On les appelle Mini Maker Faire car ces événements ne comptent qu’une “centaine” de makers… C’est pourtant déjà un chiffre énorme et plein de surprises à découvrir ! Du Nord au Sud, en Europe, ces deux dernières semaines, deux événement “Mini Maker Faire” se sont déroulés en Belgique et en Italie !

On vous raconte !

 

Mini Maker Faire Gent s’est déroulé du 3 au 5 mai et on y était ! A l’occasion de cette première édition, déjà plus de 80 makers étaient réunis pour présenter leurs projets au grand public au sein du fablab Meublefabriek !

Nos voisins et amis belges tiennent bien leur réputation de gens accueillants ! Des projets fous et inspirants, une énergie dingue, des sourires radieux des enfants comme des plus grands étaient au rendez-vous !

Mini Maker Faire de Gent a tout d’une grande ! Design, électronique, rétro gaming, création Steam Punk, robots, impressions 3D… Tous les fab-uleux ingrédients étaient rassemblés pour un bel événement et accompagnés de multiples shows. L’organisateur étant lui-même très investi dans le théâtre comédie ! Ateliers de fabrication – Workshops, conférences – Talks et spectacles “Night Comedy Club” se sont succédés pendant les 3 jours de cette grande fête de l’innovation belge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une créativité no limit, on a même assisté à des courses de tortues mécaniques, en bois géantes, avec les enfants ! 🙂

Côté économie circulaire, une belle découverte : Onbetaalbaar crée des objets de Design 100 % upcycling. On y a appris comment fabriquer des skis recyclés roulants ou comment créer une lampe super tendance avec un lavabo ! On a adoré ! Bref, une belle bouffée d’inspiration et d’originalité, Mini Maker Faire Gent, on valide et on reviendra !

 

Retrouvez les photos et vidéo ici :  https://www.makerfairegent.be/

 

 

Plus au sud, Mini Maker Faire Turin, c’était du 2 au 4 mai, dans un lieu unique et chargé d’histoire puisque tout s’est déroulé dans l’ancienne usine Fiat où se situe déjà le premier fablab italien, les bureaux de Arduino, du co-working… Se crée alors le nouvel espace de la réindustrialisation moderne, version innovation, économie circulaire grâce aux makers ! On ne peut rêver mieux pour organiser un tel événement !

 

Tout un étage était dédié aux enfants avec par exemple une piste de Nerby Derby – (Course de mini voitures sur un circuit à obstacles en bois), ou encore de la Tapigami – (nouvelle forme d’art contemporain qui consiste à réaliser des tableaux en 3D avec du scotch. Un art simple et accessible à tous, à moindre coût et qui a pour but de développer notre imagination, créativité et patience et savoir-faire.)

 

Les coups de coeur de cette belle édition, la découverte du projet de l’école de design, IIS G.Vallauri, qui transforme les moteurs thermiques en moteurs électriques ! Véritable pépite à suivre de près ! On y a aussi découvert des débroussailleuses électriques où comment recycler l’eau de pluie en eau potable.
Avec des projets 100 % environnementaux, les makers italiens sont véritablement en train de changer le monde en le ré-industrialisant à leur façon : Green and optimistic !

 

 

Rédigé par Cécile Ravaux

Marymount est une école internationale de la région parisienne. Installée à Neuilly, elle accueille environ 380 élèves âgés de 2 à 14 ans. Avec un programme éducatif orienté sur les capacités individuelles d’apprentissage et l’identité culturelle et linguistique unique de chaque enfant, l’école a développé son propre fablab en 2017 pour le mettre au service des enseignants et des élèves. Suivant un cursus dit ‘STEAM’ où l’éducation est dédiée à la Science, la Technologie, l’Ingénierie, l’Art et les Mathématiques, cette initiative répond aux exigences des professeurs grâce à l’apprentissage par le FAIRE. Par exemple, en cours de maths, on apprend les proportions et la mise à l’échelle, en dessinant et en imprimant les objets en 3D.  En histoire-géo, pour les plus jeunes, on raconte l’histoire de la Chine en ombres chinoises grâce à des marionnettes en cartons façonnées grâce à la découpe-laser ! En techno, on aborde le coding via Arduino. Une manière concrète et visuelle qui permet aux enfants de s’impliquer et de visualiser ainsi leurs erreurs comme leurs succès.

