, représentant de Makedo en France.

Arnaud Chojnacki, à dos de lama en carton.

Le Début d’une Aventure Créative

Arnaud nous transporte dans l’histoire de Makedo, un projet né de la volonté d’un père de répondre aux demandes incessantes de son fils de bricoler ensemble. Cette entreprise propose des outils ingénieux qui permettent aux enfants de transformer des cartons en objets imaginatifs et uniques. Arnaud souligne : « Makedo permet aux enfants de créer ce qu’ils veulent, libérant ainsi leur créativité. L’idée est de proposer des outils sans danger pour des utilisateurs qui peuvent n’avoir que 5 ans ».

Les produits Makedo ne se limitent pas à divertir les enfants, ils offrent également des opportunités d’apprentissage essentielles. En effet, Arnaud explique que ces outils permettent aux enfants de développer des compétences en résolution de problèmes, de coopération et de pensée critique. « Nous sommes très sollicités par les écoles. Cela permet vraiment aux enfants d’apprendre à résoudre un problème de façon manuelle, mais également d’apprendre à se concerter, à réfléchir et à discuter avec d’autres intervenants afin de pouvoir atteindre un but commun », déclare-t-il.

Du Carton à l’Art

D’après Arnaud Chojnacki, le carton est « une ressource presque gratuite, abondante et facile à travailler, qui offre le droit à l’erreur et la possibilité d’améliorer ses créations. On peut les récupérer chez soi, ou bien les demander à la fédération des fabricants de cartons, qui fournit parfois des produits défectueux ou invendables ». Makedo s’inscrit dans une démarche écologique, qui valorise la réutilisation des matériaux existants.

Outre son utilisation dans les écoles, Makedo trouve également sa place dans le monde de l’art. Arnaud évoque notamment une collaboration avec une école d’art : « Dans le cadre d’un projet en partenariat avec Leroy Merlin, une école de design de Lille a initié ses étudiants à l’ingénierie créative avec Makedo. Les étudiants ont conçu des prototypes de la Maison de demain, en explorant des thèmes comme la mobilité, la nature, l’intégration ou la protection. Ces maquettes ont ensuite été reproduites à taille réelle par des enfants lors de la Maker Faire de Lille ». Ce projet a permis de stimuler la créativité et la collaboration entre différents acteurs.

Libérer la Créativité, un Défi Permanent

Un dinosaure de 3 mètres construit avec les outils Makedo à l’occasion de Maker Faire Paris 2019.

Arnaud partage sa vision ambitieuse pour l’avenir de Makedo, soulignant l’importance de maintenir le projet au cœur du mouvement maker : « Un nouvel outil devrait apparaître dans les prochains mois afin d’enrichir les possibilités de Makedo. Nous pouvons très bien imaginer de nouveaux accessoires comme des moteur, des roues, des hélices ou des capteurs solaires. Mais ce n’est pas le désir de Makedo. Le développement de ces accessoires devra rester à la charge de la communauté des Makers ».

Alors que Makedo continue d’inspirer les esprits inventifs des jeunes générations, une question demeure : comment pouvons-nous encourager davantage la créativité chez les enfants et les adultes ? Avec des outils simples et une vision audacieuse, Makedo montre la voie vers un avenir où l’imagination n’a pas de limites. En attendant de découvrir les prochaines innovations de Makedo, une chose est certaine : la révolution carton est en marche, et elle n’a pas fini de surprendre et d’inspirer.

Frédéric Boisdron

À la croisée des chemins entre technologie et agriculture, Agrilab, le fablab dédié à l’innovation dans le domaine agricole, s’impose comme un acteur incontournable. Rencontre avec Luc Hanneuse, manager de cette expérience agrotechnologique.

Luc Hanneuse, manager d’Agrilab. © AgriLab

 Naissance d’AgriLab : Une vision futuriste et concrète

Il y a près de 10 ans, l’idée d’AgriLab a vu le jour sous l’impulsion d’UniLaSalle, une école d’ingénieurs des métiers liés à l’environnement. Le site de Beauvais a une de ses spécialisations basée sur l’agriculture. Luc Hanneuse, actuellement en charge du projet, nous explique : « L’idée de départ était de créer la ferme du futur, mais avec une approche plus ouverte et collaborative, inspirée des principes des fablabs ». Ainsi est né AgriLab, un centre d’innovation ouverte et collaborative, inauguré en 2018.

AgriLab se positionne comme un accompagnateur de projets, où l’innovation technologique rencontre les défis de l’agriculture contemporaine. « Nous encourageons des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de l’énergie, tout en accompagnant les agriculteurs vers des solutions plus efficientes », ajoute Luc Hanneuse. Des initiatives telles que l’agriculture de précision, exploitant des technologies de pointe comme le GPS centimétrique, illustrent cette démarche.

Des projets innovants pour un avenir durable

Système autoguidé développé au sein d’AgriLab. © Théo Gauthier

Agrilab accompagne des projets innovants et marquants. Un étudiant, Théo Gauthier, a développé un système autoguidé totalement autonome qui peut transporter des charges de 100 kilos à l’extérieur. Ce projet a suscité un grand intérêt car il comble un vide dans l’industrie. Il démontre également la capacité des agriculteurs à construire leurs propres solutions à des prix abordables en travaillant ensemble et en apprenant. Luc Hanneuse mentionne un projet d’étudiante nommée Aurore Kubica qui a développé un collier connecté pour les chiens. Aurore a, depuis, démarré sa propre startup après avoir conçu et fabriqué les premiers prototypes du collier à AgriLab. Luc Hanneuse souligne l’importance de partager les connaissances et les innovations avec la communauté mondiale des fablabs, dans une optique de collaboration et de progrès partagé.

