Le Pavé propose une approche innovante du recyclage de déchets à courte durée de vie, encore mal valorisés. Avec quelques ustensiles de cuisine et beaucoup de recherches, l’entreprise sort un premier échantillon qui marquera le premier pas vers 700 tonnes recyclées, à travers plus de 15 000 projets, par la suite.

L’équipe Le Pavé pose fièrement avec le fruit de leur labeur. © Le Pavé

Des étudiants visionnaires à l’origine d’une initiative innovante

À l’école d’architecture de Versailles, Marius Hamelot, fondateur du projet Le Pavé, et quatre de ses camarades ont entrepris un voyage intellectuel à travers les défis architecturaux du monde, notamment en envisageant la création d’une école au cœur du désert kényan. C’est là qu’est née l’idée novatrice de transformer les déchets plastiques en matériaux de construction. Jim Pasquet, un des associés au projet, explique : « Nous avons repéré une déchetterie à proximité du lieu du chantier. Nous avons réfléchi à l’idée de réutiliser ces déchets pour la fabrication d’un matériau ».

Les matériaux de la gamme Le Pavé offrent une alternative écologique et économique aux matériaux de construction traditionnels. Jim Pasquet souligne : « Les matériaux Le Pavé sont sains, locaux, recyclés et soutenables. Ils s’adaptent très bien pour les pièces humides et l’ameublement ». Cette approche répond à une double exigence : respect de l’environnement et efficacité économique.

Comme le souligne Jim Pasquet, la perfection absolue n’est pas l’objectif dans le domaine de la construction. Au contraire, il met en lumière l’importance de trouver des matériaux adaptés à chaque usage spécifique. Cette affirmation résonne particulièrement dans le contexte du projet Le Pavé, où la transformation de déchets plastiques en matériaux de construction nécessite une compréhension approfondie des caractéristiques des déchets et des exigences du secteur du bâtiment. Marius Hamelot et son équipe ont ainsi embrassé cette philosophie en menant un travail constant de recherche dans leurs laboratoires, explorant les possibilités et les limites de ces nouveaux matériaux. Leur collaboration étroite avec des professionnels du bâtiment leur a permis de trouver des voies de valorisation innovantes, offrant ainsi des solutions durables et fonctionnelles pour les projets architecturaux d’aujourd’hui et de demain.

Un accueil enthousiaste et des projets ambitieux

Meuble et revêtements issus de Le Pavé. © Le Pavé

Esthétiquement, Le Pavé offre une palette de textures évoquant des matériaux nobles tels que le marbre ou le terrazzo. Quant à ses applications, elles sont multiples et variées, allant du revêtement de sol aux aménagements intérieurs et extérieurs. Les réalisations sont nombreuses et prestigieuses, comme en témoignent les revêtements de sol des Galeries Lafayette, les revêtements de murs du Palais de l’Elysée ou encore les 11 000 sièges de gradins de la future piscine olympique.

La réaction du public et des professionnels est unanime : l’accueil est chaleureux et l’engagement fort. « Le monde du bâtiment a besoin de réduire de 30% ses émissions de CO2 d’ici 2030. Cet effort est nécessaire mais très ambitieux. Les matériaux Le Pavé permettent d’apporter des solutions concrètes et désirables. Nous avons eu donc beaucoup de personnes depuis le départ à s’engager avec nous sur des projets toujours plus ambitieux. De notre côté, nous travaillons chaque jour à rendre les matériaux plus accessibles dans sa mise en œuvre et sa distribution pour permettre de voir plus de projets. », déclare Jim Pasquet.

Vers de nouveaux horizons : développement et innovation

Les perspectives d’avenir pour Le Pavé sont prometteuses, avec pour ambition l’ouverture de nouveaux sites de production et le développement de nouveaux matériaux à partir de différentes sources de déchets. Cette démarche illustre l’engagement constant de l’équipe à repousser les limites de l’innovation écologique. En somme, Le Pavé incarne l’espoir d’une construction durable, où l’éco-responsabilité se marie harmonieusement avec l’esthétique et la fonctionnalité.

Leur site: https://www.sasminimum.com/

Frédéric Boisdron



Parfois, dans un monde en perpétuelle évolution technologique, cela fait du bien de se recentrer sur des plaisirs créatifs simples. Makedo est une entreprise australienne qui revient aux sources de la créativité des enfants à travers des outils simples mais qui libèrent l’imagination. Nous avons eu le plaisir de discuter avec Arnaud Chojnacki, représentant de Makedo en France.

Arnaud Chojnacki, à dos de lama en carton.

Le Début d’une Aventure Créative

Arnaud nous transporte dans l’histoire de Makedo, un projet né de la volonté d’un père de répondre aux demandes incessantes de son fils de bricoler ensemble. Cette entreprise propose des outils ingénieux qui permettent aux enfants de transformer des cartons en objets imaginatifs et uniques. Arnaud souligne : « Makedo permet aux enfants de créer ce qu’ils veulent, libérant ainsi leur créativité. L’idée est de proposer des outils sans danger pour des utilisateurs qui peuvent n’avoir que 5 ans ».

Les produits Makedo ne se limitent pas à divertir les enfants, ils offrent également des opportunités d’apprentissage essentielles. En effet, Arnaud explique que ces outils permettent aux enfants de développer des compétences en résolution de problèmes, de coopération et de pensée critique. « Nous sommes très sollicités par les écoles. Cela permet vraiment aux enfants d’apprendre à résoudre un problème de façon manuelle, mais également d’apprendre à se concerter, à réfléchir et à discuter avec d’autres intervenants afin de pouvoir atteindre un but commun », déclare-t-il.

