Si comme moi, vous vous rappelez de cette pub télé avec un lapin rose qui jouait des cymbales plus longtemps que ses camarades… Hé bien, je suis fière de vous annoncer que je l’ai retrouvé ! 🙂 Et en version 3.0 chez deux Géo Trouvetout ! Pas si fous que ça, puisqu’ils sont à l’initiative d’un projet que je vais partager avec vous et qui devrait éveiller vos consciences éco-responsables.
Il n’y a pas de hasard. Il y a 5 ans, Cédric Carles rencontre Thomas Ortiz, deux profils au premier abord différents, mais avec une ambition commune : Changer le monde ou du moins, participer activement à la transition énergétique en oeuvrant pour le développement des énergies renouvelables.
Cédric est spécialisé en Design d’utilité publique, fondateur de l’Atelier21, lieu d’expérimentation de projets d’éco-conception, d’innovation verte et sociale. Thomas, quant à lui, est ingénieur et artiste, formé à la fois à l’Institut National Polytechnique de Grenoble et aux Beaux-Arts. Deux graines de talents qui se battent pour un monde plus beau, plus vert, plus positif et contre la précarité énergétique.
En 2015, les deux compères ne perdent aucune énergie pour fonder une plateforme web de recherche participative sur l’histoire du stockage énergétique : www.paleo-energetique.org.
Ça veut dire que tout le monde peut y participer et y apporter sa contribution ! En open source, le site rassemble alors les connaissances et inventions abandonnées ou oubliées de l’histoire énergétique. L’objectif : Ressusciter ces inventions pour imaginer les innovations énergétiques de demain. Rien ne se perd, tout se recycle, même dans le domaine merveilleux des idées !
Saviez-vous qu’en Hollande, des voitures électriques en autopartage ont été expérimentées dès les années 1970 ? C’est le genre d’information que l’on trouve sur le site. Traduit en 5 langues, la plateforme propose aujourd’hui plus de 70 inventions et réunit une communauté de plus de 90 chercheurs.
C’est ainsi que Cédric et Thomas voient arriver sur la plateforme un nouveau projet : Le régénérateur de piles. Une idée oubliée des année 80 qui fait le bonheur de nos deux acolytes. Les piles alcalines représentent 33 000 tonnes de déchets chaque année, dont seulement ⅓ est recyclé. Elles sont jetées bien qu’elles contiennent encore ⅓ de leur énergie. Considérées comme à usage unique, nos deux joyeux inventeurs, Cédric et Thomas souhaitent redonner vie à cette ancienne idée et la rendre accessible à tous.
Ce régénérateur open source, capable de ‘recharger’ tout type de pile, a été découvert par un paléo-chercheur, qui fut le premier à le fabriquer en s’inspirant d’un brevet déposé par le chimiste autrichien Karl Kordesch. Co-inventeur de la pile alcaline sèche, Kordesch a démontré qu’il était possible de recharger ces piles, considérées à tort comme à usage unique, et donc jetables. Il a commercialisé dans les années 1980 une pile alcaline à 25 vies ainsi que son chargeur, sous la marque Rayovac. Après avoir été prototypé, le système s’est avéré capable de régénérer non seulement les piles alcalines, mais pourrait également recharger les piles rechargeables Ni-MH, en un temps plus long mais en étant moins agressif pour les composants.
Fin 2017, grâce à une campagne de financement participatif, Cédric et Thomas récoltent 10 000 € afin de pouvoir proposer 100 kits d’assemblage électronique en mode DIY pour tester la puissance des piles, puis mettent en place la 1ère communauté de Bêta-testeurs. Les 100 premiers participants reçoivent ainsi un boîtier en kit à monter eux-mêmes avec quatre piles de marques différentes. À eux de les régénérer et de les tester via la RegenBox et de transmettre à l’association les résultats : Longévité des piles, nombre de réutilisations possibles, etc.. Objectif : Identifier les plus robustes pour en faire bénéficier la communauté, déjà composée de 500 personnes quelques semaines plus tard. Vous pouvez rejoindre cette communauté de bêta-testeurs et vous aussi participer à cette belle aventure! Vous repartez avec des piles régénérées !
Cédric nous explique : “On ne parle pas de recharge, mais bien de régénération : La pile ne peut pas retrouver sa capacité initiale. On pense qu’on pourrait la régénérer jusqu’à dix fois, ce qui permettrait de récupérer jusqu’à trois fois sa durée de vie initiale. Reste à confirmer, en testant la RegenBox à large échelle.”
De plus, ces deux super-héros de l’énergie ont remporté le Prix du public de MAKE IT HAPPEN, mené par le web mag Soon Soon Soon, Ulule et WoMa. Il récompense les défis innovation durable, conforts et espaces publics, bien-être et nature.
Ce projet sera également un outil pédagogique et un moyen de sensibilisation à une utilisation différente des piles, afin de réduire la quantité de déchets électroniques. À plus long terme, ils souhaitent pouvoir propager ce projet à l’international, notamment en Afrique et en Asie où l’utilisation des piles alcalines est importante et le pouvoir d’achat moins élevé.
Pleins de projets depuis ce début d’année :
Station E située à Montreuil, finance la recherche grâce à la fête!! Un espace dédié à l’Art et aux Sciences participatives, et bien évidemment à l’éco-conception ! Il s’agit de la 1ère friche alimentée à 100% en énergie renouvelable. Suivez leurs actus ici.