Au cours de la conversation, Luc Hanneuse nous a partagé sa vision du projet Farmbot, un robot potager open source. AgriLab a hébergé un tel projet pendant quelques mois. Bien qu’il suscite des idées novatrices, notamment dans l’automatisation des jardins, le coût élevé du Farmbot et son utilité limitée dans un contexte agricole réaliste sont soulignés. Les agriculteurs expriment des réserves quant à son efficacité et sa pertinence économique. Cependant, le Farmbot permet de susciter des discussions importantes sur la relation entre la technologie, l’automatisation et l’agriculture.

Vers un réseau mondial d’AgriLab

Session openlab à AgriLab. © AgriLab

Fort de ses succès, AgriLab aspire à un développement continu et à une expansion à l’échelle mondiale. « Nous sommes en train de coordonner un début de réseau d’AgriLab en Normandie, et des initiatives similaires émergent à l’étranger », explique Luc Hanneuse. Cette volonté d’expansion s’inscrit dans une démarche d’échange et de mutualisation des savoirs, au service d’une agriculture plus durable et innovante.

AgriLab incarne l’alliance féconde entre tradition agricole et innovation technologique. À l’heure où les défis environnementaux et alimentaires se font pressants, cette initiative ouvre de nouvelles perspectives pour une agriculture plus respectueuse de la nature et plus efficiente. Reste à savoir comment ces avancées seront intégrées par l’ensemble de la filière agricole et si d’autres acteurs pourraient s’engager dans cette voie.

Par Frédéric Boisdron

 

 

A propos de Luc Hanneuse:

Luc Tanneuse a débuté son parcours dans les Fablabs il y a environ 14 ans à Bruxelles, où il a contribué à la création de plusieurs Fablabs en Belgique. Son implication dans le mouvement l’a conduit à devenir référent pour le Benelux. Il a déménagé en France il y a 6 ans pour rejoindre AgriLab, où il a été nommé référent du réseau français des Fablabs pour les Hauts-de-France. Au niveau mondial, il joue également plusieurs rôles dans le réseau des Fablabs, notamment dans l’approbation des nouveaux Fablabs et dans divers groupes de travail au niveau français, européen et mondial. Son engagement dans le milieu des Fablabs lui a permis de développer une expertise et une reconnaissance internationale, le positionnant comme un acteur clé dans ce domaine.

 

Dans une société où la technologie et la solidarité convergent, e-Nable France se distingue en offrant des mains imprimées en 3D, créées par des bénévoles passionnés, pour aider ceux qui en ont le plus besoin. Rencontre avec Thierry Oquidam, co-fondateur de la ligue française d’e-Nable, pour plonger dans l’univers de cette initiative exceptionnelle.

© e-Nable

Posséder une imprimante 3d et un peu de temps, les deux seuls ingrédients pour participer au mouvement e-Nable.

Des mains imprimées en 3D, une révolution partagée

Créé fin 2015, e-Nable France, chapitre français du mouvement mondial e-Nable, s’inscrit dans une vision humaniste et philanthropique. Thierry Oquidam explique : « Nous sommes une association loi de 1901 reconnue d’intérêt général. Notre objectif est de créer des mains imprimées en 3D et de les offrir sans contrepartie à des personnes sans doigts ou sans poignet ». Jon Schull, fondateur du mouvement, le décrit comme « un réseau mondial de bénévoles produisant des technologies d’assistance, basé sur une infrastructure de communications électroniques, d’impression 3D et de bonne volonté ». Chaque chapitre est totalement indépendant juridiquement et financièrement, mais partagent tous les mêmes valeurs d’humanisme, de philanthropie et de collaboration.

Thierry souligne le défi majeur de faire connaître l’association : « L’agénésie touche environ 450 enfants chaque année en France, mais les naissances ne sont pas enregistrées, rendant difficile notre contact avec les familles. Notre plus grand challenge est de nous faire connaître à travers différents médias pour atteindre ces familles et répondre à leurs besoins ».

© e-Nable

Les enfants grandissent et les prothèses ne suivent pas. Il faut donc en imprimer, de nouveau, régulièrement.

Un Réseau de Bénévoles Engagés

Le réseau de bénévoles de e-Nable France est diversifié, regroupant des makers de tous horizons professionnels et sociaux. « Nos makers partagent une vision humaniste, un désir d’aider, et une passion pour la technologie. Le plaisir de mettre leurs compétences au service d’un enfant est une récompense inestimable », explique Thierry. Le mouvement regroupe ainsi plus de 15 000 bénévoles dans le monde, dont plus de 450 en France.

Le rôle d’e-Nable France consiste à fédérer et animer un réseau de makers bénévoles partout sur le territoire Français, et par extension un peu aussi la francophonie. « Nous collectons via notre site web les demande d’appareils, et nous assurons la mise en relation entre les destinataires et les makers ».

Les mains imprimées en 3D offrent une double dimension, fonctionnelle et sociale. « Elles procurent à leurs utilisateurs la pince qui leur fait défaut, mais surtout, elles jouent un rôle social crucial. Un enfant arborant sa main de super héros change le regard des autres sur le handicap, favorisant son intégration sociale et contribuant à sa construction personnelle », précise Thierry.

Un avenir à façonner ensemble

© e-Nable

Au-delà des réalisations, e-Nable France se projette vers l’avenir avec prudence. Thierry conclut : « Le modèle des appareils imprimés en 3D a prouvé sa viabilité. Nous travaillons à élargir ce concept à d’autres types de handicap. Comment pouvons-nous, en tant que société, contribuer à cette évolution et offrir un monde plus inclusif aux générations futures ? »

L’impression 3D permet une forte personnalisation et donc une nouvelle forme de créativité. © e-Nable France

Frédéric Boisdron

Les Makers ont décidé de réinventer notre manière de produire et de consommer. Parmi ceux-ci, Rehab se veut être un projet original qui traite le problème de la pollution plastique d’une façon nouvelle. Nous avons rencontré Nicolas Voisard, son fondateur, qui nous invite à comprendre la démarche Rehab afin d’éveiller les consciences tout en offrant une nouvelle vie au plastique.