Du Carton à l’Art

D’après Arnaud Chojnacki, le carton est « une ressource presque gratuite, abondante et facile à travailler, qui offre le droit à l’erreur et la possibilité d’améliorer ses créations. On peut les récupérer chez soi, ou bien les demander à la fédération des fabricants de cartons, qui fournit parfois des produits défectueux ou invendables ». Makedo s’inscrit dans une démarche écologique, qui valorise la réutilisation des matériaux existants.

Outre son utilisation dans les écoles, Makedo trouve également sa place dans le monde de l’art. Arnaud évoque notamment une collaboration avec une école d’art : « Dans le cadre d’un projet en partenariat avec Leroy Merlin, une école de design de Lille a initié ses étudiants à l’ingénierie créative avec Makedo. Les étudiants ont conçu des prototypes de la Maison de demain, en explorant des thèmes comme la mobilité, la nature, l’intégration ou la protection. Ces maquettes ont ensuite été reproduites à taille réelle par des enfants lors de la Maker Faire de Lille ». Ce projet a permis de stimuler la créativité et la collaboration entre différents acteurs.

Libérer la Créativité, un Défi Permanent

Un dinosaure de 3 mètres construit avec les outils Makedo à l’occasion de Maker Faire Paris 2019.

Arnaud partage sa vision ambitieuse pour l’avenir de Makedo, soulignant l’importance de maintenir le projet au cœur du mouvement maker : « Un nouvel outil devrait apparaître dans les prochains mois afin d’enrichir les possibilités de Makedo. Nous pouvons très bien imaginer de nouveaux accessoires comme des moteur, des roues, des hélices ou des capteurs solaires. Mais ce n’est pas le désir de Makedo. Le développement de ces accessoires devra rester à la charge de la communauté des Makers ».

Alors que Makedo continue d’inspirer les esprits inventifs des jeunes générations, une question demeure : comment pouvons-nous encourager davantage la créativité chez les enfants et les adultes ? Avec des outils simples et une vision audacieuse, Makedo montre la voie vers un avenir où l’imagination n’a pas de limites. En attendant de découvrir les prochaines innovations de Makedo, une chose est certaine : la révolution carton est en marche, et elle n’a pas fini de surprendre et d’inspirer.

Frédéric Boisdron

À la croisée des chemins entre technologie et agriculture, Agrilab, le fablab dédié à l’innovation dans le domaine agricole, s’impose comme un acteur incontournable. Rencontre avec Luc Hanneuse, manager de cette expérience agrotechnologique.

Luc Hanneuse, manager d’Agrilab. © AgriLab

 Naissance d’AgriLab : Une vision futuriste et concrète

Il y a près de 10 ans, l’idée d’AgriLab a vu le jour sous l’impulsion d’UniLaSalle, une école d’ingénieurs des métiers liés à l’environnement. Le site de Beauvais a une de ses spécialisations basée sur l’agriculture. Luc Hanneuse, actuellement en charge du projet, nous explique : « L’idée de départ était de créer la ferme du futur, mais avec une approche plus ouverte et collaborative, inspirée des principes des fablabs ». Ainsi est né AgriLab, un centre d’innovation ouverte et collaborative, inauguré en 2018.

AgriLab se positionne comme un accompagnateur de projets, où l’innovation technologique rencontre les défis de l’agriculture contemporaine. « Nous encourageons des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de l’énergie, tout en accompagnant les agriculteurs vers des solutions plus efficientes », ajoute Luc Hanneuse. Des initiatives telles que l’agriculture de précision, exploitant des technologies de pointe comme le GPS centimétrique, illustrent cette démarche.

Des projets innovants pour un avenir durable

Système autoguidé développé au sein d’AgriLab. © Théo Gauthier

Agrilab accompagne des projets innovants et marquants. Un étudiant, Théo Gauthier, a développé un système autoguidé totalement autonome qui peut transporter des charges de 100 kilos à l’extérieur. Ce projet a suscité un grand intérêt car il comble un vide dans l’industrie. Il démontre également la capacité des agriculteurs à construire leurs propres solutions à des prix abordables en travaillant ensemble et en apprenant. Luc Hanneuse mentionne un projet d’étudiante nommée Aurore Kubica qui a développé un collier connecté pour les chiens. Aurore a, depuis, démarré sa propre startup après avoir conçu et fabriqué les premiers prototypes du collier à AgriLab. Luc Hanneuse souligne l’importance de partager les connaissances et les innovations avec la communauté mondiale des fablabs, dans une optique de collaboration et de progrès partagé.

Au cours de la conversation, Luc Hanneuse nous a partagé sa vision du projet Farmbot, un robot potager open source. AgriLab a hébergé un tel projet pendant quelques mois. Bien qu’il suscite des idées novatrices, notamment dans l’automatisation des jardins, le coût élevé du Farmbot et son utilité limitée dans un contexte agricole réaliste sont soulignés. Les agriculteurs expriment des réserves quant à son efficacité et sa pertinence économique. Cependant, le Farmbot permet de susciter des discussions importantes sur la relation entre la technologie, l’automatisation et l’agriculture.