 

Inspiré du modèle New-Yorkais, ce travail interdisciplinaire exemplaire a naturellement orienté l’école à développer sa première SCHOOL MAKER FAIRE !
Les objectifs : créer du lien ! Créer du lien entre les matières étudiées, entre les professeurs, entre élèves et professeurs, en impliquant les parents et les étudiants des écoles voisines et montrer un modèle éducatif par le FAIRE et la réalisation concrète de projets physiques.

Avec une marraine exceptionnelle pour l’événement, Soeur Veronica Brand, représentante religieuse aux Nations-Unies, la School Maker Faire de Marymount Paris s’est alors concentrée pendant toute une semaine du 1er au 6 avril, pour répondre aux problématiques climat et relever différents défis des 17 enjeux portés par les Nations Unies.

 

Un beau challenge pour les étudiants prêts à user d’huile de coude pour façonner leurs idées. Véritable organisation logistique, le plan fut de monter une journée dédiée au ‘Team-building’ afin de créer de l’interaction entre les élèves, les rendre moins timides et leur donner confiance en eux. Une journée classique de cours collectifs s’est focalisée sur 3 des enjeux des Nations-Unies comme le développement d’énergies propres, le traitement et le transport de l’eau. Les élèves ont travaillé des prototypes pour imaginer alors la ville du futur et résoudre ainsi ces défis. Voici un formidable moyen de les sensibiliser naturellement à l’environnement !
Le 3ème jour est le ‘Building Day’, jour de réalisation ! En utilisant leur créativité et toutes les ressources du fablab, les scolaires n’avaient plus qu’à créer le fruit de leur imagination sous l’oeil averti de leur professeur, comme Leigh, coordinatrice mathématiques, Yohann, IT Manager ou Ingrid, responsable du fablab pour les cours élémentaires.

La 4ème journée est une journée d’inspiration et de fierté ! Les élèves présentent sur leur stand leur projet. Portes ouvertes pour les parents et les écoles internationales invitées, les CP ont présenté la maison du futur, les CE2 ont répondu à un projet pour l’UNICEF et ont créé des poupées frimousses, les CM2 ont créé du chocolat dont les moules en silicone !

 

Récompense lors de la 5ème journée, grâce à une balade parisienne, pour l’ensemble des étudiants de l’école et de leurs invités, par la visite de l’atelier de fabrication TechShop de Paris. Un lieu d’inspiration, de rêve et de créativité no-limit pour nos jeunes makers en herbe.
Enfin, car il faut une fin, la 6ème journée fut dédiée à la création d’un village autonome et éco-responsable réalisé en carton.

School Maker Faire est le symbole d’une semaine d’éducation “hors du temps, enrichie d’un engouement créatif et joyeux entre les participants, de bienveillance et d’échanges”. Bref, des émotions, des souvenirs à n’en plus finir, les petits comme les plus grands ressortent grandis de cette semaine aux 1000 expériences.

 

La School Maker Faire Paris, c’est :

  • 1ère édition en Europe
  • 1 semaine
  • 100 étudiants internationaux invités
  • 500 participants de l’élémentaire au collège.

 

Plus d’info sur Marymount Paris

 

Rédigé par Cécile Ravaux

 

Direction le Danemark où s’est déroulé le Sommet des Producteurs Européens Maker Faire (Maker Faire Producers European Summit) du 11 au 14 mars à Aarhus. Workshops, talks, meet-ups se sont succédés pour développer, améliorer, partager les retours d’expériences de chaque organisation pays.

Crédit photo : Hervé Photograff

Un rendez-vous riche qui m’a profondément ravie car, enfin, le mouvement Maker est venu à la rencontre des Burners. Moi-même ambassadrice de ces deux univers : Burning Man et Maker Faire France, ces deux communautés portent les mêmes valeurs et n’avaient pas encore eu l’opportunité de se rencontrer jusqu’à aujourd’hui ! Un grand rendez-vous riche en créativité, en fantaisie et rempli de bonnes énergies pour fabriquer ensemble ! Bref, que du bonheur ! Burning Man y organisait également son Sommet Européen (European Leadership Summit) sur les mêmes lieux, en même temps. Bien sûr, cette rencontre était prévue et a fab-uleusement enchanté l’ensemble des burners et makers présents.