Nicolas Voisard, initiateur des projets Rehab. © Rehab

Un recyclage local de plastique

Initialement lancé comme une initiative associative visant à lutter contre la pollution plastique, Rehab a évolué pour devenir une entreprise axée sur le recyclage du plastique. Les deux entités partagent un objectif commun : sensibiliser le public à l’importance de la réduction des déchets plastiques.

Rehab se distingue par son approche du recyclage. L’entreprise récupère principalement du polyéthylène et du polypropylène, les plastiques les plus couramment utilisés, auprès de petites entreprises locales qui ne disposent pas de solutions de recyclage. Cette démarche réduit la nécessité de produire de nouvelles matières plastiques depuis l’autre bout du monde, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone.

Au préalable, Rehab transforme ces matières plastiques récupérées en panneaux de différentes tailles, qui servent ensuite de matière première pour la création d’objets divers. Les produits finaux de Rehab comprennent des trophées, des plateaux de table, des chaises, des crédences de cuisine, des enseignes d’entreprise, et bien d’autres. La polyvalence de cette matière plastique locale est un atout majeur pour l’entreprise.

Nicolas Voisard précise : « Nous travaillons notamment avec Billabong à qui nous fournissons des peignes pour enlever le wax des planches de surf. Nous avons aussi travaillé pour le Tour de France en proposant des cadeaux pour leurs partenaires. »

Une démarche esthétique et écoresponsable

Crédence de cuisine provenant de la matière plastique recyclée des ateliers de Rehab. © Rehab

Rehab mise sur l’aspect esthétique des produits issus du recyclage de la matière plastique, tout en soulignant la démarche écoresponsable. La matière plastique locale, “made in France”, et la collecte de déchets plastiques locaux sont des éléments clés qui attirent des clients conscients de leurs démarche. Le prix, bien que relativement élevé en raison du processus de transformation, n’est pas le principal attrait.

Nicoas Voisard s’est ensuite prononcé sur l’aspect sensibilisation de l’association, qui continue de coexister avec l’entreprise du même nom : « Les objectifs des deux structures, c’est de lutter contre la pollution plastique par la sensibilisation pour l’association. C’est-à-dire que nous proposons des ateliers dans les écoles et auprès du grand public pour expliquer ce que c’est le plastique, et en quoi c’est un problème. Nous proposons ensuite des démonstrations de recyclage et nous évoquons des solutions comme le zéro déchet. Et l’entreprise, quant à elle, récupère des déchets plastiques localement ».

Rehab au cœur de la culture Maker

Les enseignes recyclés proposent une finition esthétique. © Studio Pecab

Dans sa vision du mouvement Maker, Nicolas souligne l’importance de passer de petites initiatives individuelles à des projets à plus grande échelle. Les tiers-lieux, tels que les Fab Labs, jouent un rôle essentiel en permettant aux projets de grandir et de prospérer. Il encourage également la mutualisation des ressources et des connaissances au sein de la communauté Maker. Rehab s’intègre dans la culture Maker et ses outils. Nicolas Voisard précise : « Nous nous sommes inspiré de la communauté Precious Plastic, qui a mis au point des machines de recyclage à petite échelle ».

Rehab incarne la fusion réussie entre le mouvement Maker et la lutte contre la pollution plastique. Nicolas Voisard et son équipe illustrent comment l’innovation, la créativité et la sensibilisation peuvent contribuer à un avenir plus durable. Alors que Rehab poursuit sa mission de transformation du plastique en produits utiles, le mouvement Maker continue d’inspirer de nouvelles initiatives qui cherchent à résoudre les problèmes environnementaux actuels.

Frédéric Boisdron

Dans le monde en constante évolution des nouvelles technologies, une initiative parisienne émerge comme une étoile montante de l’innovation éco-responsable. Thibaut Nillès, cofondateur des Matériaux Parisiens, nous plonge dans l’univers captivant de leur entreprise qui a su transformer des déchets organiques en matériaux créatifs et durables.

Des déchets aux diamants créatifs

Les matériaux parisiens

Thibaut Nillès, 30 ans, diplômé d’une grande école de commerce, nous dévoile les débuts des Matériaux Parisiens : « Je suis cofondateur des Matériaux Parisiens avec Ulysse Helloin, mon associé. Avant d’avoir lancé les Matériaux Parisiens, j’ai fait une école de commerce, une grande école de management. Puis, j’ai travaillé dans le design dans le secteur aéronautique». L’idée initiale émanait principalement de son associé, Ulysse, qui était en quête de méthodes pour créer des matériaux à partir de ressources locales. Thibaut explique : « Ulysse est tombé sur de premières recherches sur la revalorisation des biodéchets, notamment avec le collectif Beyond Plastic. Nous nous sommes basés sur ces recherches afin d’expérimenter la création de matériaux innovants ».

Le cœur du projet repose sur la collecte et la transformation de divers types de déchets organiques. Thibaut décrit avec enthousiasme : « Nous collectons différents types de déchets. Cela peut aller du marc de café aux peaux d’oranges, aux peaux d’avocats, à la drêche de brasserie. Nous collectons aussi de la sciure de bois dans différents ateliers de menuiserie ». Ces déchets sont ensuite transformés en matériaux 100% biodégradables, recyclables et même compostables grâce à une technique de frittage low-tech. Thibaut souligne : « Nous obtenons des matériaux avec des propriétés intéressantes et très proches de celles du bois.»