Vers un réseau mondial d’AgriLab

Session openlab à AgriLab. © AgriLab

Fort de ses succès, AgriLab aspire à un développement continu et à une expansion à l’échelle mondiale. « Nous sommes en train de coordonner un début de réseau d’AgriLab en Normandie, et des initiatives similaires émergent à l’étranger », explique Luc Hanneuse. Cette volonté d’expansion s’inscrit dans une démarche d’échange et de mutualisation des savoirs, au service d’une agriculture plus durable et innovante.

AgriLab incarne l’alliance féconde entre tradition agricole et innovation technologique. À l’heure où les défis environnementaux et alimentaires se font pressants, cette initiative ouvre de nouvelles perspectives pour une agriculture plus respectueuse de la nature et plus efficiente. Reste à savoir comment ces avancées seront intégrées par l’ensemble de la filière agricole et si d’autres acteurs pourraient s’engager dans cette voie.

Par Frédéric Boisdron

 

 

A propos de Luc Hanneuse:

Luc Tanneuse a débuté son parcours dans les Fablabs il y a environ 14 ans à Bruxelles, où il a contribué à la création de plusieurs Fablabs en Belgique. Son implication dans le mouvement l’a conduit à devenir référent pour le Benelux. Il a déménagé en France il y a 6 ans pour rejoindre AgriLab, où il a été nommé référent du réseau français des Fablabs pour les Hauts-de-France. Au niveau mondial, il joue également plusieurs rôles dans le réseau des Fablabs, notamment dans l’approbation des nouveaux Fablabs et dans divers groupes de travail au niveau français, européen et mondial. Son engagement dans le milieu des Fablabs lui a permis de développer une expertise et une reconnaissance internationale, le positionnant comme un acteur clé dans ce domaine.

 

Dans une société où la technologie et la solidarité convergent, e-Nable France se distingue en offrant des mains imprimées en 3D, créées par des bénévoles passionnés, pour aider ceux qui en ont le plus besoin. Rencontre avec Thierry Oquidam, co-fondateur de la ligue française d’e-Nable, pour plonger dans l’univers de cette initiative exceptionnelle.

© e-Nable

Posséder une imprimante 3d et un peu de temps, les deux seuls ingrédients pour participer au mouvement e-Nable.

Des mains imprimées en 3D, une révolution partagée

Créé fin 2015, e-Nable France, chapitre français du mouvement mondial e-Nable, s’inscrit dans une vision humaniste et philanthropique. Thierry Oquidam explique : « Nous sommes une association loi de 1901 reconnue d’intérêt général. Notre objectif est de créer des mains imprimées en 3D et de les offrir sans contrepartie à des personnes sans doigts ou sans poignet ». Jon Schull, fondateur du mouvement, le décrit comme « un réseau mondial de bénévoles produisant des technologies d’assistance, basé sur une infrastructure de communications électroniques, d’impression 3D et de bonne volonté ». Chaque chapitre est totalement indépendant juridiquement et financièrement, mais partagent tous les mêmes valeurs d’humanisme, de philanthropie et de collaboration.

Thierry souligne le défi majeur de faire connaître l’association : « L’agénésie touche environ 450 enfants chaque année en France, mais les naissances ne sont pas enregistrées, rendant difficile notre contact avec les familles. Notre plus grand challenge est de nous faire connaître à travers différents médias pour atteindre ces familles et répondre à leurs besoins ».

© e-Nable

Les enfants grandissent et les prothèses ne suivent pas. Il faut donc en imprimer, de nouveau, régulièrement.

Un Réseau de Bénévoles Engagés

Le réseau de bénévoles de e-Nable France est diversifié, regroupant des makers de tous horizons professionnels et sociaux. « Nos makers partagent une vision humaniste, un désir d’aider, et une passion pour la technologie. Le plaisir de mettre leurs compétences au service d’un enfant est une récompense inestimable », explique Thierry. Le mouvement regroupe ainsi plus de 15 000 bénévoles dans le monde, dont plus de 450 en France.

Le rôle d’e-Nable France consiste à fédérer et animer un réseau de makers bénévoles partout sur le territoire Français, et par extension un peu aussi la francophonie. « Nous collectons via notre site web les demande d’appareils, et nous assurons la mise en relation entre les destinataires et les makers ».

Les mains imprimées en 3D offrent une double dimension, fonctionnelle et sociale. « Elles procurent à leurs utilisateurs la pince qui leur fait défaut, mais surtout, elles jouent un rôle social crucial. Un enfant arborant sa main de super héros change le regard des autres sur le handicap, favorisant son intégration sociale et contribuant à sa construction personnelle », précise Thierry.

Un avenir à façonner ensemble

© e-Nable

Au-delà des réalisations, e-Nable France se projette vers l’avenir avec prudence. Thierry conclut : « Le modèle des appareils imprimés en 3D a prouvé sa viabilité. Nous travaillons à élargir ce concept à d’autres types de handicap. Comment pouvons-nous, en tant que société, contribuer à cette évolution et offrir un monde plus inclusif aux générations futures ? »

L’impression 3D permet une forte personnalisation et donc une nouvelle forme de créativité. © e-Nable France

Frédéric Boisdron

Les Makers ont décidé de réinventer notre manière de produire et de consommer. Parmi ceux-ci, Rehab se veut être un projet original qui traite le problème de la pollution plastique d’une façon nouvelle. Nous avons rencontré Nicolas Voisard, son fondateur, qui nous invite à comprendre la démarche Rehab afin d’éveiller les consciences tout en offrant une nouvelle vie au plastique.

