L’été est arrivé, et avec lui le plein de temps libre et d’occasions de réaliser les projets makers entre proches. Pour certaines familles, faire ensemble est une évidence. Nous sommes partis à la rencontre de deux familles de makers que vous avez sans doute déjà croisées sur les Maker Faire : la famille Sarrey, à qui on doit par exemple le célèbre projet Bot2Karot et le plus récent Poolabot, et la famille Faucher, et sa machine à rendre les gens heureux.
Comment se passe le faire en famille ? Quels projets fous sont sortis de la collaboration entre parents et enfants ? Partons à la découverte de ces familles de makers qui mettent le sourire aux lèvres !
Pour les deux papas makers, même constat : faire en famille, c’est avant tout pour le plaisir. Ici, pas d’objectif de finaliser un projet de bout en bout pour le commercialiser, le but est avant de passer un bon moment ensemble, d’expérimenter et de s’amuser.
Les projets naissent d’ailleurs des envies du moment et des discussions spontanées qui émaillent le quotidien. Pour FX, Abla et leurs deux enfants Victor et Inès, “ce qui est agréable, c’est de trouver des projets communs pendant les vacances. A la montagne ensemble, on papote pendant les randos, ça commence par des délires et progressivement ça prend forme.”
De retour à Paris, l’appartement se transforme en atelier de fabrication temporaire. On pousse les meubles, on libère la table du salon pour faire ensemble. FX et sa fille Inès, 11 ans et passionnée par les histoires, dessinent par exemple à quatre mains sur d’immenses feuilles cartonnées récupérées par hasard. Ce dessin collaboratif de cabane dans les arbres est devenu au fil du temps un monde imaginaire qui ne cesse de se développer.
Dans la famille Sarrey, l’esprit maker plane également dans la famille depuis plusieurs générations. Michaël, le père, a grandi auprès d’une maman bricoleuse, et pendant ses études d’ingénieurs, il s’amusait déjà à créer des robots farfelus avec sa bande de copains makers, toujours active. Au fil des années, Michaël équipe son atelier à la maison d’outils et de machines “à faire pâlir un fablab”. Point central de la maison, les enfants y sont accueillis avec plaisir depuis qu’ils sont petits, et apprennent jeunes à manipuler marteaux et tournevis. “Je n’aime pas trop le principe de précaution. On essaye et on verra après”. Vous pourrez d’ailleurs découvrir cet atelier familial à l’occasion de la Maker Faire Digitale de novembre.
L’arrivée d’une fraiseuse à commande numérique en 2013 alors que les enfants ont à peine une dizaine d’années, est l’occasion d’un projet en famille : le FillOZof, un panier à oeuf mécanique qui distribue les œufs frais par ordre de ponte.
Faire ensemble est aussi une bonne façon de révéler les goûts et les talents de chacun. Fanette a par exemple créé un robot qui fait des pancakes, le FanCake, qui lui a permis de faire se rencontrer son amour pour le vivant, la cuisine et la robotique. Eliott est lui un passionné de code informatique et de conception 3D. A 14 ans, parce que “rien ne l’empêche de participer”, il décide de participer pour s’amuser au grand concours international Google Science Fair, qui met en compétition 8000 projets d’enfants du monde entier. Il crée le robot jardinier Bot2Karot s’envole pour Mountain View pour la grande finale chez Google, et gagne la compétition ! Une aventure familiale incroyable qui reste un excellent souvenir.
Parmi ses nombreuses passions, Victor est passionné par les systèmes autonomes. Il se tourne par exemple vers l’aquaponie et a conçu trois systèmes combinant aquarium à poissons, pompe et plantes, en fonctionnement dans l’appartement familial.
Découvrez plus de projets familiaux dans cet interview avec FX :
Pour les deux familles, l’éducation est une priorité, et apprendre par le faire est un excellent moyen d’expérimenter et comprendre son environnement pour donner vie à ses envies. FX documente ses projets sur son site internet Toysfab pour inspirer d’autres familles à se lancer dans des projets makers. Et comme le dit Michaël, “ce que j’aime c’est partir d’une idée et la réaliser, la voir fonctionner.”
rédigé par Mathilde Berchon
Associer le design à l’artisanat et le rendre accessible à tous, c’est le beau projet du collectif candiD! Ce collectif d’open design initié par deux jeunes femmes pétillantes a pour objectif d’inciter les petits comme les grands à devenir artistes ou concepteur de design de façon ludique et en s’amusant ! Elles s’appellent Cécile Laporte et Irina Pentecouteau, elles sont les toutes deux toulousaines d’adoption et leur kiff: c’est de partager des techniques de design ou d’artisanat au plus grand nombre ! Artistes et designer plasticiennes, elles se sont spécialisées dans la création d’objets de design et d’aménagement d’espace en utilisant la pédagogie pour transmettre aussi bien leur savoir-faire que leurs outils !
Avec le collectif CandiD, on conçoit des projets créatifs, positifs et durables !
