Le Pavé propose une approche innovante du recyclage de déchets à courte durée de vie, encore mal valorisés. Avec quelques ustensiles de cuisine et beaucoup de recherches, l’entreprise sort un premier échantillon qui marquera le premier pas vers 700 tonnes recyclées, à travers plus de 15 000 projets, par la suite.

L’équipe Le Pavé pose fièrement avec le fruit de leur labeur. © Le Pavé

Des étudiants visionnaires à l’origine d’une initiative innovante

À l’école d’architecture de Versailles, Marius Hamelot, fondateur du projet Le Pavé, et quatre de ses camarades ont entrepris un voyage intellectuel à travers les défis architecturaux du monde, notamment en envisageant la création d’une école au cœur du désert kényan. C’est là qu’est née l’idée novatrice de transformer les déchets plastiques en matériaux de construction. Jim Pasquet, un des associés au projet, explique : « Nous avons repéré une déchetterie à proximité du lieu du chantier. Nous avons réfléchi à l’idée de réutiliser ces déchets pour la fabrication d’un matériau ».

Les matériaux de la gamme Le Pavé offrent une alternative écologique et économique aux matériaux de construction traditionnels. Jim Pasquet souligne : « Les matériaux Le Pavé sont sains, locaux, recyclés et soutenables. Ils s’adaptent très bien pour les pièces humides et l’ameublement ». Cette approche répond à une double exigence : respect de l’environnement et efficacité économique.

Comme le souligne Jim Pasquet, la perfection absolue n’est pas l’objectif dans le domaine de la construction. Au contraire, il met en lumière l’importance de trouver des matériaux adaptés à chaque usage spécifique. Cette affirmation résonne particulièrement dans le contexte du projet Le Pavé, où la transformation de déchets plastiques en matériaux de construction nécessite une compréhension approfondie des caractéristiques des déchets et des exigences du secteur du bâtiment. Marius Hamelot et son équipe ont ainsi embrassé cette philosophie en menant un travail constant de recherche dans leurs laboratoires, explorant les possibilités et les limites de ces nouveaux matériaux. Leur collaboration étroite avec des professionnels du bâtiment leur a permis de trouver des voies de valorisation innovantes, offrant ainsi des solutions durables et fonctionnelles pour les projets architecturaux d’aujourd’hui et de demain.

Un accueil enthousiaste et des projets ambitieux

Meuble et revêtements issus de Le Pavé. © Le Pavé

Esthétiquement, Le Pavé offre une palette de textures évoquant des matériaux nobles tels que le marbre ou le terrazzo. Quant à ses applications, elles sont multiples et variées, allant du revêtement de sol aux aménagements intérieurs et extérieurs. Les réalisations sont nombreuses et prestigieuses, comme en témoignent les revêtements de sol des Galeries Lafayette, les revêtements de murs du Palais de l’Elysée ou encore les 11 000 sièges de gradins de la future piscine olympique.

La réaction du public et des professionnels est unanime : l’accueil est chaleureux et l’engagement fort. « Le monde du bâtiment a besoin de réduire de 30% ses émissions de CO2 d’ici 2030. Cet effort est nécessaire mais très ambitieux. Les matériaux Le Pavé permettent d’apporter des solutions concrètes et désirables. Nous avons eu donc beaucoup de personnes depuis le départ à s’engager avec nous sur des projets toujours plus ambitieux. De notre côté, nous travaillons chaque jour à rendre les matériaux plus accessibles dans sa mise en œuvre et sa distribution pour permettre de voir plus de projets. », déclare Jim Pasquet.

Vers de nouveaux horizons : développement et innovation

Les perspectives d’avenir pour Le Pavé sont prometteuses, avec pour ambition l’ouverture de nouveaux sites de production et le développement de nouveaux matériaux à partir de différentes sources de déchets. Cette démarche illustre l’engagement constant de l’équipe à repousser les limites de l’innovation écologique. En somme, Le Pavé incarne l’espoir d’une construction durable, où l’éco-responsabilité se marie harmonieusement avec l’esthétique et la fonctionnalité.

Leur site: https://www.sasminimum.com/

Frédéric Boisdron



Consommer moins, mais mieux, c’est l’apanage de ceux qui souhaitent prendre soin de la planète. Encourageons la génération ‘Régénération’, une nouvelle génération désireuse de revitaliser la nature, de transformer les produits et les services… Cette démarche s’inscrit aussi bien dans les changements de consommation que dans ceux de la production. Penchons-nous sur l’industrie du textile et l’une de ces composantes ‘fast-fashion’. Depuis de nombreuses années, elle prône le renouvellement des collections de manière intensive, massive pour ensuite proposer des vêtements à des prix défiant toute concurrence… Bienvenue dans le monde d’avant, axé sur une économie de surconsommation et la culture du jetable ! Selon le rapport de l’ADEME, l’industrie du textile engendre des impacts socio-environnementaux désastreux à l’échelle mondiale. 

  • 100 milliards de vêtements par an sont vendus dans le monde.
  • l’industrie textile est le troisième secteur le plus consommateur d’eau dans le monde après la culture du blé et du riz. La production de textile utilise 4% de l’eau potable disponible dans le monde.
  • 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile, soit 2% des émissions de gaz à effet de serre mondiaux.

Face à ce constat, de nombreuses solutions voient le jour pour valoriser un mode de production plus local, éthique et responsable. Mieux pensées et mieux conçues, les créations issues d’une démarche slow-design nous invitent à consommer mieux tout en disant stop à la mode standardisée !

C’est toute l’histoire de Povera ! 

Créée en 2018 par Hélène Verhelle, la jeune créatrice designer mode s’est penchée sur l’un des vêtements les plus polluants, les collants en polyamide OU les collants en nylon.” Un grand consommable à la durée de vie très courte ! 

Hélène Verhelle

Hélène m’explique : “Lorsqu’on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds que je suis slow-designer mode et textile. Je tiens au terme « slow » car tous les designers n’ont pas cet engagement. Cela signifie pour moi la polyvalence, la curiosité et l’innovation. Être slow-designer, c’est concevoir la mode tout en étant attentif à l’économie circulaire, à l’environnement et à l’éthique.

Sa brillante idée est de concevoir des objets design comme des boucles d’oreilles, des bagues, des colliers ou encore des élastiques pour cheveux… en upcyclant des collants usagés. Les collants sont d’abord découpés en cordon, puis cette nouvelle matière première est transformée en objet et offre ainsi une nouvelle vie aux collants.