Nicolas Voisard, initiateur des projets Rehab. © Rehab

Un recyclage local de plastique

Initialement lancé comme une initiative associative visant à lutter contre la pollution plastique, Rehab a évolué pour devenir une entreprise axée sur le recyclage du plastique. Les deux entités partagent un objectif commun : sensibiliser le public à l’importance de la réduction des déchets plastiques.

Rehab se distingue par son approche du recyclage. L’entreprise récupère principalement du polyéthylène et du polypropylène, les plastiques les plus couramment utilisés, auprès de petites entreprises locales qui ne disposent pas de solutions de recyclage. Cette démarche réduit la nécessité de produire de nouvelles matières plastiques depuis l’autre bout du monde, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone.

Au préalable, Rehab transforme ces matières plastiques récupérées en panneaux de différentes tailles, qui servent ensuite de matière première pour la création d’objets divers. Les produits finaux de Rehab comprennent des trophées, des plateaux de table, des chaises, des crédences de cuisine, des enseignes d’entreprise, et bien d’autres. La polyvalence de cette matière plastique locale est un atout majeur pour l’entreprise.

Nicolas Voisard précise : « Nous travaillons notamment avec Billabong à qui nous fournissons des peignes pour enlever le wax des planches de surf. Nous avons aussi travaillé pour le Tour de France en proposant des cadeaux pour leurs partenaires. »

Une démarche esthétique et écoresponsable

Crédence de cuisine provenant de la matière plastique recyclée des ateliers de Rehab. © Rehab

Rehab mise sur l’aspect esthétique des produits issus du recyclage de la matière plastique, tout en soulignant la démarche écoresponsable. La matière plastique locale, “made in France”, et la collecte de déchets plastiques locaux sont des éléments clés qui attirent des clients conscients de leurs démarche. Le prix, bien que relativement élevé en raison du processus de transformation, n’est pas le principal attrait.

Nicoas Voisard s’est ensuite prononcé sur l’aspect sensibilisation de l’association, qui continue de coexister avec l’entreprise du même nom : « Les objectifs des deux structures, c’est de lutter contre la pollution plastique par la sensibilisation pour l’association. C’est-à-dire que nous proposons des ateliers dans les écoles et auprès du grand public pour expliquer ce que c’est le plastique, et en quoi c’est un problème. Nous proposons ensuite des démonstrations de recyclage et nous évoquons des solutions comme le zéro déchet. Et l’entreprise, quant à elle, récupère des déchets plastiques localement ».

Rehab au cœur de la culture Maker

Les enseignes recyclés proposent une finition esthétique. © Studio Pecab

Dans sa vision du mouvement Maker, Nicolas souligne l’importance de passer de petites initiatives individuelles à des projets à plus grande échelle. Les tiers-lieux, tels que les Fab Labs, jouent un rôle essentiel en permettant aux projets de grandir et de prospérer. Il encourage également la mutualisation des ressources et des connaissances au sein de la communauté Maker. Rehab s’intègre dans la culture Maker et ses outils. Nicolas Voisard précise : « Nous nous sommes inspiré de la communauté Precious Plastic, qui a mis au point des machines de recyclage à petite échelle ».

Rehab incarne la fusion réussie entre le mouvement Maker et la lutte contre la pollution plastique. Nicolas Voisard et son équipe illustrent comment l’innovation, la créativité et la sensibilisation peuvent contribuer à un avenir plus durable. Alors que Rehab poursuit sa mission de transformation du plastique en produits utiles, le mouvement Maker continue d’inspirer de nouvelles initiatives qui cherchent à résoudre les problèmes environnementaux actuels.

Frédéric Boisdron

Dans le monde en constante évolution des nouvelles technologies, une initiative parisienne émerge comme une étoile montante de l’innovation éco-responsable. Thibaut Nillès, cofondateur des Matériaux Parisiens, nous plonge dans l’univers captivant de leur entreprise qui a su transformer des déchets organiques en matériaux créatifs et durables.

Des déchets aux diamants créatifs

Les matériaux parisiens

Thibaut Nillès, 30 ans, diplômé d’une grande école de commerce, nous dévoile les débuts des Matériaux Parisiens : « Je suis cofondateur des Matériaux Parisiens avec Ulysse Helloin, mon associé. Avant d’avoir lancé les Matériaux Parisiens, j’ai fait une école de commerce, une grande école de management. Puis, j’ai travaillé dans le design dans le secteur aéronautique». L’idée initiale émanait principalement de son associé, Ulysse, qui était en quête de méthodes pour créer des matériaux à partir de ressources locales. Thibaut explique : « Ulysse est tombé sur de premières recherches sur la revalorisation des biodéchets, notamment avec le collectif Beyond Plastic. Nous nous sommes basés sur ces recherches afin d’expérimenter la création de matériaux innovants ».

Le cœur du projet repose sur la collecte et la transformation de divers types de déchets organiques. Thibaut décrit avec enthousiasme : « Nous collectons différents types de déchets. Cela peut aller du marc de café aux peaux d’oranges, aux peaux d’avocats, à la drêche de brasserie. Nous collectons aussi de la sciure de bois dans différents ateliers de menuiserie ». Ces déchets sont ensuite transformés en matériaux 100% biodégradables, recyclables et même compostables grâce à une technique de frittage low-tech. Thibaut souligne : « Nous obtenons des matériaux avec des propriétés intéressantes et très proches de celles du bois.»