“En 2014, lors de notre 5ème année aux Beaux-Arts, nous voulions voyager et en profiter pour explorer des méthodes de tissages traditionnelles et par la même occasion découvrir les conditions de vie des artisans sur place. Ainsi, nous sommes parties 4 mois en Amérique du Sud pour monter cette étude. Pour préparer ce voyage, nous avions conçu et fabriqué un métier à tisser de voyage grâce aux machines numériques – découpe laser – pour le réaliser en kit et transportable, afin de pouvoir apprendre sur place avec nos propres outils !” me raconte Irina.
Dès leur retour, avec une multitude d’idées en tête et maintenant de nouveaux savoir-faire en poche, les deux maker-baroudeuses ont de suite mis en application leur apprentissage d’artisanat sud-américain pour concevoir et fabriquer des tabourets tissés, nommés ‘tabourets maillestool’ qu’elles proposent sur leur boutique en ligne.
Mais avec une envie insatiable de partager leur passion du design, Cécile et Irina souhaitent aller plus loin…
Le design, c’est chouette, à condition qu’il soit partagé avec tout le monde !
Nos 2 créatrices ont bien plus qu’un rôle de designer, elles cumulent tous les talents et sont de véritables médiatrices pédagogiques. Non seulement elles conçoivent, mais en plus elles transmettent leur savoir-faire ! Elles ont alors développé des versions “Do It Yourself” des objets qu’elles fabriquent. Sous la forme de stages, ou d’ateliers, elles enseignent des techniques spécifiques, comme les techniques de tissage avec une approche personnelle simplifiée, accessible à tous ! Cette initiative a séduit de nombreuses collectivités, des écoles, des associations. Elles proposent de nombreux ateliers pédagogiques d’objets design variés, comme la fabrication de lanternes magiques pour projeter des histoires, de mobilier à partir de bois de récupération ou encore d’herbiers d’artistes.
Une démarche créative grâce aux savoir-faire d’experts, l’art et la culture !
“Lors de nos interventions, notre force est de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge, à l’art et au design pour enrichir les cours d’art plastique. Ces ateliers sont avant tout participatifs et collaboratifs. Ils ont l’avantage de rendre d’une part, les enfants heureux, puisqu’ils réalisent par eux-même. Nous leur transmettons des techniques simples et accessibles, comme la fabrication d’une lanterne magique réalisée avec du papier et du carton. D’autre part, ces ateliers permettent aussi de développer la sensibilité artistique des plus petits comme des plus grands. Ce que nous cherchons en priorité, c’est de transmettre nos savoir-faire, d’être en contact avec les gens et de réaliser ensemble. Notre public ou nos apprentis deviennent les acteurs et les artistes de leur création !” m’explique Cécile.
Comme vous l’aurez compris, le collectif Candid aime développer la magie et la satisfaction du DIY de manière ingénieuse. Cécile et Irina interviennent aussi bien pour des collectivités, qu’en zone rurale ou isolée, ou auprès d’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) pour créer des oeuvres collaboratives et participatives.
Des projets d’upcycling et économie circulaire
Mais cela n’aurait pas eu tout son sens, si la dimension durable n’était pas présente ! Les deux artistes, designer et trentenaires, font évidemment partie de la génération engagée ! La dimension durable fait partie intégrante de leur projet, c’est une motivation supplémentaire pour booster leur créativité, elles veulent en découdre avec la standardisation et l’obsolescence programmée.
‘’Nous produisons des systèmes adaptables, réparables et transformables, contre la standardisation et l’obsolescence programmée. Notre engagement en faveur d’une relocalisation de la production des objets du quotidien nous mène également à travailler avec des entreprises de la région Toulousaine pour nos productions en série. De même pour nos ateliers, nous concevons nos projets pédagogiques autour de la revalorisation d’objets et du recyclage. “ me précise joyeusement Irina.
Entre le design et les travaux manuels, vous retrouverez leurs créations positives jusque dans les tutos du programme ‘Du côté de chez vous’ de Leroy Merlin ! Elles présentent ici comment isoler et insonoriser une pièce à partir de papier journal et de boîtes d’œufs transformées en briques décoratives.
Le collectif CandiD, une plongée dans l’univers des makers depuis 2014 !
Les deux brillantes créatrices ont participé à quelques Maker Faire européennes, dont Paris et Rome. A Bilbao, elles ont participé à un projet de résidence en Espagne, à l’Espacio Open, une ancienne usine et biscuiterie, transformée en makerspace, pour designer des objets d’aménagement ! – petit clin d’oeil à Karim Asry, son directeur et producteur de l’incroyable Maker Faire Bilbao ! Bien le bonjour l’ami ! 🙂
Le mantra de Cécile et de Irina : Motiver le ‘FAIRE ENSEMBLE’ pour faciliter le vivre ensemble !
Découvrez les réalisations, les ateliers et la boutique en ligne de Cécile et d’Irina sur leur site internet.
Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
La Fête des Voisins, un événement que tout le monde connaît, apprécié de tous !! – Tout dépend du voisinage, me diriez-vous… Saviez-vous qu’à l’origine cette belle idée, avait été amorcée par un philanthrope, Atanase Périfan. Son initiative, citoyenne et positive, avait pour but de ressouder les liens entre les personnes d’un même palier, d’un immeuble, d’un quartier, mais aussi de susciter entre elles de nouvelles interactions.