Après s’être formée aux Arts appliqués et aux Arts plastiques, Hélène a développé son expertise au sein de différents studios de design mode ou textile comme Les 3 Suisses, Nelly Rodi, Chaussures Clotaire, Marie Claire Enfants, Mary Katrantzou et Aigle. Elle est aujourd’hui devenue une véritable explor’actrice du changement ! La jeune lilloise de 27 ans valorise son talent en concevant des accessoires mode et déco, des kits DIY et des ateliers, simples et créatifs. Exemples: Création d’élastiques pour cheveux, de bandeaux, de bijoux ou encore de suspension florale.

Saviez-vous qu’en 2018, plus de 104 millions de collants ont été jetés, puis enfouis ou brûlés. Cela représente environ 7000 tonnes de déchets, ce qui correspond au poids de la Tour Eiffel ! J’ai choisi d’agir, à mon niveau, avec ma marque Povera dans l’éco-conception, pour repenser le cycle de vie des matières et plus particulièrement le polyamide et les collants afin de prolonger leur utilité et limiter ainsi leur impact environnemental. Je conçois et fabrique des choses simples et intemporelles en matière surcyclée, le terme français pour upcycling en retravaillant la matière.” me précise Hélène

Povera endosse de nombreuses fonctions. Tout en proposant des ateliers aux particuliers comme aux entreprises, Hélène transmet et partage ses savoir-faire rattachés à l’artisanat textile, elle contribue aux changements des habitudes. Quoi de plus motivant que de fabriquer par soi-même, de manière engagée! Présente sur le web et les réseaux sociaux, elle propose également une  boutique en ligne. On y trouve des kits pour se lancer dans la fabrication DIY, on y apprend à ‘faire danser ses doigts’ ! Si vous estimez ne pas appartenir à la catégorie “doigts de fée”, tournez-vous alors vers la sélection d’objets éco-design proposés, vous personnaliserez de jolis cadeaux utiles et recyclés. 

Le Slowtex, le prochain projet de Povera

Selon Hélène : “ En pleine R&D, je recherche désormais un moyen efficace de découper les collants pour les transformer en bobines de cordons. Je souhaite, par la suite, pouvoir éco-concevoir des vêtements et des pièces d’ameublement au-delà des coussins et repousser ainsi les limites de l’upcycling !

Astuce engagée : Vous pouvez participer activement et accompagner Hélène dans sa démarche en déposant vos collants usés dans des centres de collecte ou même en devenant vous-même collecteur. 🙂 

Grâce à Povera, il est maintenant possible de prolonger l’effet glamour des collants même filés ! 

Son Mantra : “Transformer l’ordinaire et voir la vie en positif”

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

La signature de Maker Faire “Rêver, faire, partager” renferme toutes les valeurs défendues et mises en pratique par les artisans et les inventeurs qui la composent, connus sous le terme générique de “Makers”. Portés par l’envie profonde de changer le fonctionnement actuel de la société, les makers (ré)inventent de nouveaux systèmes low-tech ou high-tech. Grâce à la mise en place de dispositifs open-source créatifs et ingénieux, ils détournent aussi bien les usages des technologies que des objets, dans le but de lutter contre la surconsommation.  Ils sont animés par une motivation commune, participer à la fabrication d’un monde plus humain et plus respectueux de la planète !

De rencontre en rencontre, toutes plus inventives et épatantes les unes que les autres, ma fascination pour l’univers des makers ne se tarit pas. Jean-Baptiste Frayssé, le dernier en date, fait partie de ces fab-uleuses découvertes. Installé à Paris, ancien formateur au Techshop d’Ivry-sur-Seine et aujourd’hui président du Relais des Makers, le prochain fablab d’Ivry-sur-Seine, ce jeune maker et entrepreneur de 31 ans est aussi à l’origine d’une belle initiative verte : le projet MEOS, une mini-éolienne open-source DIY, installable partout et facilement !

“En 2014, j’étais étudiant à l’Ecole Nationale Supérieure Des Arts Et Métiers de Lille et mon projet de fin d’étude portait sur le pilotage des alternateurs pour produire de l’énergie de manière active.  L’éolienne est un dispositif complémentaire qui peut s’avérer intéressant, notamment l’hiver où le soleil manque. Grâce aux imprimantes 3D ou les machines à commandes numériques, il était tout à fait imaginable de réaliser une petite éolienne DIY à moindre coût, où chaque pièce peut être remplaçable en cas de panne. Pour concevoir l’éolienne, je me suis inspiré de mon oncle agriculteur qui est capable de réparer tous les outils de sa ferme ! Il faut permettre aux gens de choisir LE FAIRE et de se réapproprier leurs outils.” m’explique Jean-Baptiste. 

Halte à l’obsolescence programmée et aux objets cassés ! On peut tout réparer ! Pour moins de 300 €, la fabrication d’une éolienne de 3 mètres devient possible grâce aux plans conçus par Jean-Baptiste. Il propose un kit + les supports pour monter vous-même votre propre éolienne ! Pour le système de stockage, quoi de plus brillant que de recycler les batteries de trottinettes électriques ? Il a ainsi monté sa société, Blocktricity, pour concevoir des batteries dans un principe vertueux d’économie circulaire.

Jean-Baptiste me précise : “MEOS est un système hydride peu cher, efficace et issu de l’intelligence collective. C’est grâce à la communauté que nous avons pu développer ce projet et aujourd’hui, nous pouvons assurer la maintenance et améliorer l’autonomie des propriétaires. Sur le long terme, nous souhaitons développer les éoliennes avec des moteurs de scooters électriques. Ce système pourrait compléter le photovoltaïque. Démocratiser le système MEOS permet de mettre en place, petit à petit, un cercle vertueux de l’énergie ! Facile à installer, ces éoliennes DIY s’intègrent et fournissent une alternative aux grandes éoliennes. On peut les installer partout, afin d’optimiser les parcelles de bocages comme en bord de route.”

Parmi ce système étudié de façon collaborative, son anémomètre, l’instrument de mesure qui vérifie la vitesse du vent, est aussi open-source. Jean-Baptiste souhaite à terme aller plus loin et mettre en place un réseau de station météo citoyen, afin de favoriser et rendre plus fiables les données météorologiques ! 

Je vous invite à venir le rencontrer dès la rentrée prochaine en septembre, au fablab le relais des makers pour découvrir la transformation et le recyclage des mobilités !

Son Mantra : “Oublie que t’as aucune chance, vas-y, fonce ! On n’sait jamais…. Sur un malentendu, ça peut marcher.”

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

La Fête des Voisins, un événement que tout le monde connaît, apprécié de tous !! – Tout dépend du voisinage, me diriez-vous… Saviez-vous qu’à l’origine cette belle idée, avait été amorcée par un philanthrope, Atanase Périfan. Son initiative, citoyenne et positive, avait pour but de ressouder les liens entre les personnes d’un même palier, d’un immeuble, d’un quartier, mais aussi de susciter entre elles de nouvelles interactions. 