L’innovation des Matériaux Parisiens ne s’arrête pas à la création de matières premières durables. Thibaut nous fait part de leur vaste gamme d’applications créatives : « Les applications sont vastes. Nous proposons de la signalétique comme des logos, du lettrage, des cartels. Nous produisons également de nombreux présentoirs pour différentes marques. Nous avons aussi toute une gamme de décorations d’intérieur avec des luminaires, des contenants organiques, des bougies, des pots à crayons. Nous proposons toute une collection pour le bureau avec des trieurs, des supports de téléphone, des supports d’ordinateur. Nous travaillons aussi sur des applications dans le milieu de l’art et du design. Nous avons produit des représentations d’œuvres d’art, des sculptures, des trophées. »

Éco-Conception et Impacts

Thibaut partage la vision du design durable et de l’impact environnemental de l’entreprise : « Sur la partie design durable, nous sommes dans l’optique d’avoir des designs très sobres, épurés ». L’entreprise s’efforce de minimiser les déchets inutiles et de créer des produits esthétiques et fonctionnels. En ce qui concerne l’impact environnemental, Thibaut explique : « En produisant des matériaux recyclés, nous allons éviter de nouvelles émissions de CO2 en extrayant de nouvelles matières premières vierges. »

Les Matériaux Parisiens ont de grands projets pour l’avenir. Thibaut révèle : « Notre ambition est d’aller ouvrir une unité de production de type semi-industrielle l’année prochaine, avoir un plateau de 300 à 500 mètres carrés afin de revaloriser une centaine de tonnes annuelles ». De plus, l’entreprise prévoit d’étendre son modèle d’ateliers créatifs dans d’autres villes pour maximiser l’impact de leur initiative novatrice.

Les Matériaux Parisiens se distinguent par leur vision avant-gardiste de la durabilité et de la créativité. En transformant des déchets en trésors créatifs, ils ouvrent la voie à une nouvelle ère d’innovation écologique. Leur histoire pose une question incontournable : comment pouvons-nous repenser nos déchets pour créer un avenir plus durable et inspirant ? Les Matériaux Parisiens nous prouvent que la réponse réside dans la transformation de nos perspectives, de nos déchets et de notre créativité.

https://lesmateriauxparisiens.fr/

 

Par Frédéric Boisdron

 

 

Née en 1978 sous l’impulsion de la Society of Automotive Engineers (SAE), le Formula Student est une compétition mondiale éducative de référence pour les étudiants ingénieurs dans le secteur automobile. Chaque année, les étudiants ont une saison pour concevoir et réaliser entièrement un véhicule monoplace de compétition ! Celui-ci peut être thermique, électrique ou autonome. Les équipes présentent leur prototype lors de compétitions qui ont lieu dans le monde entier, dont les plus reconnues se déroulent en Allemagne, en Suisse et au Royaume-Uni. Un véritable challenge pour l’ingénierie automobile ! Chacune de ces compétitions se déroule suivant le même schéma : une partie statique puis une partie dynamique sont évaluées. La première étape repose sur les vérifications techniques : validation du véhicule monoplace et certification de sa conformité au règlement. La seconde étape se constitue d’une présentation en anglais où les étudiants justifient le design et les choix techniques du véhicule. Enfin, la partie dynamique se divise, quant à elle, en quatre épreuves : le skid pad, l’accélération, l’autocross et l’endurance. Ces manches ont été établies de façon à évaluer différentes aptitudes des monoplaces.

© EPSA : L’EPSA en 2014 autour du véhicule Psychoz (véhicule trophée SIA, ancienne compétition à laquelle l’EPSA a participé)


Dans le cadre de son soutien aux ingénieurs de demain, RS Components est partenaire de cet événement mondial dont l’ampleur et l’intérêt touche de plus en plus de monde chaque année ! Le distributeur de composants électroniques, électriques et de fournitures industrielles
soutient de nombreuses écoles d’ingénieurs aux quatre coins de l’Europe dont quatre écoles françaises entrées dans la compétition depuis plusieurs années : INSA Lyon, Metz Racing Teaml’ISAT – l’institut supérieur de l’automobile et des transports de Never, CESI Race ,AMMT Ecam Lyon, Formul’UT de Compiègne et enfin l’Écurie Piston Sport Auto de l’ École Centrale de Lyon. Cette dernière, connue également sous son acronyme : l’EPSA a remporté de nombreux prix ! Entretien avec Loïc Fabrizi, Vice-président Saison 2022 de l’Écurie Piston Sport Auto et Hatsana Singvongsa, ingénieur commercial RS Components pour le secteur du Rhône, pour qu’ils me racontent ensemble, ces belles victoires partagées ! 

©EPSA : L’équipe intergénérationnelle de l’EPSA autour d’Invictus lors de son Roll-out ‘dévoilement’ (2021)

L’EPSA et RS Components, une aventure commune 

Loïc m’explique : “L’EPSA se compose d’une cinquantaine d’élèves-ingénieurs prêts à relever tous les défis ! Le soutien de RS COMPONENTS en tant que sponsor de l’EPSA nous tient véritablement à cœur. A nos côtés depuis 5 ans, leur accompagnement technique ou financier nous a permis d’une part de participer à différentes compétitions à travers le monde dans le cadre du Formula Student, et d’autre part, de battre de nombreux records de l’Écurie ! Notre premier véhicule électrique, Valkyriz, a été présenté à la « Concept Class » du FSUK, soit aux épreuves statiques. Nous avons obtenu d’excellents scores ce qui nous a valu la 7ème place sur 65 écoles participantes. Quant à notre second bolide ‘Invictus’, notre véhicule thermique, qui lui a participé à trois compétitions différentes, a été classé 3ème à l’Accélération et 2ème au Cost sur la compétition aux Pays-Bas. Puis en Allemagne, sur l’édition la plus remarquée, nous avons obtenu la médaille d’or à l’Accélération face aux meilleures équipes du monde !”