Après 21 ans d’existence, plus de 10 millions de Français ont déjà participé à cette action avec 1500 mairies partenaires! Ce que vous ignorez peut-être, c’est que depuis 2014, la Fête des Voisins a essaimé, en réunissant plusieurs dizaines de millions de participants dans environ 50 pays !! Voici une nouvelle démonstration par l’exemple ! Les projets ayant pour vocation de rassembler les gens, ça fonctionne ! La nouvelle édition qui devait se dérouler le 28 mai a été reportée en septembre. Bonne nouvelle ! Vous pourrez à nouveau trinquer avec vos voisins préférés!
Portrait en esquisse de Atanase Périfan
Le créateur de la Fête des voisins possède une large palette de compétences. Pluridisciplinaire, il est tout à la fois. Fondateur de l’association Voisins Solidaires, Président de la Fédération Européenne des Solidarités de Proximité, conseiller municipal et maire adjoint du 17ème arrondissement de Paris. Entre la politique et ses actions citoyennes, il déploie son fil rouge autour de projets solidaires et environnementaux.
L’association Voisins Solidaires : renforcer la cohésion sociale !
‘’ Nous sommes convaincus que pour renforcer la cohésion sociale, la solidarité doit reposer sur 3 piliers complémentaires : la solidarité naturelle, la famille, la solidarité institutionnelle ou organisée comme les mairies – CCAS, les départements, les associations… Ou encore la solidarité de proximité, informelle et spontanée : le voisinage. L’intérêt des institutions est de stimuler et d’accompagner cet élan de générosité spontanée.’’ m’explique Atanase.
L’association Voisins Solidaires a pour mission de recréer du lien social, de renforcer les échanges de proximité et les actions de solidarité, en favorisant les rencontres et le partage autour de moments festifs et conviviaux.
Selon Atanase, le constat est éloquent : “Les Français désenchantés ont le moral en berne depuis cette deuxième vague. Le modèle social est fragilisé par les contraintes financières et le vieillissement de la population. S’ajoute à cela une crise du bénévolat associatif et une difficulté à mobiliser nos administrés. Le lien social sort affaibli du reconfinement. Et pourtant, il existe des gisements de générosité chez les habitants. La crise sanitaire nous l’a rappelé en mars 2020 ! Nous souhaitons, avec plusieurs élus locaux de toutes sensibilités, réactiver et prolonger ce formidable élan de générosité spontanée dont les Français ont fait preuve l’année dernière. L’objectif est de créer ensemble un dispositif puissant de mobilisation et d’engager les gens dans des actions collectives ! Alors, que peut-on faire ensemble ? Comment recréer du lien entre les gens ? Ou encore comment donner envie de partager un projet partagé avec générosité ? Ces réflexions portent d’autant plus de sens aujourd’hui, dans une France en souffrance relationnelle. ”
Le Programme Voisins Solidaires, un appel à la mobilisation citoyenne !
Porté par l’association, c’est un véritable appel à la mobilisation générale que lance Atanasé. Le programme “Voisins Solidaires”, présenté aux pouvoirs publics et proposé au public, est un véritable dispositif de lutte contre la morosité ambiante, l’illustration concrète d’une démocratie participative.
Soutenu par AG2R la Mondiale, Voisins Solidaires propose des outils simples, comme des kits constitués de guides pratiques, d’affiches et de tracts, pour aider les citoyens à sensibiliser leurs voisins et favoriser l’entraide entre générations dans la convivialité !
Génération Voisins : Ce dispositif souhaite encourager des gestes d’entraide entre voisins de toutes générations : faire les courses ou chercher les médicaments, nourrir le chat du voisin, accompagner la personne pour ses déplacements, etc. Bref, Voisins solidaires veille à créer et à entretenir le lien social. Pour participer rien de plus facile ! Il suffit de télécharger le kit « Génération voisins » et de se signaler autour de vous.
L’Heure Civique propose à chaque habitant de donner une heure par mois pour une action de solidarité de proximité. Deux façons d’agir, soit de manière organisée en soutien aux besoins des associations locales, soit de manière informelle vis-à-vis de son voisinage.
Le « Kit Coronavirus : et si on s’organisait entre voisins » qui connaît déjà plus d’1 million de téléchargements ! Soutenu par le ministère de Cohésion des territoires, ce kit a pour objectif d’aider les habitants à organiser l’entraide grâce à la diffusion d’affiches, de tracts, d’annuaires des voisins ou encore de panneaux des voisins afin d’informer et d’apporter les bons conseils face au coronavirus. L’objectif : Mobiliser les Voisins et faciliter l’organisation de la vaccination en 3 étapes. Sensibiliser : le voisin peut rappeler la nécessité de se faire vacciner et rassurer, il est un tiers de confiance. Expliquer : le processus à suivre pour la vaccination peut paraître complexe. Le voisin peut expliquer et aider son voisin âgé à faire les démarches. Accompagner : le voisin peut accompagner la personne âgée au centre de vaccination et lui faire penser également au rappel à faire trois semaines plus tard. Des actions simples à réaliser et essentielles qui permettent la réussite du plan de vaccination !