Crédit photo : Hervé Photograff

Mais qui sont donc les burners, vous me demanderez ? Pour ceux qui ne connaissent pas encore le Burning Man, c’est un concept de ville utopique et éphémère. Pendant toute une semaine, 80 000 explor’acteurs se réunissent en plein désert du Nevada pour co-créer tous ensemble, respectant 10 principes de bienveillance. Aussi éphémère soit-il, chaque année, cet univers fou-rni (ou fourmille) d’installations artistiques et technologiques les plus farfelues, proposent une multitude d’activités où les interactions et les Hugs sont les maîtres du jeu. Cet espace sur-réaliste se construit grâce à l’engagement et le dévouement des participants, et surtout grâce à leur inventivité et leur créativité. C’est un lieu de création sans limite, la culture de tous les possibles, qui inspire le monde entier où les codes sociaux, les lois, les tabous sociétaux sont balayés, pour laisser la place à la liberté d’expression artistique de tous et sans jugement. Le ‘Gift’ (don) est le seul moyen d’échange, l’argent y est formellement interdit. Vous suivez ? 

 

Makers et Burners partagent des valeurs communes profondes d’échange, de partage, d’entraide et d’apprentissage du FAIRE ensemble. Une culture, un état d’esprit unique et fort du RIEN N’EST IMPOSSIBLE. Qui d’autres que des burners auraient pu imaginer une rencontre Burning Man / Maker Faire au Rainbow Panorama d’Olafur Eliasson, au sommet du musée ARoS dans le centre-ville. Une merveille d’ingénierie à la fois physique et émotionnelle qui s’est transformée pour l’occasion, en meilleure Silent Party – discothèque silencieuse à laquelle nous avons eu le plaisir d’assister ! Un moment simplement magique !

La magie, on la trouve partout ! Je souhaite vous présenter un maker français très inspirant, qui s’est découvert en partie grâce à cette expérience de la communauté des Burners.

 

Benjamin Legrain, jeune homme à l’allure éclectique et dynamique avec une folle envie de transmettre son énergie et joie de vivre est un artiste à la créativité débordante. Directeur artistique / graphiste / graffeur / body-painteur, Benji est un véritable ‘slasheur’ mais surtout un véritable artiste visuel. Il place son art au service d’événements parisiens. N’ayant aucune limite à la création, il ne cesse de relever des défis, comme redécorer les lieux branchés de Paris grâce à des oeuvres en bois 100% fait main. Doté d’une formation bac pro d’ébéniste et d’un BEP charpente réalisé aux Compagnons du Devoir, ses premiers savoir-faire revoient le jour, ses talents sont remarqués et décide alors de créer Funki Sign.

Funki Sign est un projet artistique inspiré par le Cirque Freak Show. Il met en situation et en lumière dans des scénographies ses œuvres d’art pour créer la magie pour le spectateur. Funki Sign est conçu et fabriqué avec le cœur dans un atelier d’artiste à Belleville à Paris. Les Funki Sign ont vu le jour lors d’un événement festif, Funki Safari, en 2015 à l’occasion de la Burning Night, l’événement officiel Burning Man en France. Depuis, les Funki Sign se sont multipliés à Paris et ailleurs avec un seul objectif : créer toujours plus de magie !

Lettrage, composition graphique, chaque Funki Sign est dessiné, fabriqué entièrement à la main, puis éclairé par des néons flexibles à L.E.D. Vous pouvez trouver les Funki Sign de Benjamin Legrain dans des restaurants, cafés, boutiques, salons, chez Amazon, Biocoop, We love Green, Weather Festival et même chez des particuliers ! A 33 ans, Benjamin est devenu un incontournable pour apporter la touche “Made In Maison” avec des “Signs” chaleureux, innovants et plein de “good vibes” visuelles !

 

Plus d’infos et de visuels : https://www.funkisign.com/

 

 

Rédigé par Cécile Ravaux

 

 

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