Un partenariat axé sur la transmission de connaissances et de savoir-faire

Hatsana Singvongsa me raconte : “Nous sommes fiers d’accompagner l’EPSA ! RS soutient 7 équipes en France, ce qui représente un véritable challenge, car chacune des équipes fabrique chaque année un nouveau véhicule. Les ingénieurs techniques et commerciaux RS Components sont présents pour conseiller les étudiants dans leur choix notamment électronique. Ils intègrent les projets, sont à l’écoute des besoins ou problématiques rencontrées. Une force qui leur permet de transmettre leurs expertises et leurs savoir-faire ! Nous voyons chaque année l’évolution des véhicules de plus en plus technologiques et performants. C’est très impressionnant ! Cette relation permet aux étudiants d’aller plus vite et de faire face à leur contrainte de temps.

D’après Loïc : ‘’Ce projet, cette aventure, ne serait pas possible sans le soutien financier et matériel de RS Components. Nous sommes également accompagnés par des lycées de production, comme la Giraudière qui soude notre châssis, ou encore le Lycée de La Mache et l’école de production Boisard pour l’usinage de pièces mécaniques. Chaque année, nous avons la possibilité d’apprendre notre métier d’ingénieur ainsi que d’impliquer de nombreuses formations à travers ces partenaires pédagogiques. Nous sommes très heureux de faire briller notre formation à travers le monde !”

Comme le dit très bien l’EPSA, la seule course qui ne s’arrête jamais, c’est se dépasser soi-même ! Alors si vous êtes curieux et que vous souhaitez voir à quoi va ressembler l’automobile dans le futur, je vous invite à consulter le site de la Formula Student ! A quand les voitures volantes ?…

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

Parmi les grandes éditions de Maker Faire, Maker Faire Paris 2021 fait encore une fois figure de proue à l’international grâce à cette première édition 100% digitale ! Bienvenue dans le futur ! Au-delà de notre thème principal, pour la première fois, Maker Faire Paris a créé la rencontre entre le public et la communauté des makers dans une édition 100% en ligne et gratuite, sur la plateforme www.paris.makerfaire.com.

Les 27 et 28 novembre, c’était en DIRECT que le festival de l’innovation et de la créativité s’est déroulé ! Depuis les plateaux TV installés à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris, 50 invités bri­coleurs, artistes, créateurs, gamers sont venus pour partager avec vous et à distance leur inventivité ! Plus de 16 heures d’émissions et d’ateliers créatifs se sont enchaînés sur les deux plateaux et en live. Maker Faire Paris 2021, c’était aussi la promesse de devenir soi-même un maker en participant, depuis chez-soi, aux ateliers animés par les makers/youtubeurs dans des domaines variés : bois avec Olivier Verdier, couture avec Dodynette, détournement d’objets avec Hihacks et Made by Amaury, DIY avec Pandacraft, Lowtech avec Corentin de Chatelperron, Cosplay avec Libs Cosplay et Make It déco avec Pierre Lota.

Sur la plateforme Maker Faire Paris, tout un programme interactif était également disponible au public pour aller à la rencontre de 200 makers inspirants grâce à leurs interventions depuis chez eux ! Du garage au fablab, c’était l’occasion de rentrer dans l’antre ou la caverne de nos fabuleux inventeurs du monde d’aujourd’hui et de demain ! Nous tenons à remercier du fond du coeur tous les intervenants pour leur bonne humeur et leur partage ! Bonne nouvelle, vous pouvez encore retrouver aujourd’hui tous les stands ici !!

Plus de 10 000 visiteurs ont suivi les lives et 7500 personnes sont venus rencontrer les makers ‘chez eux’ de manière interactive ! Nous sommes très heureux et fiers de ce beau succès !

Et parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule… vous pouvez dès à présent retrouver tous les replays du programme sur notre chaîne Youtube ! Nous comptons déjà plus de 20 000 vues de nos émissions et découvrez une série inédite de podcasts sur la plateforme www.paris.makerfaire.com ! Alors, continuons à rêver, à faire et partager tous ensemble ! Mais bien entendu, rien ne remplace les vraies MAKER FAIRE dont les prochaines éditions seront bien entendu hybrides pour que tout le monde en profite le maximum ! dixit Christophe Raillon, Directeur de Maker Faire France

Nous vous souhaitons de fabuleuses fêtes de fin d’année et n’oubliez pas de laisser libre cours à votre créativité ! We are all Makers !

Retrouvez toutes les photos de cette belle édition ici !

Rédigé par Cécile Ravaux – StoryMaker

Selon le rapport établi par la fondation Ellen Mac Arthur, si nous ne changeons pas nos modes de consommation, il y aura plus de déchets plastiques que de poissons dans les mers et océans en 2050 ! Chaque année, plus de 10 millions de tonnes de plastique continuent d’être déversées dans les habitats marins. Ce nombre pourrait même tripler en 20 ans si rien ne change.

Un constat effrayant pour l’humanité mais qui challenge de nombreux petits colibris, comme nos 4 super makers, prêts à faire bouger les lignes et apporter des solutions face à ce fléau. A l’origine, Edgar Baylet est parti comme éco-volontaire en 2019 au Cambodge, pour accompagner l’association Trash is Nice et découvrir le dispositif des machines Precious Plastic en application sur le terrain. Leurs objectifs sur place, collecter avec les villageois les déchets plastiques pour ensuite les broyer, les fondre puis les réutiliser pour en faire de nouveaux objets aux nouveaux usages. 