Après 21 ans d’existence, plus de 10 millions de Français ont déjà participé à cette action avec 1500 mairies partenaires! Ce que vous ignorez peut-être, c’est que depuis 2014, la Fête des Voisins a essaimé, en réunissant plusieurs dizaines de millions de participants dans environ 50 pays !!​ Voici une nouvelle démonstration par l’exemple !  Les projets ayant pour vocation de rassembler les gens, ça fonctionne ! La nouvelle édition qui devait se dérouler le 28 mai a été reportée en septembre. Bonne nouvelle ! Vous pourrez à nouveau trinquer avec vos voisins préférés!

Atanase Périfan

Portrait en esquisse de Atanase Périfan 

Le créateur de la Fête des voisins possède une large palette de compétences. Pluridisciplinaire, il est tout à la fois. Fondateur de l’association Voisins Solidaires, Président de la Fédération Européenne des Solidarités de Proximité, conseiller municipal et maire adjoint du 17ème arrondissement de Paris. Entre la politique et ses actions citoyennes, il déploie son fil rouge autour de projets solidaires et environnementaux.

L’association Voisins Solidaires : renforcer la cohésion sociale !​ 

‘’ Nous sommes convaincus que pour renforcer la cohésion sociale, la solidarité doit reposer sur 3 piliers complémentaires : la solidarité naturelle, la famille, la solidarité institutionnelle ou organisée comme les mairies – CCAS, les départements, les associations… Ou encore la solidarité de proximité, informelle et spontanée : le voisinage. L’intérêt des institutions est de stimuler et d’accompagner cet élan de générosité spontanée.’’ m’explique Atanase.

L’association Voisins Solidaires a pour mission de recréer du lien social, de renforcer les échanges de proximité et les actions de solidarité, en favorisant les rencontres et le partage autour de moments festifs et conviviaux.

Selon Atanase, le constat est éloquent : “Les Français désenchantés ont le moral en berne depuis cette deuxième vague. Le modèle social est fragilisé par les contraintes financières et le vieillissement de la population. S’ajoute à cela une crise du bénévolat associatif et une difficulté à mobiliser nos administrés. Le lien social sort affaibli du reconfinement. Et pourtant, il existe des gisements de générosité chez les habitants. La crise sanitaire nous l’a rappelé en mars 2020 ! Nous souhaitons, avec plusieurs élus locaux de toutes sensibilités, réactiver et prolonger ce formidable élan de générosité spontanée dont les Français ont fait preuve l’année dernière. L’objectif est de créer ensemble un dispositif puissant de mobilisation et d’engager les gens dans des actions collectives ! Alors, que peut-on faire ensemble ? Comment recréer du lien entre les gens ? Ou encore comment donner envie de partager un projet partagé avec générosité ? Ces réflexions portent d’autant plus de sens aujourd’hui, dans une France en souffrance relationnelle. ”​ 

Le Programme Voisins Solidaires, un appel à la mobilisation citoyenne !

Porté par l’association, c’est un véritable appel à la mobilisation générale que lance Atanasé. Le programme “Voisins Solidaires”, présenté aux pouvoirs publics et proposé au public, est un véritable dispositif de lutte contre la morosité ambiante, l’illustration concrète d’une démocratie participative.

Soutenu par AG2R la Mondiale, Voisins Solidaires propose des outils simples, comme des kits constitués de guides pratiques, d’affiches et de tracts, pour aider les citoyens à sensibiliser leurs voisins et favoriser l’entraide entre générations dans la convivialité !​

Génération Voisins : Ce dispositif souhaite encourager des gestes d’entraide entre voisins de toutes générations : faire les courses ou chercher les médicaments, nourrir le chat du voisin, accompagner la personne pour ses déplacements, etc. Bref, Voisins solidaires veille à créer et à entretenir le lien social. Pour participer rien de plus facile ! Il suffit de télécharger le kit « Génération voisins » et de se signaler autour de vous.

L’Heure Civique propose à chaque habitant de donner une heure par mois pour une action de solidarité de proximité. Deux façons d’agir, soit de manière organisée en soutien aux besoins des associations locales, soit de manière informelle vis-à-vis de son voisinage.

Le « Kit Coronavirus : et si on s’organisait entre voisins » qui connaît déjà plus d’1 million de téléchargements ! Soutenu par le ministère de Cohésion des territoires, ce kit a pour objectif d’aider les habitants à organiser l’entraide grâce à la diffusion d’affiches, de tracts, d’annuaires des voisins ou encore de panneaux des voisins afin d’informer et d’apporter les bons conseils face au coronavirus. L’objectif : Mobiliser les Voisins et faciliter l’organisation de la vaccination en 3 étapes. Sensibiliser : le voisin peut rappeler​ la nécessité de se faire vacciner et rassurer, il est​ un tiers de confiance. Expliquer : le processus à suivre pour la vaccination peut paraître complexe. Le voisin peut expliquer et aider son voisin âgé à faire les démarches. Accompagner : le voisin peut accompagner la personne âgée au centre de vaccination et lui faire penser également au rappel à faire trois semaines plus tard. Des actions simples à réaliser et essentielles qui permettent la réussite du plan de vaccination !

“En mutualisant les moyens et en partageant les bonnes pratiques, nous souhaitons créer une dynamique nationale et faciliter la mobilisation locale, à l’instar de la Fête des Voisins. Plus nous serons nombreux, plus la dynamique sera forte. Il y a 5 mois, Geoffroy Boulard, Maire du 17ème arrondissement de Paris, a lancé L’heure Civique 17, plus de 1.000 personnes se sont déjà inscrites.” me précise Atanase.

Le lien social favorisé par cette initiative annuelle devrait se prolonger tout au long de l’année. Une bonne action, ce n’est Pas un « One Shot », ou juste une date anniversaire. Être attentif aux autres, c’est aussi un état d’esprit.

Retrouvez toutes les infos de voisins solidaires sur leur site web et découvrez le livre ‘Pas de quartier pour l’indifférence’ de Atanase Périfan 🙂

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

Rêver, inventer, créer, bidouiller et fabriquer sont les grandes passions de nos inventeurs créatifs, mais l’univers des makers n’a de sens que si l’on partage ces découvertes. Et c’est ce qui fait sa force. Christophe Longue est un grand passionné de technologies DIY et de science fiction. L’esprit maker, c’est dans son ADN ! Depuis tout petit, il s’amuse en bidouillant et en reproduisant en grandeur nature des personnages robotiques célèbres, comme celui que nous connaissons tous : R2D2. La fabrication numérique, la robotique, les systèmes Arduino comme les circuits imprimés n’ont plus aucun secret pour ce padawan devenu un véritable Jedi de l’électronique ! 