L’innovation des Matériaux Parisiens ne s’arrête pas à la création de matières premières durables. Thibaut nous fait part de leur vaste gamme d’applications créatives : « Les applications sont vastes. Nous proposons de la signalétique comme des logos, du lettrage, des cartels. Nous produisons également de nombreux présentoirs pour différentes marques. Nous avons aussi toute une gamme de décorations d’intérieur avec des luminaires, des contenants organiques, des bougies, des pots à crayons. Nous proposons toute une collection pour le bureau avec des trieurs, des supports de téléphone, des supports d’ordinateur. Nous travaillons aussi sur des applications dans le milieu de l’art et du design. Nous avons produit des représentations d’œuvres d’art, des sculptures, des trophées. »

Éco-Conception et Impacts

Thibaut partage la vision du design durable et de l’impact environnemental de l’entreprise : « Sur la partie design durable, nous sommes dans l’optique d’avoir des designs très sobres, épurés ». L’entreprise s’efforce de minimiser les déchets inutiles et de créer des produits esthétiques et fonctionnels. En ce qui concerne l’impact environnemental, Thibaut explique : « En produisant des matériaux recyclés, nous allons éviter de nouvelles émissions de CO2 en extrayant de nouvelles matières premières vierges. »

Les Matériaux Parisiens ont de grands projets pour l’avenir. Thibaut révèle : « Notre ambition est d’aller ouvrir une unité de production de type semi-industrielle l’année prochaine, avoir un plateau de 300 à 500 mètres carrés afin de revaloriser une centaine de tonnes annuelles ». De plus, l’entreprise prévoit d’étendre son modèle d’ateliers créatifs dans d’autres villes pour maximiser l’impact de leur initiative novatrice.

Les Matériaux Parisiens se distinguent par leur vision avant-gardiste de la durabilité et de la créativité. En transformant des déchets en trésors créatifs, ils ouvrent la voie à une nouvelle ère d’innovation écologique. Leur histoire pose une question incontournable : comment pouvons-nous repenser nos déchets pour créer un avenir plus durable et inspirant ? Les Matériaux Parisiens nous prouvent que la réponse réside dans la transformation de nos perspectives, de nos déchets et de notre créativité.

https://lesmateriauxparisiens.fr/

 

Par Frédéric Boisdron

 

 

Pour la petite histoire, RS Components, c’est la plateforme proposant tous les composants électroniques pour réaliser une variété infinie de prototype !  Créé en 1986, le distributeur présente plus de 600 000 produits ainsi qu’une plateforme communautaire open-source pour échanger entre Makers : DesignSpark. Celle-ci met à votre service, gratuitement, des logiciels puissants de CAO tels que : DS Mechanical, DS PCB ou DS Electrical ! Depuis quelques années, RS Components aide et soutient des projets scolaires et étudiants, afin de faire avancer l’innovation et répandre le mouvement Maker auprès du plus grand nombre.

Nous avons rencontré Christophe Arnould, ingénieur des ventes depuis plus de 10 ans chez RS Components, qui a initié ces nouveaux partenariats auprès des écoles d’ingénieurs de l’Université de Lorraine. La société ne se contente pas de fournir du matériel spécifique auprès des étudiants, elle les accompagne aussi sur des projets de plus en plus complexes.  Une nouvelle forme de pédagogie se développe grâce à RS Components !

Christophe Arnould

Pourquoi se rapprocher des écoles? 

Christophe Arnould : L’aventure a commencé en 2015, nous nous sommes rapprochés de l’université de Lorraine afin de les soutenir dans leur participation à des concours nationaux comme internationaux, comme le SHELL Eco Marathon, Formula Student, les Olympiades de Sciences Physiques. 

Nous fournissons aussi bien de l’accompagnement pédagogique, que des ressources matérielles ou financières, grâce à notre département RS Education. Pour bel exemple, Polytech Nancy a monté un premier hackathon avec comme sujet, la smart city et le numérique dans la ville de demain. Lors cet événement, alors que les étudiants disposaient de 48 heures pour réaliser un projet, nous leur avons mis à disposition un fablab pour le prototypage de leurs idées.  

Notre volonté est de créer de véritables relations avec le monde de l’éducation, de l’enseignement et de la recherche, afin d’accompagner les ingénieurs de demain ! Nous travaillons main dans la main avec les directeurs d’école, les responsables formation et les étudiants, pour leur donner accès à de grands concours portés sur l’innovation, qu’elle soit électronique, mécanique ou robotique.

Quels sont les grands projets qui ont pu se développer grâce à ce rapprochement de RS Components auprès des universités? 

Christophe Arnould : “La relation que nous avons établie avec l’université de Lorraine est un grand succès. Les étudiants ont remporté des épreuves dans différentes compétitions le SHELL Eco Marathon Formula Student et d’autres concours. Nous souhaitons que cet exemple soit une source d’inspiration pour toutes les grandes écoles d’ingénieurs.”

RS Components accompagne notamment l’université de Lorraine et  l’Institut Jean Lamour sur des évènements ENSEIGNEMENT et RECHERCHE comme le World Inter-universities, Formula Student, Urban Loop, Nanomatérials, Symposium EEA… 

 

 

 

 

 

Les projets sont variés et ils touchent aussi bien des sujets pédagogiques culturels, sportifs comme environnementaux. Le fait de participer à ces concours, au rayonnement international, contribue à enrichir les connaissances ! A terme, l’ensemble de ces projets pédagogiques ont tous vocation à devenir industriels, afin de créer de nouveaux usages ! Et nous sommes fiers chez RS de contribuer à la réinvention du monde de demain et de donner une chance à tous de créer des projets innovants et positifs !

Stéphane Maffli, Président RS France / urban Loop ©RS Components

Quelle est votre priorité aujourd’hui ?