Edgar me raconte : “J’étais assistant réalisateur, j’ai pris la décision de tout quitter pour entreprendre un projet porteur de sens. Après avoir découvert Precious Plastic avec mes amis, nous nous sommes rendu compte que chacun pouvait agir à sa façon pour lutter contre les déchets plastiques. Precious Plastic propose des plans open-source pour construire des machines de recyclage que tu peux fabriquer n’importe où, et à partir d’éléments dont tu disposes autour de toi. Tu télécharges les plans des machines et c’est parti ! J’ai fait un premier voyage pour me confronter à la pollution plastique dans les pays en voie de développement et pour accompagner l’association Trash Is Nice par la même occasion. Nous avons monté des ateliers de sensibilisation avec les machines Precious Plastic. Malgré les tonnes de plastique découvertes le long des rivières, notre action a été très positive ! Grâce à l’exposition des machines de recyclage et la transmission de savoir et de compétences liées à leurs utilisations, ils ont découvert une véritable solution et une activité ludique pour fabriquer de nouveaux objets, comme des pots de fleurs ou des lampes. Il s’est produit un véritable déclic chez les villageois comme chez les enfants. Les déchets sont devenus une valeur utile pour le village. Après avoir réussi cette mission à impact au Cambodge, j’ai continuer l’aventure Precious Plastic avec mes amis à Paris afin de développer l’atelier Samji.”

L’atelier  SAMJI, un Precious Plastic Business !

Les quatre associés ont comme ambition de changer le regard sur le plastique recyclé. Celui-ci peut être esthétique et valorisé grâce à l’éco-design. “Grâce au succès de la campagne de financement participatif en 2020, nous avons pu nous équiper avec de nombreuses machines que nous avons fabriquées, encore et toujours grâce au dispositif Precious Plastic. Extrudeur, machine à injection, broyeur, broyeur semi-industriel, nous avons constitué un véritable atelier à Saint Denis, à l’Orfèvrerie. Nous imaginons, créons, concevons à partir des nouveaux matériaux upcyclés des objets beaux et harmonieux. Conscients que l’évolution de nos usages doit être motivée par des actions concrètes, nous avons pour ambition de soutenir la transition écologique en produisant des objets 100% recyclés, esthétiques, réellement durables et recyclables qui associent démarche environnementale et culture design. Notre objectif est de valoriser l’économie circulaire en la mettant au goût du jour et de donner une nouvelle valeur précieuse à ce nouveau matériau. Nous créons des ressources à partir de déchets.” m’explique Edgar.

Depuis 2019, l’équipe SAMJI développe un workspace dédié à la création de structures, de mobiliers et d’objets design à partir de déchets plastiques.  Le quatuor développe également des ateliers de team building, agit auprès des écoles en zones prioritaires, afin de sensibiliser toutes les générations, mais aussi de leur enseigner les techniques de fabrication des machines de recyclage !  

Notre rôle ne se cantonne pas à la transmission du savoir-faire. À l’Atelier Samji, on aime expérimenter les matérialités, notamment les différentes typologies de plastiques (PP, PEHD, PS) en diversifiant les médiums de production et les échelles des objets. Nous mettons en avant le recyclage, dans un design sobre, élégant, qui s’applique autant sur des objets décoratifs : lampe, miroir… que structurels : escalier, banc, sol. souligne Edgar. souligne Edgar. 

Atelier Samji est fier de présenter ses nouveaux produits!

Des panneaux issus de déchets plastiques sont 100% recyclés et recyclables. Ce matériau éco-responsable répond à tous types d’applications. Il se colle, se visse, et se travaille aussi bien que le bois. Un matériau durable, imputrescible et imperméable, idéal pour habiller des projets décoratifs. 

L’Atelier Samji accompagne et conseille les entreprises de retail – de vente au détail,  dans la réalisation de leurs projets éco-responsables. De la matière première – 100% recyclée et recyclable – jusqu’aux problématiques techniques et structurelles, l’atelier propose des dispositifs de la conception à la réalisation de projets. Fort de leurs expériences dans le domaine du recyclage et de la production plastique, ils ont découvert, exploré et analysé les différents procédés de transformation aujourd’hui mise en œuvre par l’industrie plastique. Leur philosophie, autour de l’économie circulaire et de la production 100 % française, a déjà séduit de belles entreprises. A titre d’exemple, la campagne End Of Plastic Waste, menée par Adidas. Dans ce cadre, l’équipe créative a conçu des panneaux décoratifs de briques de plastique recyclées, à destination de différents points de vente, pour présenter leur toute dernière collection de baskets, elles-mêmes fabriquées à partir de plastique recyclé. 

Leur truc en plus :  A la fin de l’opération commerciale, ces panneaux sont récupérés puis réutilisés pour de nouveaux usages !  – Vive le Leave no Trace ! Ils ont également réalisé à partir de tomettes une chaussure de 2 m x 1 m 60 ! 

Edgar me précise : Le projet End of Plastic Waste démontre que le recyclage peut s’intégrer dans une pluralité de milieux : celui du domestique que revendique le projet et celui du retail où il se positionne.”