“En mutualisant les moyens et en partageant les bonnes pratiques, nous souhaitons créer une dynamique nationale et faciliter la mobilisation locale, à l’instar de la Fête des Voisins. Plus nous serons nombreux, plus la dynamique sera forte. Il y a 5 mois, Geoffroy Boulard, Maire du 17ème arrondissement de Paris, a lancé L’heure Civique 17, plus de 1.000 personnes se sont déjà inscrites.” me précise Atanase.
Le lien social favorisé par cette initiative annuelle devrait se prolonger tout au long de l’année. Une bonne action, ce n’est Pas un « One Shot », ou juste une date anniversaire. Être attentif aux autres, c’est aussi un état d’esprit.
Retrouvez toutes les infos de voisins solidaires sur leur site web et découvrez le livre ‘Pas de quartier pour l’indifférence’ de Atanase Périfan 🙂
Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
« Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en imprimant qu’on devient impressionnant ! »
Ce sont les mots de Yann Marchal, le FABuleux fondateur du groupe Facebook Makers contre le Covid. D’une nature timide, ce maker ingénieux ne manque pas d’humour, encore moins d’humilité. Rappelons quelques chiffres, Makers contre le Covid a rassemblé plus de 15 000 makers pendant la crise pandémique! Ensemble, ils ont gratuitement distribué, au personnel soignant français comme à de nombreux citoyens, plus de 800 000 visières !
Makers contre le Covid : Mener une action solidaire puis la partager
Yann Marchal est un véritable porteur de projet bénévole. Il a à son actif un savoir-faire de dessinateur industriel, étalé sur 10 ans. Ancien membre du Vendôme atelier numérique en tant que référant 3D et fondateur de la Recyclerie Cycle² à Bessé-sur-Braye, l’imprimante 3D n’a plus de secret pour lui. ‘Je suis un self-made Man’ nous indique le papa tout juste devenu quadragénaire. 🙂 Non dépourvu de bon sens et encore moins de bienveillance, Yann compte parmi les acteurs pionniers de l’économie relocalisée ou de la fabrication distribuée (tout comme Visière Solidaire).
Inutile de rappeler la stupeur générale déclenchée le 16 mars 2020, par l’annonce du confinement. Alors que nous étions pour la plupart dans l’inconnu, impuissants et cloîtrés entre nos quatre murs, Yann Marchal était quant à lui déterminé à passer à l’action. Il a de suite lancé un appel sur les réseaux sociaux, a créé un groupe Facebook – Makers contre le COVID – dans l’espoir de rassembler toutes les personnes équipées d’imprimante 3D. Son objectif : FABriquer pour pallier le manque d’équipement de protection…
« Une amie polyhandicapée, craignant l’arrivée du virus, m’a appelé pour fabriquer quelque chose pour la protéger contre la propagation du virus. Grâce à mon imprimante 3D, je peux tout fabriquer ! Alors, nous avons commencé à cogiter à quoi faire et comment ? Notre première réflexion s’est avant tout portée sur un masque de protection. C’est à partir d’ici que m’est venue l’idée de fédérer des makers dans un groupe, afin de pouvoir aider le plus grand nombre et mettre en sécurité les gens. Ce groupe nous permettait également de coordonner les actions rapidement et localement. Je souhaitais rassembler des forces de conception et de production pour les mettre à disposition des gens qui en avaient besoin. Le 16 mars, j’ai lancé un appel sur Facebook pour appeler les Makers à s’unir autour d’une action collective pour lutter contre le virus. Et on s’est vite penché sur la faisabilité et la fabrication d’équipements de protection individuelle comme des masques, ou des visières, qu’on ne pouvait pas se procurer à l’époque ! En moins de 24 heures, c’est plus de 500 makers bénévoles à travers la France qui ont rejoint le groupe. » m’explique Yann. – L’enthousiasme a lui aussi le pouvoir de se propager ! Sus au virus !
En à peine quelques heures, après l’annonce du confinement, c’est un véritable réseau national qui s’est mis en place, regroupant de nombreuses initiatives réparties sur différentes plateformes, telle que Discord. Une communauté de Makers, de citoyens bénévoles, de fablabs, de PME, de laboratoires publics s’est vite constituée, rejointe par des Youtubers influents comme Monsieur Bidouille ! Chacun souhaitait agir bénévolement pour apporter son aide, son soutien et bien évidemment de la fabrication à gogo !
Bien plus qu’un dispositif de protection contre le virus…
« Nous avons créé une galaxie de Makers imminente avec l’arrivée de Monsieur Bidouille, du Réseau Français des Fablabs et de Fabricommun ! Nous avons démarré avec la fabrication de masques, puis de visières de façon autonome, il fallait faire face à la pénurie du moment. Combattre un virus, c’est bien… Apprendre à connaître ses ennemis, c’est mieux ! Nous avons ensuite mené rapidement, et dans l’urgence, de grandes réflexions pour pallier plus efficacement le manque d’équipements de protection dans les hôpitaux : visières de protection, connecteurs pour les dispositifs de ventilation, pousse-seringues, systèmes anti-contamination pour ouvrir les portes. Et puis, le fabricant d’imprimante 3D PRUSA sort un modèle open-source de visières (modèle RC2). Grâce à cette nouvelle initiative, chaque maker bénévole pouvait déployer sa production et fournir gratuitement ces dispositifs de protection aux soignants autour de chez eux.»