“Les robots c’est comme des amis, mais c’est nous qui leur donnons vie. On met une part de soi dans nos créations.” me précise Christophe. 

Une chaîne Youtube : NeoprodFX pour tout partager

 

Voilà maintenant huit ans que Christophe se spécialise dans la création et l’impression 3D. Chacune de ses réalisations, il les partage sur sa chaîne YouTube  NeoprodFX. Un passe-temps qui s’est vite transformé en projet de vie, pour le Creusois de 34 ans. Apprenant qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau en 2018, Christophe est amené à changer de mode de vie et à prendre une autre direction professionnelle.. Il se consacre entièrement à la production de vidéos et prodigue ses meilleurs conseils aux utilisateurs d’imprimantes 3D.​

“ Je me bats maintenant contre la maladie et pour redessiner ma propre vie. Je souhaite être reconnu comme une personne normale et non handicapée. Partager des vidéos techniques sur l’impression 3D était un hobby et maintenant une activité que je peux réaliser depuis chez moi. Je me suis équipé aujourd’hui en matériel vidéo pour créer mon propre métier. Outre le fait de développer la curiosité des gens à travers la fabrication de robots, j’aime tester les machines, identifier leurs technicités , afin de livrer des retours exhaustifs en vidéo sur leurs utilisations. “

Aujourd’hui, la chaîne NeoprodFX  compte plus de 8 000 abonnés. Le Jedi autodidacte, équipé d’une dizaine d’imprimantes 3D et jouant à domicile, se spécialise à travers ses vidéos qu’il produit seul, sur toutes les facettes et les capacités techniques des machines ! – Les constructeurs n’ont plus qu’à bien se tenir avant de passer devant l’objectif de Christophe ! 

“ J’aime tester et montrer les limites des machines. Je réalise mes vidéos en deux temps. Une première présente un cours complet d’installation et d’utilisation de 40 minutes. La seconde, je la réalise quelques semaines plus tard, après avoir imprimé différents objets comme des droïdes. Je fais tourner les imprimantes 3D de 50 à 60 heures par fichiers, ce qui me permet de faire un retour d’expérience fiable et de présenter l’ensemble des réglages et des technicités. Avec ces deux vidéos, les internautes peuvent vite identifier tout ce qu’ils peuvent produire ou non avec un type d’imprimante particulier. “

Grâce au succès de ses vidéos, Christophe devient progressivement un technicien référent pour les constructeurs qui n’hésitent pas à lui envoyer de nouvelles machines à tester. 

“ Au-delà de tester des marques, il m’arrive parfois d’aider les fabricants à améliorer leurs produits ou même d’intervenir en SAV! Et maintenant je reçois une nouvelle machine toutes les deux semaines ! “

Pour partager et échanger avec sa communauté, Christophe utilise la plateforme Discord. Il y a constitué un groupe d’entraide où chacun peut échanger sur des idées, des prototypes particuliers. 

En réinventant son métier de Youtuber – spécialiste technique de l’impression 3D, il souhaite poursuivre son parcours en racontant des histoires en vidéo et en faire une activité à temps complet ! Son rêve, représenter les marques sur les plus grands salons digitaux ! La force est avec toi, Christophe !

Son mantra : “ On fait ce que l’on peut, avec ce que l’on a, dans l’état où l’on est.”

Retrouvez ses différents comptes sur les réseaux sociaux : Youtube et Instagram 

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

« Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en imprimant qu’on devient impressionnant ! »

Ce sont les mots de Yann Marchal, le FABuleux fondateur du groupe Facebook Makers contre le Covid. D’une nature timide, ce maker ingénieux ne manque pas d’humour, encore moins d’humilité. Rappelons quelques chiffres, Makers contre le Covid a rassemblé plus de 15 000 makers pendant la crise pandémique! Ensemble, ils ont gratuitement distribué, au personnel soignant français comme à de nombreux citoyens, plus de 800 000 visières !

Yann Marchal

Makers contre le Covid : Mener une action solidaire puis la partager

Yann Marchal est un véritable porteur de projet bénévole. Il a à son actif un savoir-faire de dessinateur industriel, étalé sur 10 ans. Ancien membre du Vendôme atelier numérique en tant que référant 3D et fondateur de la Recyclerie Cycle² à Bessé-sur-Braye, l’imprimante 3D n’a plus de secret pour lui. ‘Je suis un self-made Man’ nous indique le papa tout juste devenu quadragénaire. 🙂 Non dépourvu de bon sens et encore moins de bienveillance, Yann compte parmi les acteurs pionniers de l’économie relocalisée ou de la fabrication distribuée (tout comme Visière Solidaire).

Inutile de rappeler la stupeur générale déclenchée le 16 mars 2020, par l’annonce du confinement. Alors que nous étions pour la plupart dans l’inconnu, impuissants et cloîtrés entre nos quatre murs, Yann Marchal était quant à lui déterminé à passer à l’action. Il a de suite lancé un appel sur les réseaux sociaux, a créé un groupe Facebook – Makers contre le COVID – dans l’espoir de rassembler toutes les personnes équipées d’imprimante 3D. Son objectif : FABriquer pour pallier le manque d’équipement de protection… 

« Une amie polyhandicapée, craignant l’arrivée du virus, m’a appelé pour fabriquer quelque chose pour la protéger contre la propagation du virus. Grâce à mon imprimante 3D, je peux tout fabriquer ! Alors, nous avons commencé à cogiter à quoi faire et comment ? Notre première réflexion s’est avant tout portée sur un masque de protection. C’est à partir d’ici que m’est venue l’idée de fédérer des makers dans un groupe, afin de pouvoir aider le plus grand nombre et mettre en sécurité les gens. Ce groupe nous permettait également de coordonner les actions rapidement et localement. Je souhaitais rassembler des forces de conception et de production pour les mettre à disposition des gens qui en avaient besoin. Le 16 mars, j’ai lancé un appel sur Facebook pour appeler les Makers à s’unir autour d’une action collective pour lutter contre le virus. Et on s’est vite penché sur la faisabilité et la fabrication d’équipements de protection individuelle comme des masques, ou des visières, qu’on ne pouvait pas se procurer à l’époque ! En moins de 24 heures, c’est plus de 500 makers bénévoles à travers la France qui ont rejoint le groupe. » m’explique Yann. – L’enthousiasme a lui aussi le pouvoir de se propager ! Sus au virus !

