Suite à notre partenariat avec KissKissBankBank sur l’appel à projet Clic / Déclic, nous avons souhaité vous présenter un peu plus en détails les enjeux et l’ambition de notre partenaire !

 

Découvrez les interviews de Vincent Ricordeau, co-fondateur et CEO de KissKissBankBank et de Alexandra Dayoub, chargée des partenariats chez KissKissBankBank.

 


 

Vincent Ricordeau, cofondateur et CEO de KissKissBankBank&Co

Qui êtes-vous ?

Vincent Ricordeau, cofondateur & CEO de KissKissBankBank&Co

 

Date de création de votre société ?

KissKissBankBank&Co, 2009

 

Quelle est votre activité ?

KissKissBankBank est une entreprise de financement collaboratif fondée en France en septembre 2009 par Ombline Le Lasseur, Vincent Ricordeau et Adrien Aumont, sur le modèle de Kickstarter.

 

Quelle valeur donne le financement participatif aux projets proposés par rapport à un lancement de produit/service classique ? 

Le crowdfunding, C’est l’art de fédérer, d’agréger une communauté autour du créateur et de son projet… KKBB est une plateforme de community management orientée projet/vente. Le premier objectif : Donner naissance grâce à un acte. Au début, la plateforme s’est développée par le financement des projets d’artistes, sur le principe du don contre don, avec le temps et la diversité des projets, la plateforme s’est transformée en site de prévente.

 

Proposez-vous un accompagnement particulier pour certains projets ?

L’ensemble des projets sont accompagnés par l’équipe de coach (10 personnes) organisés par thème et par maturité du projet. L’accompagnement est différent en fonction du montant recherché/levé. L’important est la constitution de sa communauté autour du créateur et de son projet. La plateforme a pour vocation de donner naissance au projet.

 

KKBB a-t-il pour projet de devenir la plateforme des makers ?

Oui, mais plus largement l’ensemble des créateurs. La création hybride : artisan, artiste, agriculteur, … KKBB est la plateforme dédiée à toutes les créations. Avec La maison du crowdfunding, lieu physique à Paris, les créateurs de projet et les partenaires se rencontrent pour échanger et pour développer de nouveaux projets.

 

Est-ce que la collaboration avec la MEL est amenée à essaimer dans d’autres territoires ? 

Les collectivités territoriales ont été les premières à nous suivre, et les dernières à nous utiliser. Un gros travail de pédagogie a été nécessaire pour que les collectivités se sentent légitimes à utiliser le crowdfunding au côté des acteurs présents sur la plateforme. La MEL (Métropole Européenne de Lille) a été la première grande métropole à collaborer avec MEL MAKERS, elle ne sera pas la dernière.

 

Est-ce que ce côté maker friendly donne une nouvelle image à la plateforme ?

Elle donne une image en effet au-delà des projets artistiques, avec l’arrivée des makers/dyers, amenant les projets “physiques’, ces projets sont minoritaires en nombre mais majoritaires en fonds levés. KKBB complète l’écosystème à disposition des makers au-delà des sites e-commerce classiques, en s’appuyant sur les préventes, pour faciliter le test et le lancement de produit, sans avoir à disposer des fonds pour le faire mais en mobilisant les futurs acheteurs, les contributeurs qui soutiennent le projet.

Je citerai l’exemple de la presse indé qui s’est servie de KKBB à son lancement pour lancer de nouveaux médias. Nous étions début 2011, La presse indé et les journalistes se sont servis de KKBB pour leur besoin de financement et en retour en ont fait le buzz, passant du rôle utilisateurs au rôle de prescripteurs.

En 2020, nous comptons une centaine de plateformes de crowdfunding en France.

 

Quelle place ont les projets makers/DIY sur votre plateforme ?

Les projets Maker, artisan représentent : 15% des projets. Les projets d’artistes représentant : 50% des projets.

 

Pourcentage par-rapport à d’autres projets, importance ou non des fonds levés ?

Ce qui représente : entre 15% à 20% des projets mais 30% à 35% des fonds levées

 

Souhaitez-vous attirer plus de projets de makers sur KKBB ?

Les projets Makers rencontreront naturellement KKBB dans les premières étapes de leur existence. Pour KKBB, nous n’avons pas de limites pour accueillir de nouveaux projets sur la plateforme, l’équipe de coach peut absorber une montée en puissance de 30% de nouveaux projets. Les projets makers sont naturellement les bienvenus.

 

Pouvez-vous nous parler de quelques projets de makers qui vous ont marqué ?

KKBB a connu les débuts de l’impression 3D avec la campagne de Sculptéo, rachetée par HP l’an passé. Autre acteur majeur dans le monde des makers, Arduino qui a ses débuts a fait ses armes en crowdfunding, pour devenir une société de renommée internationale.