Nous souhaitons développer davantage les salles de projets ‘tuteurées’. Ce sont des espaces dédiés à la création de projets. Nous lançons le concours Ingénieurs de Demain en partenariat avec  Science & Vie & Maker Faire France. Il s’adresse à tous ! Aux écoles d’ingénieurs, comme aux IUT, IGEII et aux facultés des Sciences et Technologies. Mais aussi aux chercheurs et aux youtubeurs…

Nous faisons gagner des kits électroniques, de l’équipement de labo,  jusqu’à l’installation de fablab pour un montant de 17.000 euros. Le principe est de nous partager les projets étudiants, qu’ils soient individuels ou collectifs. Cette démarche positive entre dans la politique RSE de l’entreprise, tout en sachant que les étudiants d’aujourd’hui sont nos clients de demain !

Grâce à l’expertise RS et l’aide matérielle apportée, les ingénieurs de demain n’ont plus qu’à utiliser leur créativité sans limite pour fabriquer le nouveau monde !

Cécile Ravaux – Story Maker

 

L'éducation Maker prépare au monde de demain

La science est en pleine R-évolution à Poitiers ! Loin des laboratoires confidentiels, 3 jeunes et brillantes scientifiques ont décidé, après leur Master de biologie, de créer un lieu d’expérimentation et de vulgarisation pour partager leurs connaissances avec tous : La FaBrick ! Lieu d’échange, d’apprentissage et de partage d’idées et de savoir-faire, ce nouveau fablab va contaminer les plus curieux de son joyeux virus ! 

Photo : Les co-fondatrices de la FaBrick : Marine Lavaud, Anaïs Canteau et Anne-Claire Boisson

Pour la petite histoire, cette nouvelle et belle aventure initiée par 3 Wonder-Woman : Marine Lavaud, Anaïs Canteau et Anne-Claire Boisson, a démarré  à Maker Faire Paris 2019. 

Anne-Claire me raconte : “Nous sommes venues participer à la Maker Faire pour y présenter ce qu’on adore faire : de la vulgarisation scientifique. Nous y avons présenté au public et surtout aux enfants, des petites expériences de laboratoires simples pour mieux comprendre la biologie de synthèse, notre spécialité.

L’idée est par exemple de montrer comment fonctionnent les bactéries. Nous utilisons aussi des objets que nous fabriquons  et imprimons en 3D. Cela permet d’expliquer de façon concrète comment sont constitués des micro-organismes totalement invisibles à l’œil nu. Après ce week-end incroyable de rencontre et de partage d’idées ou d’expériences, nous avons eu un véritable déclic.

Maker Faire nous a ouvert une nouvelle porte à laquelle nous songions mais qui ne nous semblait pas envisageable. Nous avons rencontré le Carrefour Numérique de la Cité des sciences et de l’industrie à cette occasion et Bim… Gros coup de coeur ! Nous nous sommes lancées dans une formation à leurs côtés pour apprendre à utiliser les machines numériques et devenir ainsi autonomes dans la fabrication de nos objets de vulgarisation.

Et Hop, c’était parti ! Nous étions destinées à développer une start-up, suite à la médaille d’or que nous avons remporté au concours iGem 2019 – Concours international de biologie de synthèse à Boston. Mais l’état d’esprit compétitif n’est pas notre truc. Nous avons toujours eu en tête de développer un lieu de partage et d’entraide, lié à la science.”

Mieux que ‘Il était une fois la vie – FR3’, Anne-Claire, Anaïs et Marine, maintenant convaincues de la force de la communauté Maker, ont retroussé leurs manches pour développer leur propre lieu, un fablab à Poitiers, pour y développer à terme et en complémentarité, un espace de démocratisation scientifique : un bio-lab permettant de réaliser des expérimentations pour les chercheurs et les étudiants. 

 

Anne-Claire m’explique : “Depuis décembre 2019, nous travaillons sur le développement de La FaBrick, un lieu ressources et d’expérimentation ouvert à tous, installé sur le Campus universitaire de Poitiers. Le fablab est associatif, ouvert à toutes et à tous, et en libre accès pour les étudiants et les demandeurs d’emploi après adhésion de 20€ à l’année.

Nous avons déjà équipé le fablab d’imprimantes 3D, d’une presse thermique, de machines à coudre et d’une brodeuse numérique. Nous aimons présenter le quotidien des techniciens de laboratoire ou le matériel scientifique, en rendant ces informations accessibles à l’échelle du grand public, grâce à l’utilisation de mots ou de comparaisons simples. 

L’année de pandémie a été difficile mais elle nous a permis de nous structurer et de déclencher des partenariats locaux, notamment avec les maisons de quartiers et la Fondation Poitiers Université. Nous travaillons sur des sujets liés à la fracture numérique chez les étudiants. Grâce à la fondation, nous avons récupéré les ordinateurs d’un parc machines d’entreprises. Dans quelques jours, début septembre, nous allons monter des ateliers de réparation d’ordinateur pour étudiants et le grand public. L’objectif est de montrer comment fonctionnent ces outils indispensables à l’heure du TOUT numérique et comment les réparer soi-même.

Nous avions également rencontré la société de composants électroniques RS Components sur la Maker Faire et suite à notre appel de partenariat, ils ont été très réactifs et nous ont aidé à mieux nous équiper. Ils nous ont offert une Dremel et des équipements de protection individuelle : gants, lunettes et casques, plus qu’utiles pour notre atelier et notre future fraiseuse !

Sachez également que La FaBrick tire son nom d’un clin d’œil fait à la biologie de synthèse. En anglais, la BioBrick signifie une séquence ADN, une unité qu’on utilise pour assembler des ‘brick’, tels des blocs de Lego. Une belle combinaison pour rassembler deux univers !

Le Mantra de Anne-Claire : “Il ne faut pas avoir peur d’oser expérimenter et de se lancer!!’’

Retrouvez la FaBrick sur Facebook et Instagram 

Rédigé par Cécile Ravaux – StoryMaker

  

L’éducation maker prépare au monde de demain

“On apprend toujours seul mais jamais sans les autres”. Cette petite phrase de l’expert en éducation maker Chris Delpierre, co-fondateur de l’entreprise Trézorium, résonne particulièrement à l’occasion de cette rentrée des Makers.