Modèle de connecteur « Martine » / transformer un masque Décathlon en masque à oxygène avec poche © Makers contre le Covid 37

En à peine quelques heures, après l’annonce du confinement, c’est un véritable réseau national qui s’est mis en place, regroupant de nombreuses initiatives réparties sur différentes plateformes, telle que Discord.  Une communauté de Makers, de citoyens bénévoles, de fablabs, de PME, de laboratoires publics s’est vite constituée, rejointe par des Youtubers influents comme Monsieur Bidouille ! Chacun souhaitait agir bénévolement pour apporter son aide, son soutien et bien évidemment de la fabrication à gogo !

Open badge Covid buster

Bien plus qu’un dispositif de protection contre le virus…

« Nous avons créé une galaxie de Makers imminente avec l’arrivée de Monsieur Bidouille, du Réseau Français des Fablabs et de Fabricommun ! Nous avons démarré avec la fabrication de masques, puis de visières de façon autonome, il fallait faire face à la pénurie du moment. Combattre un virus, c’est bien… Apprendre à connaître ses ennemis, c’est mieux ! Nous avons ensuite mené rapidement, et dans l’urgence, de grandes réflexions pour pallier plus efficacement le manque d’équipements de protection dans les hôpitaux : visières de protection, connecteurs pour les dispositifs de ventilation, pousse-seringues, systèmes anti-contamination pour ouvrir les portes. Et puis, le fabricant d’imprimante 3D PRUSA sort un modèle open-source de visières (modèle RC2). Grâce à cette nouvelle initiative, chaque maker bénévole pouvait déployer sa production et fournir gratuitement ces dispositifs de protection aux soignants autour de chez eux.»

La force de la relocalisation de la production en réseaux distribués

« Lors de la crise sanitaire, la communauté des Makers a démontré qu’elle pouvait être le premier bureau du monde en R&D grâce à sa réactivité, sa souplesse et son inventivité. Nous sommes des millions dans le monde à réfléchir et à mettre en commun nos idées, aucune entreprise n’a cette force ! » explique Yann.

En quelques jours seulement, grâce à ce formidable élan de solidarité, des chaînes de production se sont mises en place, plus de 6000 personnes se sont mobilisées, dont leurs imprimantes 3D tournaient bien souvent 24/24 ! Pour faciliter la production localement, le groupe Makers contre Covid s’est organisé, structuré en petits groupes départementaux / régionaux. Chacun des acteurs bénévoles, équipé d’une imprimante 3D, produisait en masse, tel de véritables micro-usines citoyennes pour répondre aux demandes locales. Bien que rétissants au départ à l’échange monétaire, des cagnottes devenues nécessaires face à l’urgence se sont montées pour fournir les makers en filament. En quelques semaines, le groupe a atteint plus de 15 000 membres actifs répartis en France, en Belgique et en Suisse, déterminés à  enrayer cette pandémie en fournissant plus de 800 000 visières !

« Nous avons créé des dispositifs de distanciation physique – les visières -, en combattant la distanciation sociale. Grâce aux distributions de visières, le personnel hospitalier n’allait plus travailler la peur au ventre.  » souligne Yann.

Un groupe Facebook qui se décline en associations locales

Aujourd’hui, les groupes sont devenus indépendants et ont monté leur propre structure ou association, comme Maker 37, – Bravo les Touran(joies)– mais il y en a des centaines d’autres ! Au-delà de l’impression 3D, ces groupes rassemblent maintenant bien plus que des makers ou des fablabs. La mise en commun des idées et des compétences ont fédéré également de nombreuses compétences et savoir-faire : couturières, chercheurs, ingénieurs, laboratoires publics… « Nous mettons en place des actions puis nous les partageons auprès du plus grand nombre. Depuis ces dernières semaines, nous fabriquons des boîtes pour faciliter la distribution des vaccins. L’aventure n’est pas terminée ! » nous précise joyeusement Yann.

Une recyclerie comme projet

Sur une ancienne friche industrielle de deux hectares à Bessé-sur-Braye, où l’on peut venir acheter du matériel de seconde main, Yann apporte sa petite touche technologique en y développant un fablab et un créalab, accessible aux enfants à partir de 7 ans, pour que chacun puisse venir partager ses idées et laisser parler sa créativité. 

Le créalab de la recyclerie Cycle²

Initialement ouverte à Montoire-sur-le-Loir, la recyclerie cherche aujourd’hui à s’implanter dans un tiers-lieu, la Manufacture de Territoire de Val de Braye. Leur priorité se porte sur l’environnement : Réduire les déchets à travers le réemploi, le l’upcycling de meuble, l’économie circulaire se déploie sous toutes ses formes ! Le plastique sera récupéré en local grâce à des collectes de bouteilles en plastique pour le recycler en filament et pour réparer ou fabriquer de nouveaux objets grâce à l’impression 3D. La mission se tourne aussi vers le lien social en proposant un espace d’échange et d’accompagnement, l’un des objectifs étant d’accompagner vers le retour à l’emploi. Développé avec le collectif constitué d’Anthony Sedikki, président de l’association Visière Solidaire, le tiers lieu l’Hermitage et Fabricommun, la recyclerie Cycle² porte le projet Manufacture de Territoire de Val de Braye, un prototype de “Mi-Lieu” pour devenir déclinable dans toute région ou tout département et ainsi pour développer un réseau national des recycleries « 2.0 ».

Le Mantra de Yann Marchal : “L’altruisme est un égoïsme qui permet de s’accomplir dans le don de soi.”

Rejoignez le groupe Makers contre le Covid ici, et toutes les infos de la Recyclerie Cycle² sur ce lien. 

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

La plupart des grands changements dans le monde commencent par et grâce à une personne. Pourtant personne ne peut TOUT réaliser seul. Mais grâce à l’aide ou au soutien d’un grand nombre de nouvelles personnes, de grandes idées peuvent naître et tout faire changer ! Dans la culture Maker, les élans de solidarité et de partage peuvent donner vie à des projets incroyables. Voici l’incroyable histoire de Visière Solidaire et de son fondateur, Anthony Seddiki, un jeune papa de 36 ans qui, grâce à son envie de vouloir aider les autres, a mis en place un grand réseau international de production distribuée. Visière Solidaire, c’est un collectif et une association de plus de 5000 makers bénévoles, éparpillés dans toute la France et qui, durant le confinement, ont décidé de faire bouger les choses. Afin de lutter contre la pandémie, ensemble, ils ont placé leurs ressources en commun pour fabriquer en impression 3D puis distribuer gratuitement plus d’un million de visières de protection en direction des soignants et des personnes exposés

Rencontre avec Anthony Seddiki, le fondateur au grand cœur de Visière Solidaire:

Anthony Seddiki

Il y a tout juste un an, Anthony était encore formateur et support technique dans une industrie d’emballage dans l’Essonne. Sur son temps libre, ce passionné de moto aimait modeler, créer et réparer à sa façon des pièces spécifiques grâce à son imprimante 3D. Jusqu’au jour où la pandémie de la Covid-19 interpella sa curiosité.