Vous êtes fan de Cédric et Thomas (comme moi) :
Foncez voir la frise paléo-énergétique sur le stockage qui reste en exposition permanente à Villette Makerz ou retrouvez le site en cliquant ici.
Un livre sortira en septembre : “Rétrofutur : une contre-histoire des innovations énergétiques”, l’aboutissement de 4 années de recherche participative !
En Novembre, l’équipe sera évidemment présente pour la Maker Faire Paris !!!
“ La recherche ne se passe pas juste dans les labos des industries, c’est aussi une question citoyenne dans laquelle chacun à un rôle à jouer”.
Rédigé par Cécile Ravaux
By marebolj, Juil 23, 2018
Do you remember that TV commercial with a pink bunny that played drums longer than its fellows? Well, I’m proud to announce that, in a way, the rabbit is back!
But this time in a 3.0 version made by two mad inventors! Well, not that mad actually, since they gave rise to a project that should make us more aware of environmental issues.
There is no coincidence. Five years ago, Cédric Carles met Thomas Ortiz. While they seemed to come from two different backgrounds, they shared a common ambition: Changing the world or at least actively participating in the energy transition by supporting the development of renewable energies.
Specialized in design for the benefit of the community, Cédric is the founder of Workshop21, a place to experiment with eco-design and green and social innovation projects. Both an engineer and artist, Thomas graduated at the “Institut National Polytechnique” of Grenoble (engineering degree) and the “Beaux-Arts” (fine arts). These two talents fight for a more beautiful, greener and more positive world, and against energy poverty.
In 2015, the two partners did not waste any energy at all as they set up a web platform for participatory research on the history of energy storage: www.paleo-energetique.org.
That means that everyone can participate and contribute! Following an open source approach, the site makes an inventory of the knowledge and inventions that had been abandoned or forgotten in the history of energy. The objective is to give rebirth to these inventions to design the energy innovations of tomorrow. Nothing is lost, everything is recycled, and this can be extended to ideas!
Did you know that in Holland in the 70s electric vehicles had already been tested for carsharing purposes? This is the kind of information you can find on this website. Translated into 5 languages, the platform now covers more than 70 inventions and brings together a community of more than 90 researchers.
One day, Cedric and Thomas saw a new project coming on the platform: the “battery regenerator”, a forgotten idea from the 80s that delighted the two guys. Alkaline batteries account for 33,000 metric tons of waste each year, of which only one third is recycled. They are thrown away although they still contain one third of energy. Because they are considered as single-use, our two joyful inventors, Cédric and Thomas, wish to bring this old idea back to life and make it accessible to all.
History of the RegenBox
This open source regenerator, capable of “recharging” any type of battery, was discovered by a “paléo-researcher”, who was the first to manufacture it based on a patent registered by the Austrian chemist Karl Kordesch. As the co-inventor of the dry cell alkaline battery, Kordesch has demonstrated that it is possible to recharge these batteries, which are wrongly considered as single-use and thus disposable. In the 1980s, he marketed an alkaline battery that could be recharged up to 25 times with its charger under the “Rayovac” brand. A prototype was made, where the system proved capable of regenerating not only alkaline batteries, but also of recharging rechargeable Ni-MH batteries, for a longer period of time while preserving the life of components.
The extraordinary reinvention of the RegenBox
At the end of 2017, Cédric and Thomas raised €10,000 through a crowdfunding campaign to offer 100 electronic DIY assembly kits for battery power testing. They then set up the first community of beta testers. The first 100 participants receive a self-assembly box with four batteries of different brands. After regenerating and testing them with the RegenBox, they will then be invited to send the results to the association: battery life, number of possible reuses, etc. The objective is to identify the most powerful ones for the benefit of the community – which has grown to 500 people after a few weeks. You can join this community of beta testers and also take part in this great adventure! And you get regenerated batteries!
Cédric explains: “We’re not talking about recharging, but rather regeneration: The battery cannot return to its original capacity. We think we could regenerate the battery up to ten times, which would allow us to recover up to three times its initial life. It remains to be confirmed, as we need to test the RegenBox on a large scale.”
In addition, these two Energy Superheroes won the MAKE IT HAPPEN public prize of the Soon Soon Soon Ulule webzine and WoMa. It rewards successful responses to the challenges of sustainable innovation, comfort and public spaces, well-being and nature.
This project will also be an educational tool and a way to raise awareness for a different use of batteries in order to reduce the amount of electronic waste. In the longer term, they want to be able to expand internationally, especially in countries with lower purchasing power such as in Africa and Asia where the use of alkaline batteries is widespread.
There have been a high number of projects since the beginning of the year:
Station-E in Montreuil, a suburb town east of Paris, is funding the research through parties! A space dedicated to art and participatory sciences, and of course eco-design! It is the first industrial wasteland to be fully supplied with renewable energy. Follow their news here.
If you are a fan of Cédric and Thomas (just like me), go and see the “paléo-énergétique” timeline on energy storage which is on permanent display at Villette Makerz or click here to visit the site.
A book named “Rétrofutur : une contre-histoire des innovations énergétiques” (Rétrofutur: a counter-history of energy innovations), the result of 4 years of participatory research, will be published in September!
In November, the team will obviously be present at the Maker Faire Paris!!!
Their mantra:
“Research doesn’t just happen in industrial labs, it’s also something that affects us as citizens and each of us has a role to play.”