La force de la relocalisation de la production en réseaux distribués
« Lors de la crise sanitaire, la communauté des Makers a démontré qu’elle pouvait être le premier bureau du monde en R&D grâce à sa réactivité, sa souplesse et son inventivité. Nous sommes des millions dans le monde à réfléchir et à mettre en commun nos idées, aucune entreprise n’a cette force ! » explique Yann.
En quelques jours seulement, grâce à ce formidable élan de solidarité, des chaînes de production se sont mises en place, plus de 6000 personnes se sont mobilisées, dont leurs imprimantes 3D tournaient bien souvent 24/24 ! Pour faciliter la production localement, le groupe Makers contre Covid s’est organisé, structuré en petits groupes départementaux / régionaux. Chacun des acteurs bénévoles, équipé d’une imprimante 3D, produisait en masse, tel de véritables micro-usines citoyennes pour répondre aux demandes locales. Bien que rétissants au départ à l’échange monétaire, des cagnottes devenues nécessaires face à l’urgence se sont montées pour fournir les makers en filament. En quelques semaines, le groupe a atteint plus de 15 000 membres actifs répartis en France, en Belgique et en Suisse, déterminés à enrayer cette pandémie en fournissant plus de 800 000 visières !
« Nous avons créé des dispositifs de distanciation physique – les visières -, en combattant la distanciation sociale. Grâce aux distributions de visières, le personnel hospitalier n’allait plus travailler la peur au ventre. » souligne Yann.
Un groupe Facebook qui se décline en associations locales
Aujourd’hui, les groupes sont devenus indépendants et ont monté leur propre structure ou association, comme Maker 37, – Bravo les Touran(joies)– mais il y en a des centaines d’autres ! Au-delà de l’impression 3D, ces groupes rassemblent maintenant bien plus que des makers ou des fablabs. La mise en commun des idées et des compétences ont fédéré également de nombreuses compétences et savoir-faire : couturières, chercheurs, ingénieurs, laboratoires publics… « Nous mettons en place des actions puis nous les partageons auprès du plus grand nombre. Depuis ces dernières semaines, nous fabriquons des boîtes pour faciliter la distribution des vaccins. L’aventure n’est pas terminée ! » nous précise joyeusement Yann.
Une recyclerie comme projet
Sur une ancienne friche industrielle de deux hectares à Bessé-sur-Braye, où l’on peut venir acheter du matériel de seconde main, Yann apporte sa petite touche technologique en y développant un fablab et un créalab, accessible aux enfants à partir de 7 ans, pour que chacun puisse venir partager ses idées et laisser parler sa créativité.
Initialement ouverte à Montoire-sur-le-Loir, la recyclerie cherche aujourd’hui à s’implanter dans un tiers-lieu, la Manufacture de Territoire de Val de Braye. Leur priorité se porte sur l’environnement : Réduire les déchets à travers le réemploi, le l’upcycling de meuble, l’économie circulaire se déploie sous toutes ses formes ! Le plastique sera récupéré en local grâce à des collectes de bouteilles en plastique pour le recycler en filament et pour réparer ou fabriquer de nouveaux objets grâce à l’impression 3D. La mission se tourne aussi vers le lien social en proposant un espace d’échange et d’accompagnement, l’un des objectifs étant d’accompagner vers le retour à l’emploi. Développé avec le collectif constitué d’Anthony Sedikki, président de l’association Visière Solidaire, le tiers lieu l’Hermitage et Fabricommun, la recyclerie Cycle² porte le projet Manufacture de Territoire de Val de Braye, un prototype de “Mi-Lieu” pour devenir déclinable dans toute région ou tout département et ainsi pour développer un réseau national des recycleries « 2.0 ».
Le Mantra de Yann Marchal : “L’altruisme est un égoïsme qui permet de s’accomplir dans le don de soi.”
Rejoignez le groupe Makers contre le Covid ici, et toutes les infos de la Recyclerie Cycle² sur ce lien.
Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
La plupart des grands changements dans le monde commencent par et grâce à une personne. Pourtant personne ne peut TOUT réaliser seul. Mais grâce à l’aide ou au soutien d’un grand nombre de nouvelles personnes, de grandes idées peuvent naître et tout faire changer ! Dans la culture Maker, les élans de solidarité et de partage peuvent donner vie à des projets incroyables. Voici l’incroyable histoire de Visière Solidaire et de son fondateur, Anthony Seddiki, un jeune papa de 36 ans qui, grâce à son envie de vouloir aider les autres, a mis en place un grand réseau international de production distribuée. Visière Solidaire, c’est un collectif et une association de plus de 5000 makers bénévoles, éparpillés dans toute la France et qui, durant le confinement, ont décidé de faire bouger les choses. Afin de lutter contre la pandémie, ensemble, ils ont placé leurs ressources en commun pour fabriquer en impression 3D puis distribuer gratuitement plus d’un million de visières de protection en direction des soignants et des personnes exposés.