Depuis quelques années, l’état d’esprit du faire entre lentement mais sûrement dans le monde éducatif, à tous les âges de la vie.

Centrée autour de trois grands axes forts, l’éducation maker est synonyme d’autonomie, d’apprentissage par le faire et de faire ensemble.

Redonner le pouvoir de faire

A la différence de l’apprentissage classique qui se fait de façon descendante où le professeur présente un savoir que l’étudiant prend en note de façon passive, l’éducation maker incite à l’action. Ces nouvelles méthodes pédagogiques centrées autour de l’apprentissage par le faire a vocation à donner confiance aux jeunes citoyens et les inspirer à agir sur leur environnement. 

L’étudiant explore de façon concrète la théorie pour faire ses propres découvertes au fur et à mesure de ses expérimentations. Il s’empare des outils, il crée des prototypes, teste différentes possibilités, rebondit de ses erreurs. Apprendre en faisant permet de donner corps aux connaissances et de les faire sienne, tout en s’émancipant.

L’IUT de Longwy au sein de l’Université de Lorraine l’a bien compris. Pour la première fois cette année, une salle entière de l’établissement a été transformée en laboratoire d’apprentissage actif et autonome. Le lab a été entièrement équipé par RS Components, acteur très impliqué en France dans l’éducation maker. La salle de classe s’est ainsi transformée en salle de prototypage de projets pour les étudiants post-bac du département Génie Electrique & Informatique Industriel. 

L’espace est organisé en alcôves chacune équipée d’instruments de mesure et d’outillage (oscilloscope, analyse de spectre, stations de soudage) permettant de réaliser des projets variés en électronique embarquée ou informatique industrielle. Les étudiants se constituent en équipe et ont accès à la salle de façon libre tout au long de l’année pour réaliser leurs projets. L’autonomie et l’apprentissage par le faire sont au cœur de ce module pédagogique. Les enseignants experts sont présents  en soutien sur certains créneaux mais les étudiants gardent une grande liberté pour expérimenter et mener à bien leurs projets.

Emanciper l’étudiant

L’éducation maker a un impact à jouer à chaque temps de la vie. Chez Trézorium, les ateliers makers s’adressent aux jeunes dès 6 ans avec un constat : l’interdisciplinarité de l’école primaire est un atout majeur pour la pédagogie en mode projet. 

Du CM1 à la 5ème, 48 établissements pilote d’Ile-De-France, du Grand Est, de Normandie et d’Occitanie expérimentent depuis trois ans avec Fab Lab à l’école, une initiative consistant à installer gratuitement dans une classe ou un établissement scolaire un équipement et des ressources pédagogiques de création.

Un parc de six machines numériques (une imprimante 3D, une scie à chantourner, une découpeuse vinyle, une machine à coudre, une fraiseuse-graveuse et une boîte de cartes électroniques Micro:bits), des tutoriels vidéos qui expliquent le fonctionnement des machines et les projets qui peuvent être conduits et réalisés avec ces machines et une formation pour les  enseignants sont mis à disposition.

L’éducation maker sort aussi des établissements scolaires.

L’entreprise Fablab en Kit est spécialisée dans l’installation d’espaces de type fablab dans les écoles mais aussi les médiathèques, les collectivités territoriales ou les musées. Un format plébiscité est celui du fablab mobile, qui permet de déplacer les machines facilement en fonction des besoins. La Cité des Géométries de Maubeuge s’est par exemple équipée d’un fablab mobile utilisé à l’occasion du Salon des Jeux Mathématiques, pour apprendre les mathématiques de façon ludique.

Les adultes qui souhaitent continuer de se former ne sont pas en reste. Ateliers collectifs et plateformes de partage de tutoriaux avancent main dans la main pour encourager un apprentissage de pair à pair, où chacun peut à son tour prendre le rôle de sachant ou d’apprenant. 

La plateforme DesignSparks permet par exemple aux étudiants et professionnels de continuer à se former en partageant leurs projets makers, souvent liés à l’électronique et aux machines à commande numérique, tandis que des sites comme OuiAreMakers, les wikis des fablabs partout en France, ou celui du LowTech Lab regorgent de partage de connaissances à partir desquelles construire le monde de demain.

L’éducation maker se positionne ainsi à la rencontre entre une culture du partage de connaissances et de l’ouverture à l’autre, une approche confiante dans la capacité de chacun à apprendre et à faire, et un ensemble d’outils concrets pratiques pour donner vie à la théorie. Tous les éléments sont en place pour continuer de faire entrer l’esprit maker dans le secteur éducatif et prolonger le travail de fond mené par les acteurs du faire.

Par Mathilde Berchon – FuturFab.fr

Selon le rapport établi par la fondation Ellen Mac Arthur, si nous ne changeons pas nos modes de consommation, il y aura plus de déchets plastiques que de poissons dans les mers et océans en 2050 ! Chaque année, plus de 10 millions de tonnes de plastique continuent d’être déversées dans les habitats marins. Ce nombre pourrait même tripler en 20 ans si rien ne change.

Un constat effrayant pour l’humanité mais qui challenge de nombreux petits colibris, comme nos 4 super makers, prêts à faire bouger les lignes et apporter des solutions face à ce fléau. A l’origine, Edgar Baylet est parti comme éco-volontaire en 2019 au Cambodge, pour accompagner l’association Trash is Nice et découvrir le dispositif des machines Precious Plastic en application sur le terrain. Leurs objectifs sur place, collecter avec les villageois les déchets plastiques pour ensuite les broyer, les fondre puis les réutiliser pour en faire de nouveaux objets aux nouveaux usages. 