 

Avez-vous vu une augmentation du nombre de projets proposés depuis le confinement ? Si oui, dans quelles thématiques ? Solidarité ? 

Le confinement n’a pas généré d’augmentation de projet, mais plus important n’a pas causé de baisse. Cette période a été plus propice à des projets solidaires, par exemple les paniers solidaires en soutien aux aides-soignants et aux personnes les plus fragiles avec 1733 contributeurs et 3203 préventes.

 

Comment vous est venue l’idée de votre dernier appel à projet : Clic / Déclic ? 

La période du confinement a été un moment particulier, durant lequel chacun a vu son rythme d’activité classique s’arrêter brutalement. Cette pause imposée a permis à de nombreuses personnes de prendre le temps de réfléchir à l’après, leur après, leur valeur, leur passion, leur projet. KKBB et ses partenaires ont voulu leur permettre de franchir le pas pour se lancer dans leur nouvelle vie en leur dédiant un appel à projet, Clic Déclic.

 


Alexandra Dayoub, chargée des partenariats chez KissKissBankBank

Qui êtes-vous ?

Alexandra Dayoub, 26 ans, lyonnaise mais parisienne d’adoption. J’aime l’art contemporain, la mer & lire des romans graphiques.

 

Que faite-vous chez KKBB ?

Je suis en charge des partenariats au sein de l’équipe Communication. Mes missions consistent en la mise en œuvre de collaborations avec des structures en lien avec des porteurs de projets de toutes disciplines. L’objectif est de leur faire connaître le financement participatif et leur proposer un accompagnement complémentaire dans la concrétisation de leur projet (des incubateurs, des associations, en passant par des festivals ou encore des collectivités). Je travaille aussi avec des médias dans la mise en lumière de nos porteurs de projets en cours de collecte. La concrétisation de ces missions passe également par la mise en œuvre d’opérations spécifiques comme les appels à projets (transition vers la prochaine question ;)).

 

Quelle a été la genèse de Clic Déclic ?

Nous avons pris conscience que ce confinement a été pour de nombreuses personnes l’occasion de faire le point, de passer par une introspection, « qu’est-ce que je veux vraiment faire dans la vie ? », « j’aimerais avoir plus d’impact, un travail avec davantage de sens », « je voudrais mettre ma passion au cœur de ma vie ». Ainsi est né Clic/Déclic, une opération visant à valoriser et récompenser les changements de vie en lien avec nos partenaires experts de la création et d’entrepreneuriat.

 

Les projets ont-ils été à la hauteur de vos espérances ?

C’est un grand oui ! Nous avons reçu 18 candidatures très solides liées à des domaines divers (alimentation, artisanat, innovation, culture). Et surtout des projets très engagés et citoyens avec une mise en valeurs du made in France, la santé, l’éducation, la solidarité, le bio, le recyclage, le féminisme, etc.

 

D’après vous, est-ce que l’appel à projet Clic Déclic, a révélé le potentiel maker des français ?

Clic/Déclic avait pour ambition de valoriser les créateurs de demain, ceux qui contribuent à la construction d’un monde meilleur. Pari gagné ! A travers cette opération, nous avons pris conscience de la volonté des nouveaux entrepreneurs de mettre en avant leur créativité, leur savoir-faire et le replacement de l’humain au cœur de son projet. Nous avons pu noter un réel engouement pour la fabrication d’objets concrets, innovants et à impact citoyen.

 

Pouvez-vous nous présenter les finalistes ?

Nos deux lauréats sont Girls Club Paris (Prix du Public) & Lissip, les sirops beaux, bons et sains (Prix du jury).

Girls Club Paris accompagne les jeunes femmes dans l’exploration de leur plein potentiel. L’association revendique et valorise les ambitions professionnelles de chacune, et ce, au-delà du genre et de l’identité de genre faisant parfois obstacle à leur plein épanouissement. De quoi faire de ces femmes de futures makers, qui sait !

Lissip est une marque qui place l’audace et l’esthétisme au sein de son projet. Elle revendique la possibilité de faire d’un produit gourmand, un produit sain, naturel et authentique. A travers un savoir-faire artisanal, elle élabore des saveurs anticonformistes pour tous les goûts.

Mais nos finalistes méritent tous la victoire par leurs concepts innovants et créatifs ! Septembres et ses objets de décoration écologiques, solidaires et made in France, Wacols qui revisite le concept de la boulangerie, Adorna qui répond aux besoins des jeunes mamans… et d’autres encore que je vous invite à découvrir sur la plateforme KissKissBankBank !

 

Vous pouvez découvrir et soutenir les projets Clic / Déclic ici !

 

Merci à Vincent Ricordeau et à Alexandra Dayoub pour leur temps.


 

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