Rencontre avec Anthony Seddiki, le fondateur au grand cœur de Visière Solidaire:
Il y a tout juste un an, Anthony était encore formateur et support technique dans une industrie d’emballage dans l’Essonne. Sur son temps libre, ce passionné de moto aimait modeler, créer et réparer à sa façon des pièces spécifiques grâce à son imprimante 3D. Jusqu’au jour où la pandémie de la Covid-19 interpella sa curiosité.
Dans un souci de réactivité, des makers, des artisans et des entrepreneurs se sont mobilisés pour décentraliser les commandes. Grâce à l’envoi des fichiers chez les différents acteurs bénévoles, l’impact fut immédiat sur la rapidité de fabrication, la logistique et les livraisons.
Anthony Seddiki : “C’était complètement fou ! Les machines, les imprimantes 3D fonctionnaient quasiment jour et nuit. Beaucoup comme moi se sont énormément investis. Nous oublions l’urgence et la fatigue lorsque nous livrons les visières au personnel soignant. Ce sont de grands moments magiques qui resteront gravés dans nos cœurs. Il y a eu tellement d’énergie, de partage, de solidarité que les émotions en étaient palpables. J’ai reçu de nombreux messages très touchants de reconnaissance comme celui du responsable des urgences de l’Hôpital d’Evry.”
Une visière qui élargit les perspectives
Le jeune papa néo-maker, loin d’imaginer ce qu’allait déclencher un simple post, s’est vite investi à 200% pour profiter de la belle dynamique développée pour aller plus loin. En créant en quelques jours l’association Visière Solidaire, Anthony a pu faire des appels aux dons pour récolter des fonds par les entreprises et les institutions. Des municipalités et des départements sont venus en aide pour organiser des collectes. Des acteurs associatifs et indutriels ont vite répondu présents, comme Istem de la galaxie Téléthon (Sous l’impulsion de Marc Peschanski) – un partenaire de la première heure, et un plasturgiste Microplast. Puis les grands groupes comme L’Oréal, Total ou Amazon, tous séduits par la démarche et la réactivité de l’association, sont arrivés en renfort pour soutenir ces acteurs solidaires, et ainsi optimiser et faciliter la fabrication des visières.
“Faire ce que doit !’’ le Mantra d’Anthony et de Visière Solidaire.
Quand on interroge Anthony sur le succès de cette fabuleuse histoire : « Prendre conscience, c’est bien, mais agir, c’est mieux ! Nous avons réussi grâce à beaucoup de courage et de ténacité. Cette aventure n’aurait jamais pu se réaliser sans la générosité et l’esprit fédérateur de la communauté des Makers. »
Le développement de la production distribuée avec VS Project
« En Mars 2020, j’étais en arrêt maladie, quand il a fallu reprendre le boulot, j’étais face à un immense dilemme : reprendre ma vie d’avant ou suivre mes convictions. J’ai dû faire un choix crucial. Je ne pouvais pas abandonner le projet Visière Solidaire. J’ai démissionné sans hésiter pour rester 100% actif dans l’incroyable collectif que nous avions créé. Côté professionnel, rien n’était anticipé et réfléchi sur le coup. Mais très rapidement et naturellement, j’ai racheté une société spécialisée dans les imprimantes 3D. » Pour continuer cette épopée incroyable, Anthony fonde la société VS Projects et crée la marque d’imprimante 3D cosmyx3d, équipée d’un parc d’imprimantes 3D fabriqué sur place – Made In France – où il développe la production distribuée. Ces machines sont connectées en réseau, ce qui leur apporte la résilience et l’autonomie suffisantes pour produire en cas d’urgence. L’association produit en moyenne 2 500 visières par jour !
Un impact direct pour Visière Solidaire
Visière Solidaire, bénéficiant des retombées de VS Project, développe aujourd’hui une aide humanitaire nationale et internationale – comme des dons de jouets pour les enfants dans les hôpitaux, l’AFM-Téléthon ou encore la Ligue nationale contre le Cancer, dont le Président Axel Kahn est devenu Président d’honneur de l’association Visière Solidaire. Anthony nous précise aussi : “Nous avons reçu dès le départ le soutien de Denis Peschanski, Directeur du CNRS, qui rédigeait nos newsletters !’’
Grâce à son dévouement, sa capacité à mobiliser et à l’effervescence créée autour du projet comme de l’aide solidaire apportée, Anthony a obtenu un courrier de remerciement de Direction générale des Armées (DGA) et une médaille de l’hôpital des Armées de Béjin. Tout ému Anthony nous raconte : “J’ai fait ce qu’il fallait au moment où il le fallait. Les makers sont arrivés et nous sommes près de 10 000 héros dans cette aventure incroyable.”
Quelle est maintenant le nouveau champ de vision de Visière Solidaire ?