Grâce à leur inventivité appliquée à l’art, le design et la récup’, là où les plastiques ne redeviennent jamais déchets, l’atelier SAMJI propose une vision nouvelle, envisagée sur le long terme. C’est une avancée plus que notable ! Elle mérite de figurer sur la liste des grandes initiatives avérées, entreprises par nos Makers et nos Colibris pour préserver notre environnement. Déjà entourés de nouveaux partenaires comme Module Carré, l’usinage et le stockage de panneaux de PLV en plastique recyclé est assuré ! La nouvelle économie des plastiques est en marche !

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

Consommer moins, mais mieux, c’est l’apanage de ceux qui souhaitent prendre soin de la planète. Encourageons la génération ‘Régénération’, une nouvelle génération désireuse de revitaliser la nature, de transformer les produits et les services… Cette démarche s’inscrit aussi bien dans les changements de consommation que dans ceux de la production. Penchons-nous sur l’industrie du textile et l’une de ces composantes ‘fast-fashion’. Depuis de nombreuses années, elle prône le renouvellement des collections de manière intensive, massive pour ensuite proposer des vêtements à des prix défiant toute concurrence… Bienvenue dans le monde d’avant, axé sur une économie de surconsommation et la culture du jetable ! Selon le rapport de l’ADEME, l’industrie du textile engendre des impacts socio-environnementaux désastreux à l’échelle mondiale. 

  • 100 milliards de vêtements par an sont vendus dans le monde.
  • l’industrie textile est le troisième secteur le plus consommateur d’eau dans le monde après la culture du blé et du riz. La production de textile utilise 4% de l’eau potable disponible dans le monde.
  • 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile, soit 2% des émissions de gaz à effet de serre mondiaux.

Face à ce constat, de nombreuses solutions voient le jour pour valoriser un mode de production plus local, éthique et responsable. Mieux pensées et mieux conçues, les créations issues d’une démarche slow-design nous invitent à consommer mieux tout en disant stop à la mode standardisée !

C’est toute l’histoire de Povera ! 

Créée en 2018 par Hélène Verhelle, la jeune créatrice designer mode s’est penchée sur l’un des vêtements les plus polluants, les collants en polyamide OU les collants en nylon.” Un grand consommable à la durée de vie très courte ! 

Hélène Verhelle

Hélène m’explique : “Lorsqu’on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds que je suis slow-designer mode et textile. Je tiens au terme « slow » car tous les designers n’ont pas cet engagement. Cela signifie pour moi la polyvalence, la curiosité et l’innovation. Être slow-designer, c’est concevoir la mode tout en étant attentif à l’économie circulaire, à l’environnement et à l’éthique.

Sa brillante idée est de concevoir des objets design comme des boucles d’oreilles, des bagues, des colliers ou encore des élastiques pour cheveux… en upcyclant des collants usagés. Les collants sont d’abord découpés en cordon, puis cette nouvelle matière première est transformée en objet et offre ainsi une nouvelle vie aux collants.

Après s’être formée aux Arts appliqués et aux Arts plastiques, Hélène a développé son expertise au sein de différents studios de design mode ou textile comme Les 3 Suisses, Nelly Rodi, Chaussures Clotaire, Marie Claire Enfants, Mary Katrantzou et Aigle. Elle est aujourd’hui devenue une véritable explor’actrice du changement ! La jeune lilloise de 27 ans valorise son talent en concevant des accessoires mode et déco, des kits DIY et des ateliers, simples et créatifs. Exemples: Création d’élastiques pour cheveux, de bandeaux, de bijoux ou encore de suspension florale.

Saviez-vous qu’en 2018, plus de 104 millions de collants ont été jetés, puis enfouis ou brûlés. Cela représente environ 7000 tonnes de déchets, ce qui correspond au poids de la Tour Eiffel ! J’ai choisi d’agir, à mon niveau, avec ma marque Povera dans l’éco-conception, pour repenser le cycle de vie des matières et plus particulièrement le polyamide et les collants afin de prolonger leur utilité et limiter ainsi leur impact environnemental. Je conçois et fabrique des choses simples et intemporelles en matière surcyclée, le terme français pour upcycling en retravaillant la matière.” me précise Hélène

Povera endosse de nombreuses fonctions. Tout en proposant des ateliers aux particuliers comme aux entreprises, Hélène transmet et partage ses savoir-faire rattachés à l’artisanat textile, elle contribue aux changements des habitudes. Quoi de plus motivant que de fabriquer par soi-même, de manière engagée! Présente sur le web et les réseaux sociaux, elle propose également une  boutique en ligne. On y trouve des kits pour se lancer dans la fabrication DIY, on y apprend à ‘faire danser ses doigts’ ! Si vous estimez ne pas appartenir à la catégorie “doigts de fée”, tournez-vous alors vers la sélection d’objets éco-design proposés, vous personnaliserez de jolis cadeaux utiles et recyclés. 

Le Slowtex, le prochain projet de Povera

Selon Hélène : “ En pleine R&D, je recherche désormais un moyen efficace de découper les collants pour les transformer en bobines de cordons. Je souhaite, par la suite, pouvoir éco-concevoir des vêtements et des pièces d’ameublement au-delà des coussins et repousser ainsi les limites de l’upcycling !

Astuce engagée : Vous pouvez participer activement et accompagner Hélène dans sa démarche en déposant vos collants usés dans des centres de collecte ou même en devenant vous-même collecteur. 🙂 

Grâce à Povera, il est maintenant possible de prolonger l’effet glamour des collants même filés ! 

Son Mantra : “Transformer l’ordinaire et voir la vie en positif”

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

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