Dans un souci de réactivité, des makers, des artisans et des entrepreneurs se sont mobilisés pour décentraliser les commandes. Grâce à l’envoi des fichiers chez les différents acteurs bénévoles, l’impact fut immédiat sur la rapidité de fabrication, la logistique et les livraisons. 

Anthony Seddiki : “C’était complètement fou ! Les machines, les imprimantes 3D fonctionnaient quasiment jour et nuit. Beaucoup comme moi se sont énormément investis. Nous oublions l’urgence et la fatigue lorsque nous livrons les visières au personnel soignant. Ce sont de grands moments magiques qui resteront gravés dans nos cœurs. Il y a eu tellement d’énergie, de partage, de solidarité que les émotions en étaient palpables. J’ai reçu de nombreux messages très touchants de reconnaissance comme celui du responsable des urgences de l’Hôpital d’Evry.”

 

Une visière qui élargit les perspectives

Le jeune papa néo-maker, loin d’imaginer ce qu’allait déclencher un simple post, s’est vite investi à 200% pour profiter de la belle dynamique développée pour aller plus loin. En créant en quelques jours l’association Visière Solidaire, Anthony a pu faire des appels aux dons pour récolter des fonds par les entreprises et les institutions. Des municipalités et des départements sont venus en aide pour organiser des collectes. Des acteurs associatifs et indutriels ont vite répondu présents, comme Istem de la galaxie Téléthon (Sous l’impulsion de Marc Peschanski) – un partenaire de la première heure, et un plasturgiste Microplast. Puis les grands groupes comme L’Oréal, Total ou Amazon, tous séduits par la démarche et la réactivité de l’association, sont arrivés en renfort pour soutenir ces acteurs solidaires, et ainsi optimiser et faciliter la fabrication des visières. 

“Faire ce que doit !’’ le Mantra d’Anthony et de Visière Solidaire.

Quand on interroge Anthony sur le succès de cette fabuleuse histoire : « Prendre conscience, c’est bien, mais agir, c’est mieux ! Nous avons réussi grâce à beaucoup de courage et de ténacité. Cette aventure n’aurait jamais pu se réaliser sans la générosité et l’esprit fédérateur de la communauté des Makers. »

Le développement de la production distribuée avec VS Project

Répartition de la fabrication distribuée Visière Solidaire

« En Mars 2020, j’étais en arrêt maladie, quand il a fallu reprendre le boulot, j’étais face à un immense dilemme : reprendre ma vie d’avant ou suivre mes convictions. J’ai dû faire un choix crucial. Je ne pouvais pas abandonner le projet Visière Solidaire. J’ai démissionné sans hésiter pour rester 100% actif dans l’incroyable collectif que nous avions créé. Côté professionnel, rien n’était anticipé et réfléchi sur le coup. Mais très rapidement et naturellement, j’ai racheté une société spécialisée dans les imprimantes 3D. »  Pour continuer cette épopée incroyable, Anthony fonde la société VS Projects et crée la marque d’imprimante 3D cosmyx3d, équipée d’un parc d’imprimantes 3D fabriqué sur place – Made In France – où il développe la production distribuée. Ces machines sont connectées en réseau, ce qui leur apporte la résilience et l’autonomie suffisantes pour produire en cas d’urgence. L’association produit en moyenne 2 500 visières par jour !

Un impact direct pour Visière Solidaire

Image © CHU de toulouse

Visière Solidaire, bénéficiant des retombées de VS Project, développe aujourd’hui une aide humanitaire nationale et internationale – comme des dons de jouets pour les enfants dans les hôpitaux, l’AFM-Téléthon ou encore la Ligue nationale contre le Cancer, dont le Président Axel Kahn est devenu Président d’honneur de l’association Visière Solidaire. Anthony nous précise aussi : “Nous avons reçu dès le départ le soutien de Denis Peschanski, Directeur du CNRS, qui rédigeait nos newsletters !’

Grâce à son dévouement, sa capacité à mobiliser et à l’effervescence créée autour du projet comme de l’aide solidaire apportée, Anthony a obtenu un courrier de remerciement de  Direction générale des Armées (DGA) et une médaille de l’hôpital des Armées de Béjin. Tout ému Anthony nous raconte : “J’ai fait ce qu’il fallait au moment où il le fallait. Les makers sont arrivés et nous sommes près de 10 000 héros dans cette aventure incroyable.

Quelle est maintenant le nouveau champ de vision de Visière Solidaire ?

Anthony Seddiki : “ L’association a pu aider plus d’un million de personnes à qui nous avons pu apporter un peu plus de protection. Au cours de ces semaines, nous avons pu apprendre beaucoup quant aux attentes de chacun, tant des makers, des industries, des instances publiques que de ceux à qui nous apportons notre aide. Durant cette période, certains d’entre nous se sont mis à parler de l’après et de ce que nous pourrions faire pour proposer un modèle économique viable, pour que cet état d’esprit et cette faculté d’adaptation perdurent.

L’intelligence collective, l’open-source et le co-développement sont de véritables ressources pour agir et réagir en situation d’urgence. Nous souhaitons que cette approche systémique puisse devenir réplicable facilement. Nous avons eu l’idée de créer des fermes d’imprimantes 3D, soit de micros unités de production connectées en réseau. Qu’il s’agisse de combattre l’obsolescence, de recycler les chutes ou de privilégier le cycle court comme le permet la structure en réseau, ce type d’approche permet la réactivité et la rapidité optimum pour répondre à certains besoins ou urgence, tout en ayant une empreinte carbone minimum.

De plus, nous pourrions répondre à des problématiques locales de nombreux secteurs comme la santé et le soin, le handicap, le monde scolaire, mais aussi les besoins de la maison comme ceux des entreprises ou des administrations. À partir de ces données, notre réflexion porte sur le développement d’une économie sociale et solidaire qui saurait trouver son équilibre économique dans cette combinaison.”

Artistiquement votre…

Compte tenu du champ des possibles que propose la production open-source et la production distribuée, un nouveau sillage se dessine déjà dans l’univers artistique. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est également rapprochée de Visière Solidaire pour développer le lien entre l’art et l’aide solidaire. Le projet consiste à réaliser des prothèses de bras et de jambes qui seront peintes par des artistes pour financer les associations.