Anthony Seddiki : “ L’association a pu aider plus d’un million de personnes à qui nous avons pu apporter un peu plus de protection. Au cours de ces semaines, nous avons pu apprendre beaucoup quant aux attentes de chacun, tant des makers, des industries, des instances publiques que de ceux à qui nous apportons notre aide. Durant cette période, certains d’entre nous se sont mis à parler de l’après et de ce que nous pourrions faire pour proposer un modèle économique viable, pour que cet état d’esprit et cette faculté d’adaptation perdurent.
L’intelligence collective, l’open-source et le co-développement sont de véritables ressources pour agir et réagir en situation d’urgence. Nous souhaitons que cette approche systémique puisse devenir réplicable facilement. Nous avons eu l’idée de créer des fermes d’imprimantes 3D, soit de micros unités de production connectées en réseau. Qu’il s’agisse de combattre l’obsolescence, de recycler les chutes ou de privilégier le cycle court comme le permet la structure en réseau, ce type d’approche permet la réactivité et la rapidité optimum pour répondre à certains besoins ou urgence, tout en ayant une empreinte carbone minimum.
De plus, nous pourrions répondre à des problématiques locales de nombreux secteurs comme la santé et le soin, le handicap, le monde scolaire, mais aussi les besoins de la maison comme ceux des entreprises ou des administrations. À partir de ces données, notre réflexion porte sur le développement d’une économie sociale et solidaire qui saurait trouver son équilibre économique dans cette combinaison.”
Artistiquement votre…
Compte tenu du champ des possibles que propose la production open-source et la production distribuée, un nouveau sillage se dessine déjà dans l’univers artistique. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est également rapprochée de Visière Solidaire pour développer le lien entre l’art et l’aide solidaire. Le projet consiste à réaliser des prothèses de bras et de jambes qui seront peintes par des artistes pour financer les associations.
Un modèle de décentralisation de l’économie Sociale et Solidaire
Après une année écoulée, Visière Solidaire apporte une véritable preuve de concept pour valoriser et renforcer les modèles économiques des entreprises de l’ESS. Pour explorer ces nouveaux fonctionnements, depuis janvier 2021, Anthony développe un tiers-lieu ‘Val Solidaire’ dans une zone de quartier prioritaire à Epinay-sous-Sénart (91). Une aventure à suivre de prêt pour vous inspirer au monde de demain !
Vous souhaitez aider et soutenir cette belle démarche solidaire rendez)-vous sur le lien suivant : https://visieresolidaire.com/
Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
Tandis que la pandémie actuelle de Covid-19 trouble la réalisation ou le fonctionnement de nombreux projets, un nouvel espace du FAIRE s’est créé en Alsace l’été dernier afin d’apporter un nouveau souffle d’optimisme porté par l’innovation et la solidarité ! Bienvenue au LabHidouille, le nouveau fab lab de Mulhouse spécialisé dans l’habitat inclusif ! Lieu d’échange, d’apprentissage et de création, au Labhidouille, on invente et on fabrique des objets pour la maison mais pas que !… La raison d’être de cet espace est de mettre en valeur l’intérêt du DIY pour répondre à des problématiques d’usages centrées sur l’humain. L’idée première est d’apporter des solutions innovantes pour simplifier certains usages aux personnes vulnérables et/ou fragilisées par l’âge, la maladie ou l’handicap.
Nous avons échangé avec Tom Gueneau, le joyeux FabManager du lieu, qui a comme terrain de jeu la domotique comme les accessoires connectés pour la maison. Fraîchement sorti de ses études d’ingénieur en ergonomie et mécanique à l’Université de technologie de Belfort Montbéliard (UTBM), il a fait ses premiers pas dans l’univers collaboratif au fab lab Coh@bit de l’Université de Bordeaux, avant de devenir le capitaine d’équipe du Labhidouille.
“Après avoir découvert le monde de l’open source et travaillé sur différents projets de conception & prototypage à Coh@bit, j’étais très enjoué à l’idée de développer le nouveau fab lab de Mulhouse, surtout avec les valeurs portées par Familles Solidaires. La thématique de l’habitat inclusif donne un sens profond au “faire ensemble” et c’était pour moi une belle occasion de mettre en valeur mes compétences en conception centrée utilisateur. C’est aussi un challenge car je n’ai aucune formation en électronique ou en informatique, mais la domotique est un secteur florissant qui ouvre de nouvelles manières de concevoir des produits. Heureusement, je travaille depuis septembre avec David, animateur au LabHidouille, qui m’apporte un soutien indéfectible sur la partie programmation ! Depuis plus d’un an maintenant, notre objectif est de veiller à sensibiliser sur les enjeux de l’accessibilité, et surtout d’encourager les innovations solidaires .” nous indique Tom.