Edgar me raconte : “J’étais assistant réalisateur, j’ai pris la décision de tout quitter pour entreprendre un projet porteur de sens. Après avoir découvert Precious Plastic avec mes amis, nous nous sommes rendu compte que chacun pouvait agir à sa façon pour lutter contre les déchets plastiques. Precious Plastic propose des plans open-source pour construire des machines de recyclage que tu peux fabriquer n’importe où, et à partir d’éléments dont tu disposes autour de toi. Tu télécharges les plans des machines et c’est parti ! J’ai fait un premier voyage pour me confronter à la pollution plastique dans les pays en voie de développement et pour accompagner l’association Trash Is Nice par la même occasion. Nous avons monté des ateliers de sensibilisation avec les machines Precious Plastic. Malgré les tonnes de plastique découvertes le long des rivières, notre action a été très positive ! Grâce à l’exposition des machines de recyclage et la transmission de savoir et de compétences liées à leurs utilisations, ils ont découvert une véritable solution et une activité ludique pour fabriquer de nouveaux objets, comme des pots de fleurs ou des lampes. Il s’est produit un véritable déclic chez les villageois comme chez les enfants. Les déchets sont devenus une valeur utile pour le village. Après avoir réussi cette mission à impact au Cambodge, j’ai continuer l’aventure Precious Plastic avec mes amis à Paris afin de développer l’atelier Samji.”

L’atelier  SAMJI, un Precious Plastic Business !

Les quatre associés ont comme ambition de changer le regard sur le plastique recyclé. Celui-ci peut être esthétique et valorisé grâce à l’éco-design. “Grâce au succès de la campagne de financement participatif en 2020, nous avons pu nous équiper avec de nombreuses machines que nous avons fabriquées, encore et toujours grâce au dispositif Precious Plastic. Extrudeur, machine à injection, broyeur, broyeur semi-industriel, nous avons constitué un véritable atelier à Saint Denis, à l’Orfèvrerie. Nous imaginons, créons, concevons à partir des nouveaux matériaux upcyclés des objets beaux et harmonieux. Conscients que l’évolution de nos usages doit être motivée par des actions concrètes, nous avons pour ambition de soutenir la transition écologique en produisant des objets 100% recyclés, esthétiques, réellement durables et recyclables qui associent démarche environnementale et culture design. Notre objectif est de valoriser l’économie circulaire en la mettant au goût du jour et de donner une nouvelle valeur précieuse à ce nouveau matériau. Nous créons des ressources à partir de déchets.” m’explique Edgar.

Depuis 2019, l’équipe SAMJI développe un workspace dédié à la création de structures, de mobiliers et d’objets design à partir de déchets plastiques.  Le quatuor développe également des ateliers de team building, agit auprès des écoles en zones prioritaires, afin de sensibiliser toutes les générations, mais aussi de leur enseigner les techniques de fabrication des machines de recyclage !  

Notre rôle ne se cantonne pas à la transmission du savoir-faire. À l’Atelier Samji, on aime expérimenter les matérialités, notamment les différentes typologies de plastiques (PP, PEHD, PS) en diversifiant les médiums de production et les échelles des objets. Nous mettons en avant le recyclage, dans un design sobre, élégant, qui s’applique autant sur des objets décoratifs : lampe, miroir… que structurels : escalier, banc, sol. souligne Edgar. souligne Edgar. 

Atelier Samji est fier de présenter ses nouveaux produits!

Des panneaux issus de déchets plastiques sont 100% recyclés et recyclables. Ce matériau éco-responsable répond à tous types d’applications. Il se colle, se visse, et se travaille aussi bien que le bois. Un matériau durable, imputrescible et imperméable, idéal pour habiller des projets décoratifs. 

L’Atelier Samji accompagne et conseille les entreprises de retail – de vente au détail,  dans la réalisation de leurs projets éco-responsables. De la matière première – 100% recyclée et recyclable – jusqu’aux problématiques techniques et structurelles, l’atelier propose des dispositifs de la conception à la réalisation de projets. Fort de leurs expériences dans le domaine du recyclage et de la production plastique, ils ont découvert, exploré et analysé les différents procédés de transformation aujourd’hui mise en œuvre par l’industrie plastique. Leur philosophie, autour de l’économie circulaire et de la production 100 % française, a déjà séduit de belles entreprises. A titre d’exemple, la campagne End Of Plastic Waste, menée par Adidas. Dans ce cadre, l’équipe créative a conçu des panneaux décoratifs de briques de plastique recyclées, à destination de différents points de vente, pour présenter leur toute dernière collection de baskets, elles-mêmes fabriquées à partir de plastique recyclé. 

Leur truc en plus :  A la fin de l’opération commerciale, ces panneaux sont récupérés puis réutilisés pour de nouveaux usages !  – Vive le Leave no Trace ! Ils ont également réalisé à partir de tomettes une chaussure de 2 m x 1 m 60 ! 

Edgar me précise : Le projet End of Plastic Waste démontre que le recyclage peut s’intégrer dans une pluralité de milieux : celui du domestique que revendique le projet et celui du retail où il se positionne.”

Grâce à leur inventivité appliquée à l’art, le design et la récup’, là où les plastiques ne redeviennent jamais déchets, l’atelier SAMJI propose une vision nouvelle, envisagée sur le long terme. C’est une avancée plus que notable ! Elle mérite de figurer sur la liste des grandes initiatives avérées, entreprises par nos Makers et nos Colibris pour préserver notre environnement. Déjà entourés de nouveaux partenaires comme Module Carré, l’usinage et le stockage de panneaux de PLV en plastique recyclé est assuré ! La nouvelle économie des plastiques est en marche !