Un modèle de décentralisation de l’économie Sociale et Solidaire

Après une année écoulée, Visière Solidaire apporte une véritable preuve de concept pour valoriser et renforcer les modèles économiques des entreprises de l’ESS. Pour explorer ces nouveaux fonctionnements, depuis janvier 2021, Anthony développe un tiers-lieu ‘Val Solidaire’ dans une zone de quartier prioritaire à Epinay-sous-Sénart (91). Une aventure à suivre de prêt pour vous inspirer au monde de demain ! 

Vous souhaitez aider et soutenir cette belle démarche solidaire rendez)-vous sur le lien suivant : https://visieresolidaire.com/

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

 

 

 

 

 

 

Tandis que la pandémie actuelle de Covid-19 trouble la réalisation ou le fonctionnement de nombreux projets, un nouvel espace du FAIRE s’est créé en Alsace l’été dernier afin d’apporter un nouveau souffle d’optimisme porté par l’innovation et la solidarité ! Bienvenue au LabHidouille, le nouveau fab lab de Mulhouse spécialisé dans l’habitat inclusif ! Lieu d’échange, d’apprentissage et de création, au Labhidouille, on invente et on fabrique des objets pour la maison mais pas que !… La raison d’être de cet espace est de mettre en valeur l’intérêt du DIY pour répondre à des problématiques d’usages centrées sur l’humain. L’idée première est  d’apporter des solutions innovantes pour simplifier certains usages aux personnes vulnérables et/ou fragilisées par l’âge, la maladie ou l’handicap. 

Tom Gueneau – Fabmanager du LabHidouille

Nous avons échangé avec Tom Gueneau, le joyeux FabManager du lieu, qui a comme terrain de jeu la domotique comme les accessoires connectés pour la maison. Fraîchement sorti de ses études d’ingénieur en ergonomie et mécanique à l’Université de technologie de Belfort Montbéliard (UTBM), il a fait ses premiers pas dans l’univers collaboratif au fab lab Coh@bit de l’Université de Bordeaux, avant de devenir le capitaine d’équipe du Labhidouille. 

“Après avoir découvert le monde de l’open source et travaillé sur différents projets de conception & prototypage à Coh@bit, j’étais très enjoué à l’idée de développer le nouveau fab lab de Mulhouse, surtout avec les valeurs portées par Familles Solidaires. La thématique de l’habitat inclusif donne un sens profond au “faire ensemble” et c’était pour moi une belle occasion de mettre en valeur mes compétences en conception centrée utilisateur. C’est aussi un challenge car je n’ai aucune formation en électronique ou en informatique, mais la domotique est un secteur florissant qui ouvre de nouvelles manières de concevoir des produits. Heureusement, je travaille depuis septembre avec David, animateur au LabHidouille, qui m’apporte un soutien indéfectible sur la partie programmation !  Depuis plus d’un an maintenant, notre objectif est de veiller à sensibiliser sur les enjeux de l’accessibilité, et surtout d’encourager les innovations solidaires .” nous indique Tom.

 

Participer au développement d’idées fortes grâce au partage de compétences

LabHidouille

Séance découverte de l’impression 3D au fablab LabHidouille

Grâce à la mise en place de rencontres solidaires (note : la situation actuelle ne permet pas de maintenir ces rencontres), Tom veille à constituer une communauté créative diversifiée pour faciliter la communication entre les acteurs de l’habitat inclusif, penser ensemble et simplifier le quotidien des personnes âgées ou souffrant de troubles cognitifs. Ces actions permettent également de maintenir les interactions sociales autour de cette problématique. Selon Tom : “Au Labhidouille, on croise aussi bien des citoyens en quête d’exploration ou en fabrication de projets personnels, que des spécialistes de la perte d’autonomie comme des ergothérapeutes, des responsables de service d’aide à domicile et des aidants familiaux.” Les réflexions menées aux Fablab permettent aux utilisateurs de mieux choisir des solutions pour chez eux, voire même de se lancer dans le développement de certains petits projets. Le jeune FabManager veille également à étendre les actions et les activités du Labhidouille afin de toucher davantage de monde et surtout le grand public ! “Très prochainement, le fablab lancera des ateliers de création de lampes connectées. Et confinés ou non, nous souhaitons mettre en place des vidéos de présentation de différents produits testés par des volontaires, afin que chacun puisse être créatif à la maison ! ” nous précise Tom. 

 

Prototype du mirroir connecté

Enfin, le fablab mène une veille de besoins afin d’alimenter un de leur projet phare : le miroir connecté avec une interface où peuvent se partager un agenda collectif, la météo et des moyens de communication variés. La prochaine étape du Labhidouille est de mettre en test le miroir dans des habitats partagés, afin d’en éprouver le cahier des charges.

Soutenu par AG2R La Mondiale et accompagné par différentes entreprises de l’ESS, comme Familles Solidaires, le LabHidouille propose un lieu où l’on imagine, conçoit et prototype des objets offrant la possibilité  ‘de vivre avec et comme les autres’. Ici, on cherche à rendre les gens plus heureux chez eux ! 

Retrouvez toutes les infos du LabHibouille en cliquant ici

Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

 

 


Parce que 40 millions de jouets sont jetés en France chaque année et parce qu’il y en a assez des jouets genrés, sans âme, fabriqués au bout du monde. Zaïchik est une nouvelle marque éthique de jouets pour enfants, portée par Héléna Gui Lhomme. 

Héléna est maman de 3 filles, mais elle est aussi une maker engagée et passionnée autour du FAIRE ENSEMBLE, avec et pour les enfants, depuis maintenant 10 ans ! Artiste plasticienne, elle publie des tutoriels de crafts et de créations DIY sur I MAKE et dans Marie Claire Idées. Diplômée d’HEC et de l’Ecole du Louvre, Héléna déborde d’énergie et de créativité. Son plus grand kiff : inventer des jeux ludiques pour les enfants avec la particularité d’être esthétiques, intemporels et non jetables. Pendant le confinement, Héléna a eu un déclic, le temps était venu pour elle de réaliser son rêve. En femme généreuse et accomplie, elle se lance dans la création de sa propre marque de jouets d’artiste, sous le nom de Zaïchik. Qui signifie en Russe “mon petit lapin” ! Elle nous présente sa première réalisation : un jeu de l’oie géant unique en son genre.​ 

 

Le jeu de l’oie Zaïchik est ecofriendly et entièrement dessiné à la main. Héléna a réalisé le prototype du jeu de l’oie grâce au pyrograveur et à l’aquarelle sur une planche de bois d’un mètre carré. Pour illustrer les 63 cases, elle s’est inspirée de l’univers de Beatrix Potter et chaque illustration du jeu géant raconte une histoire… Celle d’une oie qui part faire le tour du monde ! De voyages en rencontres, à travers ce jeu éducatif, racontez vos propres histoires ! Les péripéties de vos vies deviennent un joli vecteur de valeurs positives. Selon Héléna – ‘Mes filles y jouent régulièrement et le dessin foisonnant est propice aux questions et aux échanges sur d’autres cultures, sur les épreuves et le cours de la vie…’ 

Le plateau du jeu est imprimé sur une toile géante pour jouer par terre, à quatre pattes, avec sa famille ou ses cousins ! Cerise sur la gâteau, sans emballage, le jeu et ses accessoires seront présentés dans un pochon de coton bio sérigraphié. 