Participer au développement d’idées fortes grâce au partage de compétences
Grâce à la mise en place de rencontres solidaires (note : la situation actuelle ne permet pas de maintenir ces rencontres), Tom veille à constituer une communauté créative diversifiée pour faciliter la communication entre les acteurs de l’habitat inclusif, penser ensemble et simplifier le quotidien des personnes âgées ou souffrant de troubles cognitifs. Ces actions permettent également de maintenir les interactions sociales autour de cette problématique. Selon Tom : “Au Labhidouille, on croise aussi bien des citoyens en quête d’exploration ou en fabrication de projets personnels, que des spécialistes de la perte d’autonomie comme des ergothérapeutes, des responsables de service d’aide à domicile et des aidants familiaux.” Les réflexions menées aux Fablab permettent aux utilisateurs de mieux choisir des solutions pour chez eux, voire même de se lancer dans le développement de certains petits projets. Le jeune FabManager veille également à étendre les actions et les activités du Labhidouille afin de toucher davantage de monde et surtout le grand public ! “Très prochainement, le fablab lancera des ateliers de création de lampes connectées. Et confinés ou non, nous souhaitons mettre en place des vidéos de présentation de différents produits testés par des volontaires, afin que chacun puisse être créatif à la maison ! ” nous précise Tom.
Enfin, le fablab mène une veille de besoins afin d’alimenter un de leur projet phare : le miroir connecté avec une interface où peuvent se partager un agenda collectif, la météo et des moyens de communication variés. La prochaine étape du Labhidouille est de mettre en test le miroir dans des habitats partagés, afin d’en éprouver le cahier des charges.
Soutenu par AG2R La Mondiale et accompagné par différentes entreprises de l’ESS, comme Familles Solidaires, le LabHidouille propose un lieu où l’on imagine, conçoit et prototype des objets offrant la possibilité ‘de vivre avec et comme les autres’. Ici, on cherche à rendre les gens plus heureux chez eux !
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Rédigé par Cécile Ravaux – Story Maker
Un des coups de coeur de l’équipe lors de leur visite à Maker Faire Bay Area, ce sont les Français de Papier Machine. Nous leur avons posé quelques questions pour en savoir plus sur leur projet !
Nous sommes Marion, Agnes et Raphaël. À nous trois, nous sommes Panoplie! Une maison d’édition d’expériences interactives amusantes vouées à stimuler la curiosité d’enfants et adultes en les invitant dans un monde multidisciplinaire singulier. De parcours différents mais complémentaires, nous sommes convaincus qu’il est possible d’apprendre en s’amusant et nous rejoignons autour de la volonté d’offrir des expériences pour révéler la beauté du monde et apprendre de manière alternative.
Marion et Raphaël sont tous les deux designers diplômés de l’Ensci-Les Ateliers. Egalement ingénieur, Raphaël est passé par l’UTC. Quant à Marion, elle a fréquenté les bancs d’Olivier-de-Serres. Ensemble, ils ont créé leur propre studio de design, Pinaffo-Pluvinage, et proposent des projets alliant mise en espace, électronique, fête et enfance. Ils ont travaillé pour le Centre Pompidou, la Gaité Lyrique, la Biennale de Saint-Etienne entre autres. Agnes est de son côté diplômée de HEC Montréal et de la City University de Londres. Dans chacune de ses expériences, elle a cherché à contribuer, à son échelle, à inciter à s’émerveiller du monde qui nous entoure – en évoluant plusieurs années dans le milieu musical autant qu’en travaillant pour l’ONG SOS Villages d’Enfants.
On présente la première expérience proposée par Panoplie: Papier Machine. C’est une collection de livres-jouets DIY thématiques qui mêlent papier, électronique, arts et jeu. Le Volume 0, lancé sur Kickstarter en janvier, est consacré au son et contient 6 jouets électroniques interactifs en papier pour révéler les mystères de l’électronique – chaque jeu représentant une interprétation d’un principe de l’électronique: capteur de vent, résistance, interrupteur à bascule… La particularité de ce livre-jouet tient en ce qu’il est imprimé avec une encre spéciale – encre d’argent- qui conduit l’électricité et permet de faire vivre le papier. Avec Papier Machine, on raconte les histoires qui se cachent dans nos appareils du quotidien sans un mot mais en utilisant un langage universel fait de couleurs, de formes et de circuits imprimés au sens propre du terme.
Nous avons été invités par Kickstarter qui est sponsor de l’événement. En dehors de la visibilité qu’ils nous offraient, on y a d’abord vu l’opportunité de rencontrer certains des makers qui ont soutenu notre campagne de financement participatif en janvier dernier. Et on en a rencontré ! Pour certains, on a même pu rencontrer des familles entières de futurs joueurs Papier Machine ! C’est génial de repartir avec des sourires plein la tête…
C’est non seulement la première Maker Faire que nous faisons mais c’est aussi la première fois que Papier Machine est en contact avec cette partie du monde. C’est drôle de noter les différences d’une zone à l’autre. Et puis on a découvert des centaines de projets dingues de makers qui n’ont pas forcément traversé l’Atlantique… On a d’ailleurs fait de super rencontres, individuelles autant que professionnelles. La Côte Ouest est assez incroyable. On sent que c’est un lieu où la créativité est libérée, l’inspiration stimulée…
Que Panoplie parvienne à parler à tout le monde à travers les expériences qu’elle offrira… À petits et grands makers, à petits et grands artistes, à petits et grands joueurs, à petits et grands curieux.
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