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

Qui a dit que les fablabs étaient immobiles ? Imaginé par Jean-Paul Boiselet et Laurence Hatrait, Repar’tout & Cie est un joyeux fablab ambulant qui propose des ateliers ludiques valorisant la récup’ et l’économie circulaire. Munis de tous les outils indispensables aux diagnostics et aux réparations, notre duo de Mac Gyver sillonne l’Île-de-France pour transmettre leurs savoir-faire et partager leur joyeuse contribution à préserver notre jolie planète ! 

Laurence Hatrait et Jean-Paul Boiselet

Qui mieux que Jean-Paul pour brosser leur initiative en quelques lignes :  “Repar’tout & Cie  est né en 2018. Électronicien et informaticien, j’avais commencé par créer ma propre entité avec le LAB-Transition et à cette époque, j’aimais participer à des Repair Cafés dans le Sud Yvelines. De véritables engouements se développent lors de ces ateliers, les seniors tout comme les juniors viennent pour se rencontrer et réparer ensemble des objets utilisés au quotidien. Sur ce genre d’événements, d’incroyables alchimies se créent. D’un côté, les anciens, bien souvent des bricoleurs-bidouilleurs avérés, adorent pouvoir transmettre leur savoir. De l’autre, de nombreux novices curieux d’apprendre sont ravis d’acquérir de nouvelles compétences manuelles. Le public est heureux d’avoir participé à la réparation et le plus souvent de pouvoir repartir avec un objet ou un vêtement fonctionnel. Laurence, qui était en pleine reconversion professionnelle après avoir exercé longtemps en tant que styliste, participait, elle aussi à ces Repair Cafés en tant que couturière. En même temps nous faisions aussi partie du comité de pilotage pour la création d’une ressourcerie. Tous les deux nous étions animés par deux passions communes : la transmission de compétences et les enjeux environnementaux. Donc au fur et à mesure, nos savoir-faire complémentaires tout comme nos caractères nous ont instinctivement amenés à créer notre propre projet.”

Répar’tout & Cie tient bien sa promesse ! Car on répare presque TOUT et on va même au-delà car on invente et on fabrique tout ! Grâce à leur concept issu des Repair Cafés avec quelques notes pédagogiques axées sur le développement durable, les ateliers de Laurence et de Jean-Paul proposent des solutions concrètes pour sensibiliser le plus grand nombre à la réparation et pour agir au quotidien ! En moins de 3 ans, ils connaissent déjà un véritable succès !

De l’atelier de réparation à l’atelier de fabrication, leur spécialité est le zéro déchet et la récup’ !

Laurence me précise : “Nous tentons de réparer tout ce que nous avons dans les mains : objets, vêtements, électronique, jouets, outils de jardin, petit mobilier, maroquinerie, bijouterie… Nous évoluons dans un processus complet d’économie circulaire. Au départ, nous ne proposions que des ateliers de réparation. L’un de nos premiers clients, le comité d’entreprise d’Air France Industrie, nous a permis assez rapidement de mettre en place une activité régulière. Nous intervenons d’ailleurs toujours mensuellement sur deux sites à Orly et les salariés ont pris l’habitude de venir réparer avec nous tous leurs objets. Un mini Fab Lab a même été créé sur place pour que les agents puissent continuer à réparer ensemble quand nous ne sommes pas là ! Puis, ce sont les territoires comme les mairies, le REFER (Réseau Francilien des Acteurs du Réemploi) ou les bailleurs sociaux qui nous ont sollicités au fur et à mesure pour aller à la rencontre des habitants. Pour répondre à cette demande, nous avons conçu des ateliers de fabrication d’objets à partir de matériaux simples ou de récupération. Nous intervenons désormais en pied d’immeubles, au plus près des citoyens, aussi bien pour sensibiliser que pour déclencher des sourires et des interactions entre les générations. De l’atelier de réparation de vélos à la création en tout genre, nous fabriquons à partir de matériaux de récupération avec le public, des hôtels à insectes, des nichoirs pour oiseaux, des produits ménagers, des petits objets textiles ou encore des bacs à compost… Bref des objets utiles pour notre environnement ! Notre volonté est de rendre les gens plus autonomes et de leur faire prendre conscience de consommer moins mais mieux !”

Fabrication de nichoirs pour oiseaux

Jean-Paul ajoute avec enthousiasme : “Nous apprenons en même temps aux enfants comme aux adultes à utiliser les d’outils manuels et durables d’antan, tels que le vilebrequin et la chignole. Nous les poussons dans leur retranchement. Nous créons de véritables moments magiques, car chacun essaie, tout le monde aide et tous apprennent. On fabrique tous ensemble, puis chacun repart, émerveillé de se sentir capable de fabriquer et de réussir !”

Bref, comme vous l’aurez compris, Répar’tout & Cie fabrique du bonheur et ses petites graines gagnent du terrain ! Au plus proche des collectivités locales, Jean-Paul et Laurence interviennent aussi au sein d’EHPAD auprès des plus isolés.

Véritables experts d’ateliers grand public et comme B2B afin de développer les dynamiques et initiatives vertes au sein des territoires, ils apportent également leur expertise de conseil pour la mise en place de Repair Cafés auprès de communes ou de structures locales, en partenariat notamment avec le Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse.

Laurence m’explique : “Notre force est d’être un véritable fablab itinérant. Nous créons des lieux éphémères de convivialité tout en apportant un état d’esprit de partage. Notre objectif aujourd’hui est de réussir à démultiplier nos animations dans de nouveaux départements. Aujourd’hui nous recherchons à étoffer l’équipe avec de nouveaux réparateurs.trices pour pouvoir essaimer nos ateliers. Donc si il y a des Géo-trouve-tout intéressés par notre projet, qu’ils n’hésitent pas à venir nous rencontrer pour échanger ! ”

Alors, pas une seconde à attendre, contactez-les rapidement si vous voulez aussi faire partie du monde de demain, un monde plus collaboratif et solidaire, plus humain et surtout plus joyeux !

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

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