Digne de l’imaginarium d’une enchanteresse, elle privilégie les matières naturelles comme le bois pour fabriquer les pions vintage et les dés king size ! Totalement ‘Plastic Free’ – Vous l’aurez compris, le plastique est banni au profit d’un jeu sobre en matériaux naturels, intemporels et conçus pour durer. Héléna souhaite avant tout renouer avec une tradition, celle des jouets qui se transmettent de génération en génération. 

Slasheuse par conviction, elle a également monté pendant le confinement une boutique en ligne de jouets de designers et d’artisans, Les plus Beaux Jouets du Monde. Mais pour démarrer cette nouvelle aventure Zaïchik, Héléna a mis en place grâce à KissKissBankBank, une opération de financement participatif que nous vous invitons à découvrir. Son objectif est de pouvoir se lancer à 100 % sur la création de sa marque Zaïchik – un clin d’oeil à son parcours en Russie où elle est restée 3 ans pour se former à la sculpture et la céramique. Elle souhaite quitter la vie de bureau pour développer sa créativité et continuer à imaginer des jouets pour le plus grand bonheur des enfants. Grâce à l’opération de financement participatif en cours, elle pourra lancer la fabrication en série des 100 premiers plateaux de jeu ! 

Héléna est animée par un désir sincère de fédérer une communauté de parents et d’adultes autour du beau jouet et du bien jouer. En se réappropriant ce jeu vintage pour mieux le réinventer, ce sont les valeurs essentielles de partage intergénérationnelles, de sens et d’éducation qu’elle valorise.

Retrouvez son projet sur Kiss Kiss Bank Bank
Retrouvez ses tutos et ses créations sur son Instagram Helena_Zaichik.

 


Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker

Papier Machine cover - Rencontre de Maker Faire France à Maker Faire Bay Area

Un des coups de coeur de l’équipe lors de leur visite à Maker Faire Bay Area, ce sont les Français de Papier Machine. Nous leur avons posé quelques questions pour en savoir plus sur leur projet !

Si vous deviez vous présenter en quelques mots…

Nous sommes Marion, Agnes et Raphaël. À nous trois, nous sommes Panoplie! Une maison d’édition d’expériences interactives amusantes vouées à stimuler la curiosité d’enfants et adultes en les invitant dans un monde multidisciplinaire singulier. De parcours différents mais complémentaires, nous sommes convaincus qu’il est possible d’apprendre en s’amusant et nous rejoignons autour de la volonté d’offrir des expériences pour révéler la beauté du monde et apprendre de manière alternative. 

Equipe Papier Machine - Rencontre Maker Faire France à Maker Faire Bay Area

Raphaël Pluvinage, Marion Pinaffo et Agnès Agullo de Papier Machine

Quel est votre parcours ?

Marion et Raphaël sont tous les deux designers diplômés de l’Ensci-Les Ateliers. Egalement ingénieur, Raphaël est passé par l’UTC. Quant à Marion, elle a fréquenté les bancs d’Olivier-de-Serres. Ensemble, ils ont créé leur propre studio de design, Pinaffo-Pluvinage, et proposent des projets alliant mise en espace, électronique, fête et enfance. Ils ont travaillé pour le Centre Pompidou, la Gaité Lyrique, la Biennale de Saint-Etienne entre autres. Agnes est de son côté diplômée de HEC Montréal et de la City University de Londres. Dans chacune de ses expériences, elle a cherché à contribuer, à son échelle, à inciter à s’émerveiller du monde qui nous entoure – en évoluant plusieurs années dans le milieu musical autant qu’en travaillant pour l’ONG SOS Villages d’Enfants. 

Quel projet présentez-vous ?

On présente la première expérience proposée par Panoplie: Papier Machine. C’est une collection de livres-jouets DIY thématiques qui mêlent papier, électronique, arts et jeu. Le Volume 0, lancé sur Kickstarter en janvier, est consacré au son et contient 6 jouets électroniques interactifs en papier pour révéler les mystères de l’électronique – chaque jeu représentant une interprétation d’un principe de l’électronique: capteur de vent, résistance, interrupteur à bascule… La particularité de ce livre-jouet tient en ce qu’il est imprimé avec une encre spéciale – encre d’argent- qui conduit l’électricité et permet de faire vivre le papier. Avec Papier Machine, on raconte les histoires qui se cachent dans nos appareils du quotidien sans un mot mais en utilisant un langage universel fait de couleurs, de formes et de circuits imprimés au sens propre du terme.

 

Que représente pour Papier Machine votre présence à Bay Area ?

Nous avons été invités par Kickstarter qui est sponsor de l’événement. En dehors de la visibilité qu’ils nous offraient, on y a d’abord vu l’opportunité de rencontrer certains des makers qui ont soutenu notre campagne de financement participatif en janvier dernier. Et on en a rencontré ! Pour certains, on a même pu rencontrer des familles entières de futurs joueurs Papier Machine ! C’est génial de repartir avec des sourires plein la tête… 

C’est non seulement la première Maker Faire que nous faisons mais c’est aussi la première fois que Papier Machine est en contact avec cette partie du monde. C’est drôle de noter les différences d’une zone à l’autre. Et puis on a découvert des centaines de projets dingues de makers qui n’ont pas forcément traversé l’Atlantique… On a d’ailleurs fait de super rencontres, individuelles autant que professionnelles. La Côte Ouest est assez incroyable. On sent que c’est un lieu où la créativité est libérée, l’inspiration stimulée… 

 

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Que Panoplie parvienne à parler à tout le monde à travers les expériences qu’elle offrira… À petits et grands makers, à petits et grands artistes, à petits et grands joueurs, à petits et grands curieux.

 

 

Envie d’en découvrir plus sur ce projet, cliquez sur les liens :

Site internet de Papier Machine

Campagne Kickstarter